8. Après que mes espoirs de voir mon fils prendre soin de moi dans ma vieillesse ont été anéantis
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai souvent entendu les anciens parler de la chance qu’avait telle ou telle personne, car ses enfants faisaient preuve de piété filiale. Lorsque ces personnes étaient malades, leurs enfants étaient à leur chevet pour prendre soin d’elles, et dans leur vieillesse, elles bénéficiaient d’une sépulture digne, et il semblait ainsi qu’elles vivaient une vie qui en valait la peine. Cette croyance selon laquelle vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse » a pris racine au plus profond de mon cœur. Quand mes parents sont tombés malades, avec mes frères et sœurs, nous sommes relayés pour prendre soin d’eux, et après leur décès, nous les avons enterrés dignement. J’avais la conviction que nos parents ne nous avaient pas élevés en vain, et je me disais : « L’intérêt d’une personne qui élève des enfants n’est-il pas d’avoir quelqu’un qui s’occupe d’elle jusqu’à sa mort et organise ses funérailles ? » Dans notre village vivait une femme âgée et seule. Son mari et son fils étaient décédés, la laissant livrée à elle-même et sans assistance. Dans sa vieillesse, personne ne s’est occupé d’elle lorsqu’elle était malade, et personne n’a organisé ses funérailles après sa mort. Sa vie me semblait misérable. Après mon mariage, j’ai eu un fils. Quand mon fils avait quinze ans, mon mari est décédé. Sa mort a été un coup terrible pour moi. Toutes les difficultés de la vie, le harcèlement des gens et les rumeurs m’ont presque fait perdre le courage de continuer. Mais ensuite, j’ai pensé à mon fils et j’ai décidé de l’élever, quelles que soient les difficultés de la vie, et j’espérais qu’à l’avenir, il prendrait soin de moi jusqu’à ma mort et organiserait mes funérailles. Plus tard, j’ai développé une maladie cardiaque et je me sentais mal dès que je travaillais. Mon fils savait prendre soin de moi, et lorsque j’étais malade, il exprimait son inquiétude, ce qui me réconfortait. J’avais le sentiment de ne pas l’avoir élevé en vain. Plus tard, j’ai trouvé mon mari actuel.
En 2008, j’ai accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours. Un an plus tard, j’ai commencé à faire mon devoir dans l’Église. De temps en temps, je rentrais à la maison pour m’occuper de mon fils. Je lui préparais ses plats préférés, je l’aidais aux tâches ménagères et je lui donnais un peu d’argent de poche. J’essayais de répondre à ses besoins du mieux que je pouvais. En 2012, comme mon fils devait faire l’objet d’une vérification de ses antécédents politiques pour pouvoir s’engager dans l’armée, la police de notre village est venue enquêter sur ma foi. J’ai donc quitté la maison pour me cacher ailleurs. Deux mois plus tard, j’ai appris que mon mari avait été arrêté pour avoir prêché l’Évangile. Après cela, je n’ai plus osé rentrer chez moi ni contacter mon fils.
En 2017, je me sentais souvent faible et j’avais des palpitations, alors j’ai voulu rentrer chez moi pour recevoir un traitement médical. Mais je n’étais pas en sécurité chez moi, alors je suis restée chez ma sœur aînée et je lui ai demandé de contacter mon fils. Cela faisait cinq ans que je ne l’avais pas vu, j’étais donc très heureuse de le revoir. Nous avons parlé de ce qui s’était passé ces dernières années. Mon fils m’a annoncé qu’il s’était marié. Il voulait me ramener chez lui et que sa femme m’accompagne pour aller consulter un médecin. Il m’a aussi dit qu’ils avaient réservé une maison pour que j’y vive quand je serai plus âgée. J’étais très heureuse de l’apprendre. Je me suis dit que je n’avais pas vu mon fils depuis des années et que je ne m’étais pas occupée de lui, mais qu’il songeait malgré tout à mes vieux jours, et j’avais le sentiment de pouvoir encore compter sur lui. Mais le lendemain soir, mon fils est venu me voir après le travail, l’air abattu, et m’a dit : « Maman, ma femme ne te reconnaît pas. Elle est mal à l’aise avec le fait que tu aies été absente de la maison pendant toutes ces années. On s’est disputés, et elle a dit que c’était elle ou toi. Comme elle a pris soin de moi dans les moments difficiles, je l’ai choisie. » J’ai eu l’impression d’avoir été frappée par la foudre. J’avais considéré mon fils comme ma bouée de sauvetage pendant toutes ces années. J’avais travaillé dur pour l’élever, espérant qu’il prendrait soin de moi jusqu’à ma mort et organiserait mes funérailles. Mais maintenant, il avait préféré sa femme à moi et ne voulait plus me laisser entrer chez lui. Tous mes efforts pour l’élever n’avaient-ils pas été vains ? J’ai eu du mal à accepter cette réalité pendant un certain temps et j’ai versé beaucoup de larmes.
Après le départ de mon fils, j’ai continué à vivre chez ma sœur, et mon état s’est aggravé à cause du choc émotionnel. Mon mari n’était plus à mes côtés, et je ne pouvais plus compter sur mon fils non plus. On dit que les parents élèvent leurs enfants pour qu’ils prennent soin d’eux dans leur vieillesse, mais je n’avais personne sur qui compter. J’étais vraiment triste et angoissée. Je regardais la famille de ma sœur se réunir joyeusement, rire et discuter chaleureusement, et j’avais l’impression qu’avoir un fils n’était pas différent de ne pas en avoir, que je deviendrais une vieille femme solitaire. Personne ne s’occuperait de moi quand je tomberais malade, et personne n’organiserait mes funérailles à ma mort. J’avais l’impression que ma vie était un échec total. Je croyais en Dieu, alors comment se faisait-il que les non-croyants aient une vie meilleure que la mienne ? Plus j’y pensais, plus j’étais triste, et je passais mes journées à me sentir déprimée et démotivée. Un jour, quelque temps plus tard, mon fils est venu me voir à l’improviste. Il m’a dit qu’il était impliqué dans un procès et qu’il voulait nous emprunter de l’argent. J’ai repensé à la façon dont je ne m’étais pas bien occupée de lui ces dernières années, et qu’à présent, il était en difficulté, et qu’en tant que mère, je devais l’aider à traverser cette période difficile. J’ai donc demandé de l’argent à mon mari. Mon fils a dit qu’il amènerait sa femme et sa fille pour nous rencontrer plus tard. Après la fête du printemps, mon fils a vraiment amené sa petite fille me voir. J’ai alors pensé que même si ma belle-fille ne m’acceptait toujours pas, au moins mon fils et ma petite-fille seraient à mes côtés pour prendre soin de moi dans ma vieillesse, et qu’ils prendraient soin de moi jusqu’à ma mort et organiseraient mes funérailles. J’étais folle de joie et j’avais bon espoir d’avoir des gens sur qui compter pour mes vieux jours.
Juste avant la fête du printemps 2024, mon cousin a été arrêté et m’a vendue. Pour éviter d’être surveillée et arrêtée par la police, je suis allée ailleurs pour faire mon devoir, et je n’ai pas osé rentrer chez moi pour la fête du printemps. Le jour où mon fils devait me rendre visite, je n’arrivais pas à apaiser mon cœur. Je pensais à la façon dont mon fils et moi avions renoué notre relation au cours des deux dernières années, et au fait que je l’avais quitté à nouveau. Serait-il en colère contre moi et ne me parlerait-il plus jamais ? N’allais-je pas perdre mon fils à nouveau ? Quand j’imaginais affronter l’avenir seule, je me sentais dévastée et agitée, et je n’arrivais ni à bien manger ni à bien dormir. Même si je continuais à faire mon devoir, je n’y mettais pas tout mon cœur. Je n’avais aucune envie d’assurer le suivi du travail à l’Église non plus. J’ai prié Dieu à plusieurs reprises en Lui demandant de me sortir de cet état négatif.
Plus tard, je me suis demandé : « Pourquoi étais-je si angoissée et si peinée de ne pas voir mon fils ? Quelle en était la cause profonde ? » Un jour, j’ai lu les paroles de Dieu : « Outre ces attentes à l’égard des enfants devenus adultes, les parents nourrissent une autre exigence envers leurs enfants, une attente commune à tous les parents du monde, à savoir qu’ils espèrent que leurs enfants fassent preuve de piété filiale et traitent bien leurs parents. Bien entendu, dans certains groupes ethniques et dans certaines régions les exigences des parents sont plus spécifiques à l’égard de leurs enfants. Par exemple, en plus de la piété filiale, ils doivent également s’occuper de leurs parents jusqu’à leur mort et organiser leurs funérailles, vivre avec leurs parents après avoir atteint l’âge adulte et assumer la responsabilité des moyens de subsistance de leurs parents. C’est le dernier aspect des attentes des parents à l’égard de leurs enfants que nous allons aborder maintenant – exiger de leurs enfants qu’ils fassent preuve de piété filiale et qu’ils prennent soin d’eux dans leurs vieux jours. N’est-ce pas là l’intention première de tous les parents en ayant des enfants, ainsi qu’une exigence fondamentale pour leurs enfants ? (Si.) […] Alors que leurs enfants sont encore très jeunes, les parents commencent déjà à leur imposer des exigences et à les mettre à l’épreuve constamment, en leur demandant : “Quand tu seras grand, tu aideras papa et maman ?” “Oui.” “Aideras-tu les parents de papa ?” “Oui.” “Aideras-tu les parents de maman ?” “Oui.” “Qui préfères-tu ?” “Je préfère maman.” Alors le père est jaloux : “Et papa alors ?” “Je préfère papa.” Mais la mère devient jalouse : “Qui préfères-tu vraiment ?” “Maman et papa.” Alors, les deux parents sont satisfaits. Ils font tout leur possible pour que leurs enfants fassent preuve de piété filiale dès qu’ils commencent tout juste à parler, et ils espèrent que leurs enfants les traiteront bien quand ils seront grands. Bien que ces jeunes enfants ne puissent pas s’exprimer clairement et ne comprennent pas grand-chose, les parents veulent quand même entendre une promesse dans les réponses qu’ils leur donnent. Dans le même temps, ils veulent aussi voir leur propre avenir dans leurs enfants et espèrent que les enfants qu’ils élèvent ne seront pas ingrats, qu’ils feront preuve de piété filiale, qu’ils assumeront leurs responsabilités, et plus encore, les parents espèrent qu’ils pourront compter sur eux et que leurs enfants s’occuperont d’eux dans leur grand âge. Bien qu’ils aient commencé à se poser ces questions dès le plus jeune âge de leurs enfants, ce ne sont pas de simples questions. Il s’agit tout simplement d’exigences et d’espoirs nés au plus profond du cœur de ces parents, ce sont des exigences et des espoirs bien réels. Ainsi, dès que leurs enfants commencent à mieux comprendre les choses, les parents espèrent que leurs enfants sauront s’inquiéter pour eux lorsqu’ils seront malades, qu’ils viendront à leur chevet pour prendre soin d’eux, ne serait-ce que pour leur servir un verre d’eau. Même s’ils ne peuvent pas faire grand-chose, même s’ils ne peuvent pas aider financièrement ou de façon plus pratique, les parents espèrent que leurs enfants feront au moins preuve de cette piété filiale. Les parents veulent constater cette piété filiale dans les jeunes années de leurs enfants, et tiennent à vérifier de temps en temps qu’elle perdure. Ainsi, lorsque les parents ne se sentent pas bien ou sont fatigués après le travail, ils regardent si leurs enfants savent leur apporter à boire, leur apporter leurs chaussures, laver leurs vêtements, ou leur préparer un repas simple, ne serait-ce que des œufs brouillés avec du riz, ou s’ils demandent à leurs parents : “Es-tu fatigué ? Si oui, laisse-moi te préparer quelque chose à manger.” Pendant les vacances, certains parents sortent et font exprès de ne pas revenir à l’heure des repas pour préparer à manger, afin de voir si leurs enfants ont grandi et sont devenus raisonnables, s’ils savent cuisiner pour eux, s’ils savent se montrer loyaux et prévenants, s’ils peuvent partager leurs difficultés, ou s’ils sont devenus ingrats et insensibles, s’ils les ont élevés pour rien. Pendant que leurs enfants grandissent, et même à l’âge adulte, les parents les mettent constamment à l’épreuve et s’intéressent sans cesse à cette question, et en même temps, ils leur imposent constamment des exigences : “Tu ne devrais pas être aussi ingrat et insensible. Pourquoi nous, tes parents, t’avons-nous élevé ? C’était pour que tu prennes soin de nous quand nous serions vieux. T’avons-nous élevé pour rien ? Tu n’as pas à être insolent. Ça n’a pas été facile pour nous de t’élever. Ça a été un dur labeur. Tu devrais te montrer attentionné et savoir ce genre de choses.” En particulier pendant la phase dite de rébellion, c’est-à-dire le passage de l’adolescence à l’âge adulte, certains enfants ne se montrent guère raisonnables et manquent de discernement, ils se montrent souvent insolents avec leurs parents et leur causent du souci. Les parents pleurent, se mettent en colère et ne cessent de leur répéter : “Tu ne sais pas combien nous avons souffert pour nous occuper de toi quand tu étais petit ! Nous ne pensions pas que tu deviendrais ainsi en grandissant, sans aucune piété filiale, incapable de nous aider à porter le fardeau des tâches domestiques et de nos difficultés. Tu ne sais pas à quel point tout cela est difficile pour nous. Tu n’es pas loyal, tu es provocateur, tu n’es pas quelqu’un de bien !” En plus de se mettre en colère contre leurs enfants parce qu’ils sont désobéissants ou se comportent de manière radicale dans leurs études ou dans la vie quotidienne, une autre raison de leur colère est qu’ils ne voient pas leur propre avenir à travers leurs enfants, ou qu’ils voient que leurs enfants ne feront pas preuve de piété filiale plus tard, qu’ils ne sont ni attentionnés ni sensibles au sort de leurs parents, qu’ils ne portent pas leurs parents dans leur cœur, ou plus précisément, qu’ils ne savent pas aller vers leurs parents et faire preuve de piété filiale. Ainsi, de leur point de vue, les parents estiment qu’ils ne peuvent pas placer leurs espoirs dans des enfants capables de se montrer ingrats ou provocateurs, et ce constat leur brise le cœur, ils sentent que les investissements et les dépenses qu’ils ont faits pour leurs enfants ont été vains, qu’ils sont perdants, que cela n’en valait pas la peine, et ils regrettent, ils sont tristes, désemparés et angoissés » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). Dieu expose que les parents ont des attentes envers leurs enfants, et notamment qu’ils s’attendent à ce qu’ils prennent soin d’eux jusqu’à leur mort et organisent leurs funérailles. Lorsque leurs enfants ne répondent pas à ces attentes, ils ressentent de la douleur et de la déception, et pensent les avoir élevés en vain. C’était exactement mon cas. J’avais eu ces attentes envers mon fils dès son plus jeune âge. J’avais espéré qu’il s’occuperait de moi quand je serais malade, m’attendant à ce qu’il prenne soin de moi au quotidien lorsque je serais vieille et incapable de me déplacer, et qu’après mon décès, il organise mes funérailles. Quand mon fils a grandi, à cause des persécutions du PCC, je n’avais pas osé rentrer chez moi pendant plusieurs années. Après mon retour, j’avais appris que mon fils m’avait réservé une maison et que je pourrais y retourner pour mes vieux jours. J’étais très heureuse et je pensais que mon fils faisait toujours preuve de piété filiale et qu’il était toujours fiable. Mais lorsqu’il avait préféré sa femme à moi, j’avais été dévastée et déçue. J’avais alors pensé que mon fils n’était pas fiable et que je l’avais élevé en vain. Quand mon fils était venu me rendre visite avec ma petite-fille, j’avais été réconfortée. Mais comme je n’avais pas pu le revoir pour éviter d’être arrêtée par le PCC, j’avais craint qu’il ne me reconnaisse plus, et mes espoirs de pouvoir compter sur lui pour prendre soin de moi dans mes vieux jours avaient été anéantis. J’avais de nouveau souffert, et je n’arrivais plus à me concentrer sur mon travail à l’Église. Mais je comprenais maintenant que la racine de ma souffrance résidait dans le fait que j’avais été dominée par cette idée selon laquelle vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse », et que je ne pouvais pas me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu.
J’ai alors lu d’autres paroles de Dieu : « En ce qui concerne le fait que les parents soient dans l’attente de piété filiale, ceux-ci doivent savoir d’une part que tout est orchestré par Dieu et que tout dépend de l’ordonnancement de Dieu. D’autre part, les gens doivent être raisonnables, et en donnant naissance à leurs enfants, les parents traversent un évènement de la vie intrinsèquement singulier. Ils ont déjà beaucoup reçu de leurs enfants et en sont venus à apprécier les peines et les joies de l’éducation. Ce processus est une expérience riche dans leur vie et, bien sûr, mémorable. Il compense les lacunes et l’ignorance propres à leur humanité. En tant que parents, ils ont déjà obtenu ce qu’ils devaient obtenir en élevant leurs enfants. S’ils ne s’en contentent pas et qu’ils exigent que leurs enfants les servent comme des domestiques ou des esclaves, et s’ils attendent de leurs enfants qu’ils les dédommagent de les avoir élevés en faisant preuve de piété filiale, en prenant soin d’eux dans leur grand âge, en les enterrant, en les plaçant dans un cercueil, en ne laissant pas leur corps se putréfier dans la maison, en pleurant amèrement leur mort, en portant le deuil et en les pleurant pendant trois ans, etc., laisser leurs enfants agir ainsi pour s’acquitter de leur dette envers eux est un comportement déraisonnable et inhumain. Tu vois, en ce qui concerne la manière dont Dieu enseigne aux gens à traiter leurs parents, Il leur demande seulement de faire preuve de piété filiale, et n’exige pas du tout que les enfants s’occupent de leurs parents jusqu’à la mort. Dieu ne donne pas aux gens cette responsabilité et cette obligation – Il n’a jamais rien dit de tel. Dieu ne fait que conseiller aux enfants de faire preuve de piété filiale. Faire preuve de piété filiale est une expression générale dont la signification est large. Pour en parler concrètement aujourd’hui, cela signifie s’acquitter de ses responsabilités selon ses capacités et sa situation – c’est suffisant. C’est aussi simple que cela, c’est la seule exigence pour les enfants. Alors, comment les parents doivent-ils comprendre cela ? Dieu n’exige pas que “les enfants fassent preuve de piété filiale, qu’ils s’occupent de leurs parents dans leur grand âge et qu’ils les enterrent”. Par conséquent, les parents doivent abandonner leur égoïsme et ne pas s’attendre à ce que leurs enfants restent en permanence près d’eux du simple fait qu’ils les ont mis au monde. Si les enfants ne restent pas en permanence près de leurs parents et qu’ils ne les considèrent pas comme le centre de leur vie, il n’est pas juste que les parents les grondent constamment, qu’ils tourmentent leur conscience et disent des choses comme “Tu es ingrat, déloyal et désobéissant, car même après t’avoir élevé pendant si longtemps, je ne peux toujours pas compter sur toi”, il n’est pas juste qu’ils les réprimandent de cette façon et qu’ils leur imposent ce fardeau. Exiger de leurs enfants qu’ils fassent preuve de piété filiale et qu’ils les accompagnent, qu’ils s’occupent d’eux dans leurs vieux jours et les enterrent, et exiger qu’ils pensent constamment à eux où qu’ils aillent est une ligne de conduite intrinsèquement mauvaise, une pensée et une idée inhumaines. Ce type de pensée peut se manifester de façon plus ou moins affirmée selon les pays et les groupes ethniques, mais si l’on se limite à la culture chinoise traditionnelle, les Chinois mettent particulièrement l’accent sur la piété filiale. Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, cet aspect a toujours été discuté et souligné comme étant une partie intégrante de l’humanité des gens et comme critère d’évaluation de quelqu’un en termes de bien ou de mal. Bien entendu, dans la société, il existe également la pratique et l’opinion largement partagées selon lesquelles les enfants déloyaux sont aussi un motif de honte pour leurs parents et que les enfants se sentent incapables de supporter cette atteinte à leur réputation. Sous l’influence de divers facteurs, les parents qui exigent sans réflexion ni discernement de la piété filiale de la part de leurs enfants sont également profondément empoisonnés par cette pensée traditionnelle » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). En lisant les paroles de Dieu, j’ai compris que l’idée selon laquelle vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse » est erronée. En tant que parents, élever nos enfants est notre responsabilité et notre obligation. Nous ne devrions pas considérer cela comme une transaction avec nos enfants. Puisque nous avons choisi de les mettre au monde, nous avons la responsabilité d’en prendre soin. Tout comme les animaux prennent soin de leur progéniture. Ils en prennent grand soin jusqu’à ce que leurs petits puissent survivre par eux-mêmes. Cela fait partie des instincts que Dieu leur a donnés. Tous les animaux suivent cette loi, afin que tous les êtres vivants puissent se multiplier et perdurer. Les humains ne font pas exception à cette loi. J’ai réfléchi à la façon dont j’avais élevé mon fils et j’ai pris conscience que c’était un processus qui avait enrichi mon expérience de vie. Depuis ses premiers mots jusqu’à ses premiers pas, en passant par son entrée à l’école et son aide aux tâches ménagères, tout cela m’avait apporté un sens des responsabilités en tant que mère. Cela avait aussi permis à mon humanité de mûrir. Le fait d’élever nos enfants est notre responsabilité et notre obligation en tant que parents, et ne relève pas d’un acte de bonté. Mais comme j’avais adopté l’idée traditionnelle selon laquelle vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse », j’avais utilisé le fait de l’avoir élevé comme monnaie d’échange pour tenter de conclure une transaction avec lui, pensant que puisque je l’avais élevé, il devrait se démener pour s’occuper de moi quand je serais vieille ou malade, et qu’à ma mort, il devrait m’offrir des funérailles grandioses. Le fait de l’avoir élevé était uniquement destiné à satisfaire mes intérêts charnels. Dieu exige seulement que chacun assume ses responsabilités envers ses parents en fonction de sa situation concrète. Il n’est pas exigé des enfants qu’ils prennent soin de leurs parents lorsqu’ils sont vieux, ni qu’ils organisent leurs funérailles. Or je m’étais accrochée aux notions traditionnelles selon lesquelles vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse », et « j’élève mon fils quand il est jeune, et il prendra soin de moi quand je serai vieille ». J’avais donc exigé que mon fils assume l’entière responsabilité de ma vie. N’était-ce pas complètement déraisonnable, égoïste et méprisable ? Chaque fois que je voyais que je ne pouvais pas compter sur mon fils, j’étais dévastée et déçue, et je me disais qu’il n’y avait plus d’espoir dans la vie. Je me plaignais même de Dieu, pensant que malgré ma foi en Lui, ma vie était pire que celle de ceux qui ne croyaient pas en Lui. J’étais constamment inquiète pour mon avenir et je n’arrivais pas à me concentrer sur mes devoirs. J’ai compris que l’idée culturelle traditionnelle selon laquelle vous « élevez vos enfants pour qu’ils s’occupent de vous dans votre vieillesse » me nuisait et me liait, m’empêchant de distinguer le bien du mal. Or, cette idée est totalement absurde !
J’ai ensuite lu d’autres paroles de Dieu : « En fait, rien que par le fait de mettre au monde et d’élever des enfants, tu as déjà beaucoup reçu d’eux. Quant à savoir si tes enfants feront preuve de piété filiale, si tu peux compter sur eux avant de mourir, et savoir ce que tu peux obtenir d’eux, ces choses dépendent du fait de savoir si vous êtes destinés à vivre ensemble ou non, et cela relève de l’ordonnancement de Dieu. D’un autre côté, le type d’environnement dans lequel tes enfants vivent, leurs conditions de vie, s’ils sont en position de prendre soin de toi, s’ils sont financièrement à l’aise, et s’ils ont de l’argent de côté pour te faire accéder à des avantages matériels et à une assistance, tout cela relève également de l’ordonnancement de Dieu. De plus, subjectivement, en tant que parent, que ton destin soit ou non de profiter des choses matérielles, de l’argent ou du confort émotionnel que tes enfants t’apportent dépend aussi de l’ordonnancement de Dieu, n’est-ce pas ? (Oui.) Ce ne sont pas des choses qui peuvent être sollicitées par les humains. Tu vois, certains enfants ne sont pas aimés de leurs parents, et leurs parents ne veulent pas vivre avec eux, mais Dieu a ordonné qu’ils vivent avec leurs parents, si bien qu’ils ne peuvent pas s’éloigner ou quitter leurs parents. Ils sont coincés avec leurs parents pour toute leur vie – tu ne pourrais pas les chasser si tu essayais. Certains enfants, à l’inverse, ont des parents très désireux d’être auprès d’eux ; ils sont inséparables, ils se manquent toujours les uns aux autres, mais pour diverses raisons, ils ne peuvent pas résider dans la même ville, ni même dans le même pays. Il leur est difficile de se voir et de se parler ; même si les moyens de communication se sont considérablement développés et que la visioconférence est désormais possible, cela reste très différent de vivre ensemble jour après jour. Leurs enfants, pour quelque raison que ce soit, partent à l’étranger, travaillent ou vivent dans un autre endroit après s’être mariés, ou autre, et se trouvent donc séparés de leurs parents par une très longue distance. Il n’est pas facile de se retrouver, ne serait-ce qu’une fois, et les appels téléphoniques ou vidéo dépendent de l’heure qu’il est. Le décalage horaire, entre autres obstacles, les empêche de communiquer avec leurs parents très régulièrement. À quoi ces aspects majeurs sont-ils liés ? Ne sont-ils pas tous liés à l’ordonnancement de Dieu ? (Si.) Ce ne sont pas là des choses qui peuvent être tranchées selon les souhaits subjectifs d’un parent ou d’un enfant ; tout cela dépend avant tout de l’ordonnancement de Dieu. Par ailleurs, les parents s’inquiètent de savoir s’ils pourront compter sur leurs enfants à l’avenir. Pourquoi voulez-vous donc compter sur eux ? Pour vous apporter du thé et servir de l’eau ? Quelle sorte de dépendance est-ce là ? Tu ne peux pas le faire toi-même ? Si tu es en bonne santé et capable de te déplacer et de prendre soin de toi, de tout faire par toi-même, n’est-ce pas formidable ? Pourquoi devrais-tu te faire servir par les autres ? Est-ce vraiment le bonheur que de profiter des soins et de la compagnie de tes enfants, ainsi que de les voir te servir à table ou ailleurs ? Pas vraiment. Si tu n’es pas en mesure de te déplacer et qu’ils doivent te servir à table et ailleurs, est-ce que cela constitue une source de joie pour toi ? Si tu avais le choix, choisirais-tu d’être en bonne santé et de ne pas avoir besoin de l’assistance de tes enfants, ou choisirais-tu d’être paralysé dans ton lit avec tes enfants à tes côtés ? Que choisirais-tu ? (Être en bonne santé.) C’est tellement mieux d’être en bonne santé. Que tu vives jusqu’à 80, 90 ou même 100 ans, tu peux continuer à prendre soin de toi. C’est une bonne qualité de vie. Même si tu vieillis, que ton raisonnement devient lent, que ta mémoire te fait défaut, que tu manges moins, que tu fais les choses plus lentement et moins bien, et que les sorties s’avèrent plus compliquées, il est quand même très appréciable de pouvoir prendre soin de ses propres besoins fondamentaux. Recevoir de temps en temps un coup de téléphone de ses enfants pour leur dire bonjour ou qu’ils viennent passer leurs vacances avec toi à la maison est bien suffisant. Pourquoi exiger davantage d’eux ? Tu comptes toujours sur tes enfants ; ne seras-tu heureux que lorsqu’ils deviendront tes esclaves ? N’est-ce pas égoïste de penser ainsi ? » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai soudain vu la lumière. Qu’une personne puisse bénéficier des soins et de l’attention de ses enfants tout au long de sa vie, ou du réconfort matériel ou émotionnel qu’elle peut tirer de ses enfants, tout cela dépend de l’ordonnance de Dieu. Ce n’est pas quelque chose qui arrive simplement parce qu’on le veut. Prenez l’exemple de mon frère aîné. Il a cinq enfants, mais lorsqu’il a été malade, aucun n’a été là pour s’occuper de lui. En fin de compte, c’est mon mari qui a pris soin de lui jusqu’à sa mort. Avec le recul, je n’avais pas été en bonne santé en faisant mon devoir ces dernières années. J’avais eu plusieurs crises cardiaques, et à chaque fois c’est Dieu qui m’avait protégée et sauvée du danger. Un jour, j’ai ressenti une douleur soudaine à la poitrine et j’ai eu l’impression que mon cœur s’était arrêté de battre. J’étais étourdie, je ne pouvais plus bouger du tout, et j’ai pensé que je pourrais mourir. J’ai prié Dieu dans mon cœur, « Dieu, ma vie est entre Tes mains. Même si je meurs ici aujourd’hui, je suis prête à me soumettre à Ta souveraineté. » À ce moment-là, le frère cadet de la famille qui m’hébergeait est revenu de voyage. Il était médecin et m’a fait de l’acupression, et au bout d’un moment, je me suis sentie un peu mieux. J’ai vu comment Dieu avait organisé les gens, les événements et les choses autour de moi pour m’aider, et j’ai compris qu’il s’agissait là de Sa merveilleuse protection. En y repensant, même lorsque mon fils était à mes côtés pendant ma maladie, je souffrais tout autant, et si Dieu avait voulu m’ôter la vie, mon fils n’aurait rien pu faire, même s’il avait été là. Mon destin est entre les mains de Dieu, et ma santé est également sous Sa souveraineté et Ses arrangements. De plus, je dois assumer la responsabilité de ma propre vie. Je ne devrais pas compter sur mon fils pour tout, et je devrais gérer ma vie de manière indépendante sans lui. C’est de ce genre de raison que les parents devraient faire preuve. Après avoir pris conscience de cela, mon cœur s’est senti beaucoup plus léger.
J’ai lu d’autres paroles de Dieu, et j’ai compris l’absurdité de poursuivre l’idée de funérailles grandioses et d’avoir des enfants juste pour qu’ils soient là à notre départ. Dieu Tout-Puissant dit : « Les gens pensent : “Avoir des enfants à vos côtés pour vous mettre dans un cercueil, porter des vêtements d’enterrement pour vous, vous maquiller et organiser des funérailles grandioses est une chose glorieuse. Si vous mourez sans que personne n’ait organisé d’obsèques pour vous ou ne vous ait fait enterrer, c’est comme si toute votre vie n’avait pas eu de véritable conclusion.” Cette idée est-elle correcte ? (Non.) De nos jours, les jeunes ne prêtent pas beaucoup d’attention à ces choses, mais il y a encore des gens dans les régions les plus reculées et des personnes âgées qui manquent un peu de discernement qui gardent profondément ancrés en eux la pensée et le point de vue selon lesquels les enfants doivent s’occuper de leurs parents dans leurs vieux jours et les faire enterrer. Quelle que soit la façon dont tu échanges sur la vérité avec eux, ils ne l’acceptent pas – quelle en est la conséquence finale ? La conséquence est qu’ils souffrent énormément. Cette tumeur est longtemps restée cachée en eux, et elle finira par les empoisonner. Lorsqu’ils l’auront identifiée et retirée, elle ne les empoisonnera plus et ils vivront librement. Toute mauvaise action est causée par de mauvaises pensées. S’ils ont peur de mourir et de se décomposer dans leur maison, ils ne cesseront de se dire : “Je dois élever un fils. Et lorsqu’il sera grand, il faudra que je l’empêche de partir trop loin. Et s’il n’est pas à mes côtés quand je mourrai ? N’avoir personne pour s’occuper de moi dans mes vieux jours ou pour me faire enterrer serait mon plus grand regret dans la vie ! Si j’ai quelqu’un pour faire cela pour moi, alors ma vie n’aura pas été vécue en vain. Ce serait une vie parfaite. Quoi qu’il arrive, je refuse d’être l’objet de moqueries de la part de mes voisins.” N’est-ce pas là une idéologie putride ? (Si.) C’est une idéologie limitée et dégénérée qui attache trop d’importance au corps physique ! En réalité, le corps physique ne vaut rien : après avoir connu la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort, il n’en reste plus rien. Ce n’est que lorsque les gens ont obtenu la vérité de leur vivant, quand ils sont sauvés, qu’alors ils peuvent vivre pour toujours. Si tu n’as pas obtenu la vérité, lorsque ton corps mourra et se décomposera, il n’en restera rien ; quelle que soit la piété filiale dont auront fait preuve tes enfants, tu ne pourras pas en profiter. Lorsqu’une personne meurt et que ses enfants l’enterrent dans un cercueil, ce vieux corps peut-il ressentir quoi que ce soit ? Peut-il percevoir quoi que ce soit ? (Non.) Il ne perçoit absolument rien. Mais dans la vie, les gens attachent une grande importance à cette question, ils exigent beaucoup de leurs enfants afin que ces derniers les enterrent – ce qui est stupide, n’est-ce pas ? (Oui.) » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). Les paroles de Dieu sont très claires. Après la mort, l’âme d’une personne s’en va. Son corps ne conserve aucun signe de vie et se décompose en quelques jours seulement. Même si ses enfants et petits-enfants portent des vêtements de deuil et aussi grandioses que soient ses funérailles, son corps n’a déjà plus aucune perception et l’âme de cette personne n’en saura rien. C’est une folie d’exiger des funérailles grandioses après la mort ! Cependant, j’avais pris cette affaire très au sérieux, et lorsque mon fils avait préféré sa femme à moi, j’avais eu peur de mourir un jour d’une maladie grave, et que si personne ne m’enterrait, ma vie finisse dans l’imperfection et la misère. Ces pensées étaient tout simplement absurdes ! En fait, dans les derniers jours, Dieu exprime la vérité dans le but de la transmettre aux gens. Ce n’est qu’en poursuivant la vérité que les gens peuvent mener une vie pleine de sens et de valeur. Dieu détermine la fin d’une personne en fonction de sa possession ou non de la vérité. Ce n’est qu’en obtenant la vérité et en vivant selon les paroles de Dieu que l’on peut recevoir la vie éternelle et accéder à une belle destination. Si une personne n’a pas poursuivi la vérité ou n’a pas préparé de bonnes actions durant sa vie, quel que soit le faste de ses funérailles, son âme ira en enfer. Dans ma foi, je dois réfléchir à la manière de poursuivre la vérité, de poursuivre un changement de tempérament, et de faire correctement le devoir d’un être créé. Ce n’est qu’une fois qu’une personne a gagné l’approbation de Dieu qu’elle peut mener une vie pleine de valeur et de sens. Comme Dieu l’a dit : « En réalité, le corps physique ne vaut rien : après avoir connu la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort, il n’en reste plus rien. Ce n’est que lorsque les gens ont obtenu la vérité de leur vivant, quand ils sont sauvés, qu’alors ils peuvent vivre pour toujours. » Je crois en Dieu, mais si je poursuivais la gloire après la mort et que je comptais sur ces choses pour vivre, cela ferait de moi une sotte et une incrédule. La façon dont mon fils me traite relève entièrement de l’ordonnancement de Dieu. Même si mon fils ne prend pas soin de moi jusqu’à ma mort et n’organise pas mes funérailles, je dois me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu. Voilà la raison que je devrais avoir. Nous vivons un moment crucial pour l’expansion de l’Évangile de Dieu. et je dois donc chérir le temps dont je dispose maintenant, faire mon devoir avec pragmatisme, m’équiper de plus de vérité et témoigner de Dieu, et contribuer à l’expansion de l’Évangile du Règne. Maintenant que j’ai compris ces choses, ma vie suit le bon objectif et la bonne direction. Je me sens libre et libérée dans mon cœur, et je ne suis plus affectée dans mon devoir.