36. Accomplir son devoir correctement est la mission confiée par Dieu
Ma famille n’était pas très aisée. Quand j’étais très jeune, mon père travaillait loin de la maison pour gagner de l’argent et nous envoyer, mon frère cadet et moi, à l’école. Il vivait frugalement et ne se reposait pas, même lorsqu’il était malade. À cet âge jeune et naïf, je voyais que mon père souffrait beaucoup pour nous élever, alors j’ai décidé d’être filiale envers lui quand je serais grande. Même si j’étais jeune, j’aidais mes parents dans les tâches ménagères autant que je pouvais, je faisais la lessive, la cuisine et je m’occupais de mon frère, nos voisins me complimentaient et disaient : « Quelle jeune fille raisonnable et travailleuse ! » En grandissant, je gardais seulement un peu d’argent de poche chaque mois et je donnais le reste de mes gains à mes parents, et j’achetais aussi souvent des vêtements, de la nourriture et d’autres produits essentiels pour mes parents. Parfois, mon père portait les nouveaux vêtements que je lui avais achetés et il disait joyeusement aux proches et aux voisins : « Regardez, voyez ce que ma fille m’a acheté ! » Voir mes parents si heureux me rendait joyeuse moi aussi.
En 2009, j’ai trouvé Dieu et j’ai finalement pris un devoir dans l’Église. À l’époque, l’endroit où je faisais mon devoir était proche de chez moi, donc je pouvais rendre visite à mes parents fréquemment. En 2013, la police du PCC a découvert ma foi et est venue chez moi pour m’arrêter, après quoi je n’ai plus pu rentrer chez moi. En novembre 2017, j’ai appris que mon père avait eu un accident de voiture et qu’il s’était fracturé le poignet. En entendant cela, je n’ai tout simplement pas pu rester en place, et j’ai voulu retourner chez moi pour voir mon père. J’ai aussi entendu dire que le conducteur qui l’avait percuté refusait de reconnaître sa responsabilité, et qu’ils devraient aller au tribunal. J’étais très inquiète, je pensais : « Mon frère n’est pas à la maison, et ma mère doit s’occuper de mon père en plus de gérer toutes ces choses. Va-t-elle réussir à s’en sortir ? Si j’étais à la maison, je pourrais l’aider à prendre soin de mon père, mais même après un incident aussi important, je ne peux pas partager leur fardeau. » Je me sentais énormément redevable envers eux, et je voulais vraiment rentrer chez moi pour prendre soin de mon père, mais j’avais peur d’être arrêtée, alors je n’osais pas retourner simplement chez moi sans faire attention. Mais je pensais : « Si je ne rends pas visite à mon père à l’hôpital, mes proches et mes amis ne vont-ils pas me reprocher de manquer d’humanité et de conscience ? » J’étais très troublée et tout ce que je voulais, c’était retourner chez moi. Alors, j’ai fait des heures supplémentaires pour finir mes tâches, et le 29 du douzième mois lunaire, j’ai pris le risque de rentrer chez moi.
Lorsque je suis rentrée chez moi, mon père était déjà sorti de l’hôpital, et en voyant qu’il se remettait bien, je me suis enfin sentie soulagée. Mon père était très heureux de me voir, mais peu de temps après, son visage s’est assombri d’inquiétude, car quelques heures plus tôt, la police l’avait appelé et lui avait demandé de retourner dans notre ville natale pour l’interroger sur ma foi. Face au harcèlement de la police, notre famille se sentait très oppressée et impuissante. Après le départ de mon père, ma mère m’a dit que le commissariat de police avait appelé à la maison plusieurs fois par an pour demander où j’étais, et que les policiers allaient souvent chez mes grands-parents et les harcelaient. Elle m’a aussi dit qu’à chaque Nouvel An et pendant les vacances, la police demandait si j’étais rentrée à la maison. Entendre cela de la part de ma mère m’a mise vraiment en colère. Je ne m’étais pas attendue à ce que la police me cherche pendant toutes ces années depuis que j’avais quitté la maison, et qu’ils harcèlent même mes parents pendant le Nouvel An. Mais en même temps, j’avais peur que la police vienne m’arrêter à la maison, et pendant les deux jours que j’ai passés chez moi, j’étais sur le qui-vive tout le temps. Je voulais attendre le retour de mon père pour pouvoir le revoir, mais au troisième jour, il n’était toujours pas revenu. Je me sentais très mal à l’aise, et j’ai pensé que plus je restais chez moi, plus le danger augmentait, alors je suis partie rapidement. Quand je suis retournée à l’endroit où je faisais mon devoir, je n’arrivais pas à me calmer en pensant à ce qui s’était passé chez moi. Je pensais : « Les enfants des autres rentrent chez leurs parents pendant le Nouvel An, et ils leur apportent de bonnes choses à manger, discutent avec eux des affaires familiales et ont des conversations sincères, mais moi, je n’ai presque pas l’occasion de rentrer chez moi et de passer du temps avec mes parents. En plus de cela, la police ne cesse de les harceler à cause de moi. Je ne sais même pas comment la police va traiter mon père lorsqu’il ira là-bas. » J’étais vraiment triste. Même si je faisais mon devoir, chaque fois que je pensais à mes parents, je me sentais perturbée.
Plus tard, j’ai lu un passage des paroles de Dieu, et mon état s’est un peu amélioré. Dieu Tout-Puissant dit : « Certains parents ont cette bénédiction, et c’est leur destin d’avoir un foyer heureux et la joie d’une grande famille prospère. C’est la souveraineté de Dieu, et une bénédiction qu’Il leur donne. Certains parents n’ont pas ce destin ; Dieu n’a pas arrangé cela pour eux. Ils ne connaissent pas la bénédiction d’avoir une famille heureuse, ou la joie d’avoir leurs enfants auprès d’eux. C’est l’orchestration de Dieu et les gens ne peuvent pas aller contre. Quoi qu’il en soit, en fin de compte, quand il s’agit de piété filiale, les gens doivent au moins avoir un état d’esprit de soumission. Si l’environnement le permet et que tu en as les moyens, alors tu peux faire preuve de piété filiale envers tes parents. Si l’environnement ne le permet pas et que tu manques de moyens, alors n’essaie pas de forcer… Comment appelle-t-on ceci ? (La soumission.) On appelle ceci la soumission. Comment naît la soumission ? Quel est le fondement de l’obéissance ? La soumission est basée sur le fait que Dieu arrange et gouverne toutes ces choses. Bien que les gens puissent avoir envie de choisir, ce n’est pas possible, ils n’en ont pas le droit, et ils doivent se soumettre. Quand tu sens que les gens doivent se soumettre et que tout est orchestré par Dieu, ton cœur n’est-il pas plus calme ? (Si.) Alors ta conscience te fera-t-elle encore des reproches ? Elle ne te fera plus de reproches constants et l’idée de ne pas avoir été loyal envers tes parents ne te dominera plus. Tu y penseras peut-être encore de manière occasionnelle, car ce sont des pensées et des instincts normaux pour l’humanité, et personne ne peut les éviter » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Quelle est la vérité-réalité ?). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai compris que quelles que soient les bénédictions que les parents reçoivent de leurs enfants dans cette vie, et la souffrance qu’ils endurent pour leurs enfants, elles sont toutes ordonnées par Dieu. Certains parents ont des enfants qui les accompagnent tout au long de la vie et jouissent du bonheur familial, tandis que d’autres n’ont pas une telle vie. Toutes ces choses contiennent la souveraineté et les arrangements de Dieu. Lorsque mon père avait eu son accident de voiture, au début, le conducteur fautif avait refusé de reconnaître sa responsabilité, mais de manière inattendue, un journaliste passant par là a exposé l’accident de la route. Plus tard, ma mère a rencontré un avocat à l’hôpital qui s’est proposé pour l’aider avec le procès, et la situation s’était résolue sans heurts. Cela m’a permis de prendre conscience que ce que les parents vivent dans leur vie, le nombre de bénédictions qu’ils reçoivent et la souffrance qu’ils endurent ont déjà été prédestinés par Dieu. Ces choses n’ont rien à voir avec le fait que les enfants soient à leurs côtés, et je devrais voir les choses selon les paroles de Dieu, confier mes parents entre les mains de Dieu, me soumettre à la souveraineté de Dieu, et mener à bien mon devoir. C’est un choix avisé. J’ai également réfléchi à la façon dont, à part apporter un peu de réconfort émotionnel à mes parents lors de cette visite, il n’y avait rien d’autre que je puisse faire pour eux. En revanche, si j’étais arrêtée à la maison, non seulement je ne pourrais pas faire mon devoir, mais cela nuirait aussi à ma vie, et me voir arrêtée rendrait mes parents encore plus inquiets et attristés. À l’avenir, je devais prier et chercher Dieu davantage lorsque des choses se produisaient, et ne plus agir en fonction des sentiments.
Un jour, en août 2023, j’ai reçu une lettre de mon frère cadet, m’informant que mon père avait développé une maladie coronarienne deux ans auparavant, et qu’il avait constamment peur qu’un jour il puisse mourir subitement sans me revoir. Il a aussi mentionné que notre père était devenu dépressif, car il avait toujours suspecté que j’avais été arrêtée et torturée par la police, et il rêvait souvent que de mauvaises choses m’arrivaient. Il disait souvent à la famille que je lui manquais, et il pleurait en disant cela. En lisant la lettre, mon esprit s’est vidé. Je ne pouvais pas croire que la personne décrite dans la lettre était mon père. J’ai pensé : « Mon père a toujours été en bonne santé. Comment pourrait-il soudainement avoir une maladie coronarienne et être dépressif ? Chaque fois que mon père parle de moi, il pleure et n’arrête pas de dire que je lui manque. Est-ce que sa maladie a été causée par son inquiétude à mon sujet ? Est-ce que sa peur constante pour moi a causé sa dépression ? » Mon cœur était brisé et des larmes commençaient à couler de mes yeux. J’ai pensé à la façon dont mes parents m’avaient élevée avec tant de soin, et combien cela avait été difficile pour eux. Non seulement je ne prenais pas soin d’eux, mais ils avaient aussi été harcelés par le PCC à cause de moi. Ils s’inquiétaient pour moi et vivaient dans la peur, et mon père était même devenu dépressif. Les proches et les amis allaient sûrement me réprimander, en m’accusant d’être ingrate et de manquer de conscience. Ma conscience se sentait profondément condamnée. Je pensais aussi qu’une maladie coronarienne grave pouvait être mortelle. Cette maladie n’était vraiment pas compatible avec l’agitation émotionnelle, et avec mon père qui s’inquiétait toujours pour moi et qui avait le moral à zéro, sa vie pouvait être en danger à tout moment ! Si sa dépression durait, pourrait-il perdre sa santé mentale ? Je n’ai pas osé y penser davantage. Les larmes ont commencé à rouler sur mon visage de manière incontrôlable, et j’ai ressenti une douleur insupportable dans mon cœur. J’ai même pensé : « Si je n’avais pas été choisie comme dirigeante il y a longtemps, je n’aurais pas eu à sortir fréquemment ou à finir par être surveillée et traquée par la police. Si cela ne s’était pas produit, je n’aurais pas eu à quitter la maison, et quand mes parents seraient tombés malades, j’aurais pu rester à leurs côtés pour prendre soin d’eux, et mon père ne serait pas devenu dépressif à force de s’inquiéter pour moi et du fait que je lui manquais. » Au cours des jours suivants, je me suis enfoncée dans ma culpabilité envers mes parents, mon état était terrible, et je n’avais pas le cœur à faire mon devoir. Parfois, une pensée me traversait l’esprit : « Si je rentrais chez moi et que mon père voyait que j’allais bien, peut-être que son moral s’améliorerait et qu’il se rétablirait plus vite. » Penser à ces choses me plongeait dans le désarroi. Dans ma souffrance, je me suis présentée devant Dieu pour prier : « Dieu, je sais que de telles choses arrivent avec Ta permission, et que je devrais chercher Ton intention, mais je suis contrainte par mes sentiments et je m’inquiète constamment pour mes parents. J’éprouve une grande douleur. S’il Te plaît, guide-moi pour que je cherche la vérité et que je me libère des contraintes des sentiments. »
Plus tard, j’ai lu les paroles de Dieu : « Si tu n’étais pas parti de chez toi pour aller faire ton devoir ailleurs, et que tu étais resté aux côtés de tes parents, aurais-tu pu empêcher qu’ils tombent malades ? (Non.) Peux-tu contrôler le fait que tes parents vivent ou meurent ? Peux-tu contrôler le fait qu’ils soient riches ou pauvres ? (Non.) Quelle que soit la maladie que tes parents contractent, ce ne sera pas parce que t’élever les a vraiment épuisés, ou parce que tu leur as manqué. Surtout, ils ne contracteront aucune de ces grandes maladies, graves et potentiellement fatales, à cause de toi. C’est leur destin et cela n’a rien à voir avec toi. Quel que soit ton amour filial, le maximum que tu puisses faire, c’est réduire un peu leurs souffrances charnelles et leurs fardeaux, mais quant au moment où ils tomberont malades, quant à la maladie qu’ils contracteront, quant au moment où ils mourront et à l’endroit où ils mourront, ces choses ont-elles quoi que ce soit à voir avec toi ? Non. Si tu fais preuve d’amour filial, si tu n’es pas un ingrat insensible, et que tu passes toute tes journées avec tes parents, à veiller sur eux, cela les empêchera-t-il de tomber malades ? Cela les empêchera-t-il de mourir ? S’ils doivent tomber malades, ne tomberont-ils pas malades malgré tout ? S’ils doivent mourir, ne mourront-ils pas malgré tout ? N’est-ce pas vrai ? » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). « Tu penses constamment que tout ce que tes parents ont enduré et affronté est lié à toi, et que tu devrais partager ces fardeaux. Tu rejettes constamment la faute sur toi-même, tu penses toujours que ces choses ont un rapport avec toi, tu veux toujours t’en mêler. Cette idée est-elle juste ? (Non.) Pourquoi ? […] Que les gens naissent, vieillissent, tombent malades, meurent et rencontrent divers problèmes, grands et petits, dans la vie est tout ce qu’il y a de normal. Si tu es adulte, alors tu dois penser avec maturité et tu dois aborder cette question calmement et correctement : “Mes parents sont malades. Certains disent que c’est parce que je leur ai beaucoup manqué. Est-ce possible ? Je leur ai certainement manqué, comment un enfant pourrait-il ne pas manquer à ses parents ? Mes parents m’ont manqué, eux aussi, alors pourquoi ne suis-je pas tombé malade ?” Quiconque peut-il tomber malade parce que ses enfants lui manquent ? Ce n’est pas le cas. Alors, que se passe-t-il quand tes parents rencontrent ces problèmes significatifs ? On peut seulement dire que Dieu a orchestré ce genre de problème dans leur vie. Cela a été orchestré de la main de Dieu – tu ne peux pas te focaliser sur des raisons et des causes objectives – tes parents étaient censés rencontrer ce problème quand ils ont atteint cet âge, ils étaient censés être frappés par cette maladie. Auraient-ils pu l’éviter, si tu avais été là ? Si Dieu n’avait pas arrangé qu’ils tombent malades dans le cadre de leur destin, alors il ne leur serait rien arrivé, même si tu ne t’étais pas trouvé avec eux. S’ils étaient destinés à être confrontés à ce genre de grand malheur dans leur vie, quel effet aurais-tu pu avoir si tu avais été à leurs côtés ? Ils n’auraient quand même pas pu l’éviter, n’est-ce pas ? (En effet.) Pense à ces gens qui ne croient pas en Dieu : toute leur famille n’est-elle pas réunie, année après année ? Quand ces parents sont confrontés à de grands malheurs, les membres de leur famille élargie et leurs enfants sont tous avec eux, n’est-ce pas ? Quand ces parents tombent malades, ou quand leur maladie s’aggrave, est-ce parce que leurs enfants les ont quittés ? Ce n’est pas le cas, c’était une fatalité. Simplement, en tant que leur enfant, parce que tu as ce lien du sang avec tes parents, tu seras contrarié quand tu apprendras qu’ils sont malades, alors que les autres ne ressentiront rien. C’est tout à fait normal. Cependant, que tes parents soient confrontés à ce genre de grand malheur ne signifie pas que tu dois l’analyser et l’investiguer, ou réfléchir à la façon de t’en débarrasser ou de le résoudre. Tes parents sont adultes, ils ont été confrontés à tout cela plus d’une fois au sein de la société. Si Dieu arrange un environnement pour les débarrasser de ce problème, alors, tôt ou tard, il disparaîtra complètement. Si ce problème constitue pour eux un obstacle dans la vie et qu’ils doivent en faire l’expérience, alors c’est à Dieu de décider pendant combien de temps ils doivent en faire l’expérience. C’est quelque chose dont ils doivent faire l’expérience et ils ne peuvent pas l’éviter. Si tu souhaites, à toi seul, résoudre ce problème, analyser et investiguer la source, les causes et les conséquences de ce problème, il s’agit là d’une pensée stupide. Cela ne sert à rien et c’est superflu » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Dieu a clairement révélé comment traiter la question des parents malades. La manière dont le destin d’une personne se déroule, si elle va tomber malade et à quel âge, quel genre de maladie elle va avoir, si elle va en mourir, quelle va être la durée de sa vie, et ainsi de suite, tout cela a été prédestiné par Dieu. Personne ne peut intervenir ou changer ces choses. À première vue, il semblait que mon père était tombé malade parce que je lui manquais, mais en réalité, Dieu avait prédestiné qu’il ferait l’expérience de cet obstacle à ce stade de sa vie. Il était complètement irrationnel que j’assume toute la responsabilité de la maladie de mon père, et cela n’était pas conforme aux faits. J’ai pensé à la façon dont mes cousins vivaient avec leurs parents et prenaient soin d’eux, mais ma tante avait développé de l’hypertension et de l’asthme il y a quelques années, et mon oncle avait aussi contracté une maladie grave. Cela montrait que même si les enfants restaient auprès de leurs parents, cela ne changeait rien. De plus, les gens ne sont que chair et sang, et parce que les humains consomment les grains de la terre, ils tomberont inévitablement malades à un moment donné. Mon père était dans la soixantaine, et à cet âge, ses fonctions physiques se détérioraient et son système immunitaire s’affaiblissait, il était donc normal qu’il développe des maladies qui affectent couramment les personnes d’âge moyen et les personnes âgées. De nombreuses personnes âgées souffrent d’hypertension, de diabète et de maladies cardiaques. Quand j’étais à la maison, je voyais mon père fumer et boire beaucoup, et ses tâches quotidiennes étaient irrégulières. J’avais essayé différentes méthodes pour l’aider à arrêter de fumer et de boire, et je l’avais encouragé à manger des aliments bénéfiques pour sa santé, mais il n’avait jamais écouté mes conseils. Si je ne pouvais même pas changer les habitudes malsaines de mon père, comment pouvais-je espérer changer quoi que ce soit à sa maladie ? De plus, il y avait une sœur dans mon entourage dont les parents avaient développé du diabète et de l’hypertension. Cette sœur était médecin, et lorsque ses parents étaient tombés malades, elle leur avait donné les meilleurs médicaments et des compléments alimentaires qui coûtaient cher, et elle n’avait épargné aucune dépense pour leur trouver la meilleure maison de retraite. Elle rendait visite à ses parents presque tous les jours, et elle prenait soin absolument de tous leurs besoins, depuis la nourriture jusqu’à leurs activités journalières, mais sa mère avait tout de même dû se faire amputer des jambes en raison de complications liées au diabète, et son père avait développé la maladie d’Alzheimer. Je connaissais aussi une sœur âgée dont les enfants n’étaient pas présents. Elle avait presque quatre-vingts ans, mais elle était encore en très bonne santé, et ses bilans de santé montraient des résultats normaux à chaque fois. J’ai vu que tout ce que chaque personne doit traverser dans sa vie, et qu’elle vive ou non le tourment de la maladie, dépend entièrement de la prédestination de Dieu, et que personne ne peut changer cela. Les parents ne jouiront pas de plus de bénédictions ou ne pourront pas éviter la maladie simplement parce que leurs enfants sont là pour prendre soin d’eux, et ils ne souffriront pas davantage ou ne supporteront pas plus de maladies parce que leurs enfants ne sont pas là pour prendre soin d’eux. À partir de ces faits, j’ai vu que la vie de chacun, de la naissance à la mort, en passant par la vieillesse et les maladies, est prédéterminée, et qu’en ce qui concernait la maladie de mon père, même si je restais à ses côtés, je ne pourrais rien changer. Comprendre ces choses a allégé mon cœur.
Un jour, j’ai regardé une vidéo de témoignage d’expérience, et il y avait un passage des paroles de Dieu qui m’a beaucoup aidée. Dieu Tout-Puissant dit : « Dans le monde des non-croyants, un dicton dit : “Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère.” Un autre dicton dit : “Une personne sans piété filiale est pire qu’une bête.” Comme ces dictons semblent grandioses ! En fait, les phénomènes évoqués par le premier dicton, “les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère”, existent réellement, ce sont des faits. Cependant, il s’agit seulement de phénomènes appartenant au règne animal. Il s’agit simplement d’un type de loi que Dieu a établi pour diverses créatures vivantes, loi que toutes sortes de créatures vivantes respectent, y compris les êtres humains. Le fait que toutes sortes de créatures vivantes respectent cette loi démontre en outre que toutes les créatures vivantes sont créées par Dieu. Aucune créature vivante ne peut enfreindre cette loi et aucune créature vivante ne peut la transcender. Même des carnivores relativement féroces, comme les lions et les tigres, élèvent leurs petits et ne les mordent pas avant qu’ils aient atteint l’âge adulte. Il s’agit là d’un instinct animal. Tous les animaux, quelle que soit leur espèce, qu’ils soient féroces ou gentils et doux, possèdent cet instinct. Toutes sortes de créatures, y compris les êtres humains, ne peuvent continuer à se multiplier et à survivre qu’en respectant cet instinct et cette loi. Si ces créatures ne respectaient pas cette loi, ou si elles n’avaient pas cette loi et cet instinct, elles ne pourraient pas se multiplier et survivre. La chaîne biologique n’existerait pas, pas plus que ce monde, n’est-ce pas exact ? (Si.) Le dicton : “Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère” démontre précisément que le monde animal respecte ce type de loi. Toutes sortes de créatures vivantes ont cet instinct. Une fois que leurs petits sont nés, les femelles ou les mâles de l’espèce concernée s’en occupent et les élèvent jusqu’à ce qu’ils soient adultes. Toutes sortes de créatures vivantes sont capables d’assumer leurs responsabilités et leurs obligations vis-à-vis de leurs petits en élevant la génération suivante consciencieusement et scrupuleusement. Cela devrait être davantage le cas chez les êtres humains. Les êtres humains sont qualifiés d’animaux supérieurs par l’humanité, s’ils ne peuvent pas respecter cette loi et s’ils sont dépourvus de cet instinct, alors les êtres humains sont inférieurs aux animaux, n’est-ce pas ? Par conséquent, peu importe combien tes parents ont pris soin de toi tandis qu’ils t’élevaient et combien ils ont assumé leurs responsabilités vis-à-vis de toi, ils faisaient par instinct seulement ce qu’ils étaient censés faire dans les limites des capacités d’un être humain créé. […] Toutes sortes de créatures vivantes et d’animaux possèdent cet instinct et suivent et respectent parfaitement ces lois, et ils les mettent en œuvre à la perfection. C’est quelque chose que personne ne peut détruire. On trouve également certains animaux particuliers, comme les tigres et les lions. Quand ces animaux atteignent l’âge adulte, ils quittent leurs parents, et certains mâles deviennent même des rivaux, ils se mordent, s’affrontent et se battent, si nécessaire. C’est normal, il s’agit d’une loi. Ils ne sont pas gouvernés par leurs sentiments et ils ne vivent pas selon leurs sentiments comme les hommes qui disent : “Je dois rendre leur bonté à mes parents, je dois les dédommager, je dois leur obéir. Si je ne fais pas preuve de piété filiale, les autres vont me condamner, me réprimander et me critiquer à mon insu. Je ne pourrais pas le supporter !” On ne parle pas de ces choses dans le monde animal. Pourquoi les hommes disent-ils de telles choses ? Parce qu’il existe, au sein de la société, au sein des groupes de personnes, divers consensus et idées incorrects. Quand les gens ont été influencés, rongés et pourris par ces choses, différentes manières d’interpréter et de gérer la relation parents-enfants apparaissent en eux et ils finissent par traiter leurs parents comme s’il s’agissait de créanciers, des créanciers qu’ils ne pourront jamais dédommager de toute leur vie. Il y a même des personnes qui se sentent coupables toute leur vie, après la mort de leurs parents, et qui pensent qu’elles sont indignes de la bonté de leurs parents, parce qu’elles ont fait quelque chose qui n’a pas rendu leurs parents heureux ou qui n’a pas tourné comme leurs parents l’auraient voulu. Vous ne pensez pas que c’est excessif ? Les gens vivent selon leurs sentiments, de sorte qu’ils ne peuvent qu’être envahis et perturbés par diverses idées qui en découlent » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai enfin compris que l’idée selon laquelle « Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère » montre l’instinct que Dieu a donné à toutes les créatures. Différents animaux n’ont pas la capacité de survivre seuls lorsqu’ils sont jeunes, et ils ont besoin des soins de leurs parents pour survivre. C’est une loi de survie qui permet à toutes les créatures de se reproduire et de prospérer. Les humains sont pareils, les parents qui élèvent leurs enfants agissent selon un instinct, et en faisant cela, ils assument leur responsabilité et leur obligation de parents, et ils ne font pas un acte de bonté envers leurs enfants. J’ai pensé que mes parents avaient consacré beaucoup d’efforts et rencontré de nombreuses difficultés pour m’élever, et en particulier, en voyant que mon père avait travaillé dur pour gagner de l’argent afin de subvenir aux besoins de la famille et me scolariser, vivant de manière frugale, et ne se reposant même pas lorsqu’il était malade, j’avais considéré le prix payé par mon père et les souffrances qu’il avait endurées pour m’élever comme un acte de bonté, et cela était resté gravé dans mon cœur. J’avais pensé qu’une fois adulte, je serais filiale envers lui, sinon, je serais totalement dépourvue de conscience. En plus de cela, j’avais été influencée par des idées telles que « La piété filiale est une vertu à pratiquer avant tout » et « Une personne sans piété filiale est pire qu’une bête », et je considérais qu’être filiale envers mes parents était la chose la plus importante. Lorsque j’avais appris que mon père avait eu un accident de voiture, j’avais risqué d’être arrêtée pour aller le voir. Lorsque j’avais appris que mon père avait contracté une maladie coronarienne et une dépression, j’avais pensé que cette maladie était due au harcèlement du PCC que je lui avais causé et à sa peur et son inquiétude pour moi. Je me sentais profondément coupable à cause de cela, et je regrettais même d’avoir pris initialement un devoir de dirigeante. Bien que, grâce à la prière, je n’aie pas abandonné mon devoir et je ne sois pas rentrée chez moi, mes pensées n’étaient pas du tout sur mon devoir, et je commençais à simplement faire mon devoir machinalement. Désormais, je comprenais que les idées traditionnelles que Satan instille dans les gens sont trompeuses et corrompent, et qu’elles poussent les gens à vivre selon leurs sentiments, à trahir Dieu, à s’éloigner de Dieu, perdant ainsi leur chance de recevoir le salut de Dieu.
Plus tard, j’ai lu davantage de paroles de Dieu : « Dieu a ordonné que tes parents t’élèveraient, ce qui t’a permis de devenir adulte, mais ce n’était pas pour que tu passes ta vie à leur rendre la pareille. Tu as des responsabilités et des obligations à assumer dans cette vie, un chemin à prendre, tu as ta propre vie. Dans cette vie, tu ne devrais pas consacrer toute ton énergie à rendre leur bonté à tes parents. C’est simplement quelque chose qui t’accompagne dans ta vie et sur ton chemin de vie. En termes d’humanité et de relations émotionnelles, c’est quelque chose d’inévitable. Mais quant au type de relation que toi et tes parents êtes destinés à avoir, que vous puissiez vivre ensemble pendant le reste de ta vie ou que vous soyez séparés, et que vous ne soyez pas liés par le destin, tout cela dépend des orchestrations et des arrangements de Dieu. Si Dieu a orchestré et arrangé que tu te trouves dans un lieu différent de tes parents durant cette vie, que tu sois très éloigné d’eux, et que vous soyez souvent dans l’impossibilité de vivre ensemble, alors assumer tes responsabilités envers eux n’est pour toi qu’une sorte d’envie. Si Dieu a arrangé pour toi que tu vives à proximité de tes parents dans cette vie, et que tu puisses rester à leurs côtés, alors assumer un peu de tes responsabilités envers eux, et leur témoigner une certaine piété filiale, sont des choses que tu devrais faire dans cette vie, ce n’est en rien critiquable. Mais si tu te trouves dans un endroit différent de tes parents, et que tu n’as pas la possibilité de leur témoigner ta piété filiale, ou que les circonstances ne s’y prêtent pas, alors tu n’as pas à considérer cela comme honteux. Tu ne dois pas avoir honte de faire face à tes parents parce que tu n’es pas à même de leur témoigner ta piété filiale. Simplement, les circonstances dans lesquelles tu te trouves ne le permettent pas. En tant qu’enfant, tu dois comprendre que tes parents ne sont pas tes créanciers. Tu dois faire de nombreuses choses dans cette vie, et toutes ces choses sont celles qu’un être créé devrait faire, ce sont des choses qui t’ont été confiées par le Créateur et qui n’ont aucun rapport avec le fait que tu rendes leur bonté à tes parents. Faire preuve de piété filiale à l’égard de tes parents, leur rendre la pareille, leur rendre leur bonté, tout cela n’a aucun rapport avec ta mission dans la vie. On peut également dire que tu n’es pas obligé de faire preuve de piété filiale vis-à-vis de tes parents, de leur rendre la pareille ni d’assumer les moindres responsabilités envers eux. Pour dire les choses simplement, tu peux le faire en partie, et assumer un peu de tes responsabilités quand les circonstances le permettent, mais quand ce n’est pas possible, tu n’as pas à t’évertuer à le faire. Si tu ne peux pas assumer ta responsabilité qui consiste à faire preuve de piété filiale, ce n’est pas grave, cela va simplement un peu à l’encontre de ta conscience, de ta moralité humaine et des notions humaines. Mais à tout le moins, cela ne s’oppose pas à la vérité, et Dieu ne te condamnera pas pour cela. Quand tu comprendras la vérité, ta conscience ne se sentira pas fautive à cause de cela » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai compris que je ne devais pas traiter la piété filiale comme la mission de ma vie. En ce qui concernait mes parents, je devais me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu, et si j’avais l’occasion d’être avec mes parents, je devais faire de mon mieux pour prendre soin d’eux et assumer mes responsabilités d’enfant. Mais si je n’avais pas cette occasion, je devais me concentrer sur l’exécution de mes devoirs en toute sérénité. La raison pour laquelle je ne pouvais pas prendre soin de mes parents n’était pas que je refusais d’assumer ma responsabilité d’enfant, mais c’était que, traquée par le PCC, je ne pouvais pas rentrer chez moi, et je n’avais pas besoin de me sentir coupable ou condamnée à cause de cela. Dieu a prédestiné ma naissance dans les derniers jours et m’a amenée devant Lui, et j’ai profité de l’abreuvement et de la provision de très nombreuses paroles de Dieu. Nous sommes à un moment critique pour l’expansion de l’Évangile du Règne, et je devrais consacrer mon cœur au travail d’évangélisation, mener à bien mon devoir et rendre à Dieu Son amour. Si je cherche seulement à être filiale, et que j’abandonne ma responsabilité et ma mission d’être créé, je laisserais tomber la provision, les soins et la protection de Dieu à mon égard, et cela serait véritablement dénué de conscience et d’humanité. En lisant les paroles de Dieu, j’en étais venue à comprendre la relation entre parents et enfants, je ne me sentais plus liée ni contrainte par les idées traditionnelles de Satan, je me sentais libérée intérieurement, et j’étais devenue capable de me concentrer sur l’exécution de mon devoir en toute sérénité. Je rends grâce à Dieu du fond du cœur !