4. Comment lâcher prise et laisser ses enfants apprendre à être indépendants
J’ai passé mon enfance et j’ai grandi auprès de ma mère, et je la voyais travailler dur pour sa vie professionnelle, pour ses mariages, pour ma vie et celle de mes frères et sœurs. Même si nous sommes mariés et que nous avons des enfants, elle consacre encore beaucoup de temps et d’énergie à nous aider à prendre soin de nos enfants. Ma belle-mère agit de la même façon, non seulement elle a élevé ses propres enfants, mais elle aide aussi à élever chacun de ses petits-enfants, en gagnant le respect de la famille et les louanges de son entourage. Je pensais que c’était la responsabilité d’une mère et quelque chose qui devait être imité. Peu à peu, devenir une bonne épouse et une mère aimante est devenu mon but.
En 2005, j’ai accepté l’Évangile de Dieu des derniers jours, et grâce aux paroles de Dieu, j’ai appris que Dieu s’est incarné et qu’il exprime la vérité pour juger et purifier les gens, en leur permettant de connaître la racine du péché, de se débarrasser de leur tempérament corrompu et d’atteindre le salut de Dieu. J’étais très enthousiaste. Je voyais tant de gens qui n’avaient pas entendu la voix de Dieu et n’étaient pas venus devant Lui, alors j’ai également rejoint le travail de prédication de l’Évangile. En 2013, j’ai été dénoncée par une personne malfaisante tandis que je prêchais l’Évangile, donc j’ai été obligée de partir de chez moi et d’aller faire mon devoir ailleurs.
Avant que je le réalise, une décennie entière s’était envolée. En avril 2023, je suis rentrée chez moi et ma mère m’a appris que ma fille était déjà mariée, et que son bébé avait déjà plus de deux mois. Je suis allée dans la ville de ma fille et j’ai fini par la rencontrer. Ma fille m’a dit qu’une fois, alors qu’elle dormait dans la même chambre que sa belle-soeur, dans son sommeil, elle appelait sans cesse, « Maman … Maman … » Mon cœur a souffert en entendant cela. Quand ma fille était enceinte et qu’elle a accouché, je n’étais pas à ses côtés et je ne prenais pas mes responsabilités en tant que mère. Je voulais vraiment rester et aider ma fille, pour lui donner plus de chaleur et d’attention, et pour rembourser la dette que je lui devais. Mon mari m’a également poussée à rester. Je me suis dit : « Si j’assume un devoir différent et que je reviens afin d’être avec eux, je pourrais aider ma fille. Ma fille est fragile et elle ne peut pas prendre soin du bébé, et c’est exactement le moment où elle a besoin de mon aide. » Alors, j’ai accepté d’envisager de rester. Mais, plus tard, j’ai pris conscience que cette période était critique pour la diffusion de l’Évangile. J’étais dirigeante d’Église et il y avait beaucoup de travail dans l’Église dont il fallait s’occuper. Pour le moment, je ne pouvais trouver personne pour prendre en charge mes devoirs, alors si j’abandonnais et que je négligeais le travail de l’Église pour prendre soin de ma famille, ce ne serait pas en accord avec l’intention de Dieu. D’une part, il y avait le travail de l’Église et, d’autre part, les difficultés de ma fille. Je ne savais pas du tout comment choisir. Je me sentais profondément partagée. Alors, j’ai décidé de leur donner autant d’aide que je pouvais pendant que j’étais avec eux. J’ai cherché des passages des paroles de Dieu pour échanger avec ma fille pendant les tâches ménagères et les soins du bébé, et la nuit, je me réveillais pour réchauffer le lait et nourrir ma petite-fille. Même si je ne pouvais pas me reposer correctement chaque nuit et que j’étais parfois épuisée au point d’être trempée de sueur et de souffrir du dos et de la taille, je me sentais satisfaite, je pensais que c’était ce que je devais faire. Le temps filait et avant que je ne m’en rende compte, le moment de partir était arrivé. Même si j’avais envie de rester, je suis tout de même partie parce que je pensais à mon devoir. Plus tard, même si je faisais mon devoir, je pensais encore à retourner prendre soin de ma fille. Je n’avais plus autant le sens du fardeau pour mon devoir et, quand j’ai vu le suivi du travail qu’il fallait faire et les problèmes de mes frères et sœurs, j’ai simplement échangé avec eux et je n’ai pas vraiment résolu leurs problèmes avec attention. Je voulais même trouver rapidement quelqu’un capable de me remplacer dans mon devoir pour avoir une chance de rentrer et de prendre soin de ma fille. Parce que j’étais dans un état peu enthousiaste dans mon devoir, je ne suivais pas le travail d’évangélisation ni celui d’abreuvement dans les temps et cela retardait le travail. Les dirigeants supérieurs ont signalé mes problèmes et ont dit que je n’avais aucun sens du fardeau dans mon devoir. J’ai réfléchi sur la façon dont j’avais vécu récemment, avec des sentiments de culpabilité envers ma fille, et au fait que je n’avais eu aucune motivation à faire le suivi du travail et que ces choses avaient un impact sur le travail. Je me suis sentie vraiment bouleversée. J’ai pris conscience que quelque chose n’allait pas dans mon état, alors je suis rapidement présentée devant Dieu pour prier. J’ai prié Dieu pour qu’Il me sorte de mon affection afin que je puisse bien faire mon devoir.
Plus tard, j’ai lu les paroles de Dieu : « Supposons que l’un d’entre vous dise : “Je ne peux pas renoncer à mes enfants. Ils sont de faible constitution et ils sont foncièrement lâches et craintifs. De plus, ils n’ont pas un très bon calibre et sont constamment tyrannisés par les autres gens en société. Je ne peux pas renoncer à eux.” Que tu ne sois pas capable de renoncer à tes enfants ne signifie pas pour autant que tu n’as pas fini d’assumer tes responsabilités vis-à-vis d’eux, il s’agit là simplement de l’influence de ton affection. Tu dis peut-être : “Je m’inquiète sans cesse et je me demande si mes enfants ont bien mangé, ou s’ils ont le moindre problème digestif. S’ils ne mangent pas aux bonnes heures et n’arrêtent pas de commander de la nourriture à emporter sur une longue période, risquent-ils de souffrir de maux d’estomac ? Attraperont-ils une maladie quelconque ? Et s’ils tombent malades, y aura-t-il quelqu’un pour prendre soin d’eux, pour leur témoigner de l’amour ? Leurs conjoints se préoccupent-ils de leur sort et prennent-ils soin d’eux ?” Tes inquiétudes viennent simplement de ton affection et des liens du sang qui t’unissent à tes enfants, mais tout cela ne relève pas de ta responsabilité. Dieu a juste confié aux parents les responsabilités d’élever leurs enfants et de prendre soin d’eux jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte. Une fois que leurs enfants sont devenus adultes, les parents n’ont plus la moindre responsabilité envers eux. C’est là examiner les responsabilités que les parents devraient assumer du point de vue de l’ordination de Dieu. Comprends-tu cela ? (Oui.) Quelle que soit la force de tes sentiments, ou le moment où ton instinct parental se manifeste, ce n’est pas là assumer tes responsabilités, ce n’est que l’influence de tes sentiments. Les influences de tes sentiments ne sont pas dues à la raison de l’humanité, ni aux principes que Dieu a enseignés à l’homme, ni à la soumission de l’homme à la vérité, et cette influence ne découle certainement pas des responsabilités de l’homme, au contraire, elle provient des sentiments de l’homme, c’est ce que l’on appelle des sentiments. […] Tu vis simplement plongé dans tes sentiments, et tu abordes tes enfants en fonction de tes sentiments, au lieu de vivre selon la définition que Dieu donne des responsabilités parentales. Tu ne vis pas conformément aux paroles de Dieu, tu te contentes de ressentir, de considérer toutes ces choses, et d’y faire face, conformément à tes sentiments. Cela signifie que tu ne suis pas la voie de Dieu. Voilà qui est évident. Tes responsabilités parentales, telles qu’elles t’ont été enseignées par Dieu, ont pris fin dès que tes enfants ont atteint l’âge adulte. La méthode de pratique que Dieu t’a enseignée n’est-elle pas facile et simple ? (Si.) Si tu pratiques conformément aux paroles de Dieu, tu ne te livreras pas à des activités inutiles, et tu laisseras à tes enfants un certain degré de liberté et la possibilité de se développer, sans leur causer de problème ou de souci supplémentaires, ni leur imposer de fardeau supplémentaire. Et, comme ils sont adultes, en procédant ainsi, tu leur permettras d’affronter le monde, leur vie et les divers problèmes qu’ils rencontrent dans leur quotidien et dans leur existence, du point de vue d’un adulte, avec les méthodes autonomes d’un adulte pour faire face aux choses et considérer les choses, et avec la vision du monde autonome d’un adulte. Voilà les libertés et les droits de tes enfants, et à plus forte raison, ce sont les choses qu’ils devraient faire en tant qu’adultes, et ces choses ne te concernent pas » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (18)). « Les parents ne sont pas des nourrices ou des esclaves qui travaillent gratuitement pour leurs enfants. Quelles que soient les attentes que les parents ont pour leurs enfants, il n’est pas nécessaire qu’ils laissent leurs enfants leur donner des ordres de façon arbitraire, sans aucun dédommagement, ni qu’ils deviennent les serviteurs, les domestiques ou les esclaves de leurs enfants. Quels que soient les sentiments que tu portes à tes enfants, tu restes une personne autonome. Tu n’as pas à prendre la responsabilité de leur vie d’adultes comme s’il était parfaitement légitime de le faire, simplement parce que ce sont tes enfants. Il est inutile de le faire. Ce sont des adultes, tu as déjà assumé la responsabilité de leur éducation. Quant à savoir s’ils vivront bien ou mal à l’avenir, s’ils seront riches ou pauvres, et s’ils auront une vie heureuse ou malheureuse, c’est leur affaire. Ces choses ne te concernent en rien. En tant que parent, tu n’as aucune obligation de changer ces choses. […] que tout aille bien ou non dans le travail, la carrière, la famille ou le mariage de leurs enfants, une fois que ces derniers ont atteint l’âge adulte, les parents ne devraient pas en endosser la responsabilité. Tu peux t’en soucier et tu peux te renseigner à ce sujet, mais tu n’as pas à t’en charger complètement, à enchaîner tes enfants à tes côtés, à les emmener avec toi partout où tu vas, à les surveiller partout où tu vas, et à te demander à leur sujet : “Mangent-ils bien, aujourd’hui ? Sont-ils heureux ? Leur travail se passe-t-il bien ? Leur patron les apprécie-t-il ? Leur conjoint les aime-t-il ? Leurs enfants sont-ils obéissants ? Leurs enfants obtiennent-ils de bonnes notes ?” En quoi ces choses te concernent-elles ? Tes enfants peuvent résoudre leurs propres problèmes, tu n’as pas à t’en mêler. Pourquoi est-ce que Je demande en quoi ces choses te concernent ? En disant cela, Je veux dire que ces choses n’ont aucun rapport avec toi. Tu as assumé tes responsabilités vis-à-vis de tes enfants, tu les as élevés et tu en as fait des adultes, maintenant tu devrais les laisser tranquilles. Quand tu le feras, cela ne signifiera pas que tu n’as plus rien à faire. Il reste tant de choses que tu es censé faire. En ce qui concerne les missions que tu dois achever dans cette vie, outre élever tes enfants et en faire des adultes, tu as aussi d’autres missions à accomplir. Outre le fait d’être un parent pour tes enfants, tu es un être créé. Tu dois venir devant Dieu, et accepter le devoir qui vient de Lui. Quel est ton devoir ? L’as-tu accompli ? T’y es-tu consacré ? T’es-tu engagé sur le chemin qui mène au salut ? Voilà à quoi tu devrais penser. Quant à savoir où tes enfants iront après être devenus des adultes, à quoi ressemblera leur vie, dans quelle situation ils se trouveront, s’ils seront heureux et joyeux, cela n’a aucun rapport avec toi. Tes enfants sont déjà indépendants, aussi bien d’un point de vue pratique que sur le plan mental. Tu dois les laisser être indépendants, tu dois renoncer, et tu ne devrais pas essayer de les contrôler. Que ce soit du point de vue pratique ou sur le plan affectif ou de la parenté charnelle, tu as déjà assumé tes responsabilités et il n’y a plus aucune relation entre toi et tes enfants. […] Quand tes enfants sont autonomes, cela signifie que tu as assumé toutes tes responsabilités vis-à-vis d’eux. Alors, quoi que tu fasses pour tes enfants quand les circonstances le permettent, que tu leur manifestes de la sollicitude ou de l’attention, il s’agit simplement d’affection, et c’est superflu. De même, si tes enfants te demandent de faire quelque chose, c’est également superflu, ce n’est pas quelque chose que tu as le devoir de faire. Tu dois le comprendre » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (18)). J’ai réfléchi sur moi-même à la lumière des paroles de Dieu. Quand il s’agissait de mes enfants, je comptais encore sur mes propres affections, et je ne voyais pas les choses selon les paroles de Dieu. Dieu dit que la responsabilité des parents est seulement de remplir leur devoir qui consiste à nourrir et à prendre soin de leurs enfants tant qu’ils ne sont pas encore adultes, mais une fois que les enfants grandissent et deviennent adultes, leurs responsabilités sont remplies. Mais j’avais pensé à tort que les parents devaient toujours prendre soin de leurs enfants et que, quand ils avaient des difficultés, les parents devaient toujours être à leur côté pour les aider à les résoudre, leur permettant d’éprouver chaleur et bonheur. J’avais pensé que c’était ce qu’une mère compétente devait faire. En particulier, quand j’avais pensé à mon absence lors du mariage de ma fille et de la naissance de ses enfants, et au fait qu’elle n’avait pas reçu l’attention que j’avais voulu lui donner, j’avais ressenti un sentiment de culpabilité envers ma fille et j’avais voulu rester pour prendre soin d’elle. En vivant selon cette perspective erronée, je ne pouvais pas voir les choses rationnellement. Ma fille était déjà adulte, pourtant je voulais encore prendre soin d’elle. J’avais même pensé à adapter mes devoirs pour pouvoir rester avec elle et prendre soin d’elle. À cause de cela, j’ai fait mes devoirs distraitement, de façon machinale, et pour certains travaux, les dirigeants avaient constamment dû me rappeler à l’ordre et à me pousser, ce qui avait impacté le travail. J’avais toujours voulu prendre en charge tout ce qui concernait ma fille, en pensant qu’elle ne pouvait pas gérer sa vie sans mon aide. J’étais juste trop sentimentale et je ne pouvais pas voir les choses sur la base des paroles de Dieu. Maintenant, j’en suis venue à comprendre que mes responsabilités avaient déjà été remplies. Ma fille avait déjà 32 ans et était déjà une adulte, une femme adulte avec ses propres pensées, qui était parfaitement capable de vivre sa propre vie. Elle devait aussi faire l’expérience des souffrances d’élever des enfants. De plus, ce n’est pas comme si j’étais sa nounou non rémunérée. Ce serait idiot de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à ma fille. En réalité, ce n’est pas une mauvaise chose pour les enfants de rencontrer certaines difficultés. C’est bon pour eux. Je devais apprendre à lâcher prise et permettre à ma fille de s’épanouir en toute liberté. En y repensant, j’avais déjà pris soin de ma fille depuis son enfance. Je ne l’ai pas laissée faire de tâches ménagères afin qu’elle puisse se concentrer sur ses études et, quand elle a grandi, elle ne savait toujours pas comment cuisiner. Quand je suis rentrée cette fois, j’ai vu que ma fille avait appris à faire la soupe au poulet, et elle a commencé à apprendre à se charger de différentes tâches quotidiennes. Si j’avais été à la maison, je me serais chargée de tout et ma fille n’aurait absolument pas été capable de se développer. En tant que mère, je devais apprendre à lâcher prise et donner à ma fille l’opportunité de s’épanouir et de se développer. Je suis un être créé, pas la servante de mon enfant, et j’ai ma propre mission à terminer. Je dois mener à bien le devoir d’un être créé et poursuivre la vérité pour atteindre le salut.
Après avoir pris conscience de mes vues et pensées erronées, j’ai commencé à réfléchir : « D’où provenait le point de vue erroné “d’être une bonne épouse et une mère aimante” ? » J’ai vu ce passage des paroles de Dieu : « Les gens qui vivent dans cette société réelle ont été profondément corrompus par Satan. Qu’ils aient fait ou non des études, une grande partie de la culture traditionnelle est ancrée dans les pensées et les opinions des gens. Les femmes, en particulier, sont tenues de s’occuper de leur mari et d’élever leurs enfants, d’être de bonnes épouses et des mères aimantes, de consacrer toute leur vie à leur mari et à leurs enfants et de vivre pour eux, de veiller à ce que la famille ait trois bons repas par jour et de bien faire la lessive, le ménage et toutes les autres tâches ménagères. C’est la norme communément admise pour définir une bonne épouse et une mère aimante. Chaque femme pense également qu’il doit en être ainsi et que s’il en est autrement, c’est qu’elle a échoué à être une femme exemplaire et a dérogé à sa conscience et aux normes morales. La violation de ces normes morales pèsera lourdement sur la conscience de certaines personnes : elles auront le sentiment d’avoir déçu leur mari et leurs enfants et de ne pas être des femmes exemplaires. Or, une fois que tu crois en Dieu, que tu as lu beaucoup de Ses paroles, compris certaines vérités et percé à jour certaines questions, tu te diras : “Je suis un être créé. Je dois accomplir mon devoir en tant que tel et me dépenser pour Dieu.” À ce moment-là, y a-t-il un conflit entre le fait d’être une bonne épouse et une mère aimante et le fait de faire ton devoir en tant qu’être créé ? Si tu veux être une bonne épouse et une mère aimante, tu ne peux pas faire ton devoir à plein temps. À l’inverse, si tu veux faire ton devoir à plein temps, tu ne peux pas être une bonne épouse et une mère aimante. Que faire alors ? Si tu choisis de bien faire ton devoir et d’être responsable du travail de l’Église, loyale envers Dieu, alors tu dois renoncer à être une bonne épouse et une mère aimante. Que penserais-tu alors ? Quelle sorte de discorde naîtrait dans ton esprit ? Aurais-tu l’impression d’avoir déçu tes enfants, ton mari ? D’où vient ce sentiment de culpabilité et de malaise ? Quand tu ne mènes pas à bien ton devoir d’être créé, as-tu l’impression d’avoir déçu Dieu ? Tu n’éprouves aucun sentiment de culpabilité ou de faute parce que, dans ton cœur et dans ton esprit, il n’y a pas la moindre trace de vérité. Alors, que comprends-tu ? La culture traditionnelle et le fait d’être une bonne épouse et une mère aimante. Ainsi, la notion suivante naîtra dans ton esprit : “Si je ne suis pas une bonne épouse et une mère aimante, alors je ne suis pas une femme exemplaire ou décente.” Dès lors, tu seras liée et entravée par cette notion, et ce genre de notions te maintiendra ainsi même si tu crois en Dieu et si tu fais ton devoir. S’il y a un conflit entre faire ton devoir et être une bonne épouse et une mère aimante, tu auras beau choisir à contrecœur de faire ton devoir, en ayant peut-être un peu de loyauté envers Dieu, il y aura toujours un sentiment de malaise et de faute dans ton cœur. Par conséquent, lorsque, en faisant ton devoir, tu trouveras du temps libre, tu seras à l’affût de la moindre occasion de t’occuper de tes enfants et de ton mari, cherchant d’autant plus à te faire pardonner auprès d’eux, et tu te diras que, même si tu dois souffrir davantage, ce n’est pas grave, du moment que tu as l’esprit tranquille. Cela ne découle-t-il pas de l’influence des idées et des théories de la culture traditionnelle sur la façon d’être une bonne épouse et une mère aimante ? Te voilà à ménager la chèvre et le chou, désireuse de bien remplir ton devoir, mais aussi d’être une bonne épouse et une mère aimante. Or devant Dieu, nous n’avons qu’une seule responsabilité et une seule obligation, qu’une seule mission : accomplir correctement le devoir d’un être créé. Ce devoir, l’as-tu bien accompli ? Pourquoi t’es-tu encore égarée ? N’y a-t-il vraiment aucun sentiment de faute ou de culpabilité dans ton cœur ? Comme la vérité n’a pas encore posé de fondements dans ton cœur et qu’elle ne règne pas encore sur lui, il est possible que tu t’égares en faisant ton devoir. Bien qu’à présent tu sois en mesure de faire ton devoir, en réalité, tu es encore bien loin des normes de la vérité et des exigences de Dieu. Ce fait, le constates-tu clairement maintenant ? Que veut dire Dieu quand Il déclare que “Dieu est la source de la vie de l’homme” ? Cela vise à ce que chacun prenne conscience de ceci : notre vie et notre âme viennent toutes de Dieu et ont été créées par Lui. Elles ne viennent pas de nos parents, et certainement pas de la nature, mais elles nous ont été données par Dieu. Seule notre chair est née de nos parents, de même que nos enfants naissent de nous, seulement, leur destin est entièrement entre les mains de Dieu. Que nous puissions croire en Dieu est une occasion qui nous est donnée par Lui. C’est ordonné par Lui et c’est une grâce de Sa part. Il ne t’est donc pas nécessaire de remplir ton obligation ou ta responsabilité envers quiconque ; tu dois simplement accomplir ton devoir envers Dieu en tant qu’être créé. C’est ce que les gens doivent faire avant tout le reste, la chose principale à accomplir, l’affaire primordiale à mener dans sa vie. Si tu n’accomplis pas bien ton devoir, tu n’es pas un être créé qui remplit les conditions requises. Aux yeux des autres, tu as beau être une bonne épouse et une mère aimante, une excellente maîtresse de maison, une enfant digne de ses parents et un membre modèle de la société, devant Dieu, tu es quelqu’un qui se rebelle contre Lui, quelqu’un qui n’a pas du tout rempli ses obligations ou son devoir, quelqu’un qui a accepté, mais n’a pas accompli le mandat de Dieu, quelqu’un qui a baissé les bras à mi-parcours. Pareil individu peut-il obtenir l’approbation de Dieu ? Ces gens-là ne valent rien » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en reconnaissant ses opinions erronées que l’on peut vraiment changer). À travers l’exposition des paroles de Dieu, j’ai réfléchi à mes problèmes. Je n’avais pas été capable de prendre soin de ma fille à cause de la persécution du PCC comme j’avais dû quitter la maison pour faire mon devoir, donc j’avais vécu dans un état de culpabilité envers ma fille. La vérité était que j’avais été influencée par la culture traditionnelle. J’avais cru qu’une femme devait orienter sa vie autour de son mari et de ses enfants, et prendre bien soin de leurs repas quotidiens, de leur vie quotidienne et de leur routine. J’avais même pensé élever et prendre bien soin de mes petits-enfants, croyant que c’était cela, assumer mes responsabilités, et que sinon, je serais critiquée pour ne pas être une femme bien. « Être une bonne épouse et une mère aimante » était la norme selon laquelle, génération après génération, était mesurée la conduite morale de la femme. Alors quand ma fille s’est mariée et a eu des enfants, j’avais naturellement pensé que je devais élever ses enfants, et que je devais prendre soin de leur habillement, de leur nourriture, de leur hébergement et de leur déplacement, permettant à ma fille de profiter de la protection et du soin d’une mère et de se sentir heureuse. J’avais senti que c’était ce que signifiait assumer mes responsabilités de mère. Quand ma fille n’a plus été capable de profiter de ces choses, je m’étais sentie coupable envers elle, alors j’avais voulu qu’on me confie un devoir différent et retourner auprès de ma fille pour prendre davantage soin d’elle. J’ai même perdu ma motivation à faire mon devoir. J’ai vu que je n’avais été ni loyale ni soumise à Dieu, et que la place dans mon cœur de ma famille et de ma fille avait surpassé celle de Dieu. Comment pouvais-je prétendre être croyante ? En pensant à cela maintenant, même si j’avais pris soin de ma fille sans pouvoir bien faire mon devoir, manquant de temps et d’énergie pour poursuivre la vérité et passant mes journées occupée à vivre dans les sentiments de la chair, finalement, je mourrais en ayant vécu une vie inutile. Quelle valeur ou quel sens aurait une telle vie ? C’est Dieu qui m’a donné la vie et m’a permis d’avoir une famille et une fille. C’est aussi Dieu qui a été bienveillant envers moi et m’a permis d’entendre Sa voix, me permettant de comprendre la vérité, de savoir comment me conduire et de discerner toutes sortes de gens, d’événements et de choses, Son espoir étant que je sois bientôt capable de me libérer des liens et de la corruption de Satan, de gagner la vérité et finalement d’être sauvée. Mais je n’avais pas compris l’intention minutieuse de Dieu. Je pensais toujours aux intérêts de ma fille et de ma famille, et je ne tenais pas compte du travail de l’Église. Je vivais selon mon affection ; je n’avais pas de sens du fardeau pour mon devoir et je ne sentais pas que je devais quelque chose à Dieu. Je n’avais vraiment ni conscience ni raison et je ne méritais pas d’être appelée humaine ! J’avais été trop empoisonnée par les idées traditionnelles de Satan. Sans la vérité, j’étais vraiment pitoyable !
Plus tard, grâce aux paroles de Dieu, j’ai trouvé le chemin de pratique par lequel traiter les enfants devenus adultes. Dieu Tout-Puissant dit : « Si les parents veulent toujours tout faire pour leurs enfants et supporter le poids de leurs souffrances en devenant volontairement leurs esclaves, alors n’est-ce pas excessif ? C’est inutile, car cela va au-delà de ce que l’on est en droit d’attendre des parents. […] Le destin de chaque personne est déterminé par Dieu ; par conséquent, peu importe combien de bénédictions ou de souffrances elle connait dans la vie, le type de famille, de mariage et d’enfants qu’elle a, les expériences qu’elle fait dans la société et les évènements qu’elle affronte dans la vie, elle ne peut prévoir ou changer ces choses par elle-même, et ses parents ont encore moins la capacité de le faire. Par conséquent, si les enfants rencontrent des difficultés, les parents doivent les aider de manière positive et proactive s’ils en ont la capacité. Dans le cas contraire, il est préférable que les parents se détendent et considèrent ces questions du point de vue d’êtres créés, en traitant leurs enfants également comme des êtres créés. La souffrance que tu éprouves, ils doivent aussi l’éprouver ; la vie que tu mènes, ils doivent aussi la mener ; le processus que tu as suivi pour élever de jeunes enfants, ils le vivront aussi ; les rebondissements, les trahisons et les tromperies que t’infligent la société et les gens, les imbroglios affectifs et les conflits interpersonnels, et chaque chose similaire que tu as vécue, ils les vivront aussi. Comme toi, ce sont tous des êtres humains corrompus, entraînés par la force des courants malfaisants, corrompus par Satan ; tu ne peux pas y échapper et eux non plus. C’est pourquoi vouloir les aider à éviter toute souffrance et à profiter de toutes les bénédictions du monde est une illusion stupide et une idée insensée. Aussi grandes que soient les ailes de l’aigle, elles ne peuvent protéger le jeune aiglon tout au long de sa vie. Inéluctablement, le jeune aiglon finira par grandir et voler par lui-même. Et lorsque le jeune aiglon décide de voler de ses propres ailes, personne ne sait où se trouve son coin de ciel ni où il choisira de voler. Par conséquent, l’attitude la plus rationnelle pour les parents quand leurs enfants sont adultes est de les laisser partir, de les laisser expérimenter la vie par eux-mêmes, de les laisser vivre de manière indépendante et faire face, gérer et surmonter les différents défis de la vie en toute indépendance. S’ils te demandent de l’aide et que tu as la capacité et les moyens de leur apporter, tu peux bien sûr leur prêter main-forte et répondre à leur appel. Cependant, la condition préalable est que, quelle que soit l’aide que tu apportes, qu’elle soit financière ou psychologique, elle ne peut être que temporaire et ne pourra changer le moindre problème substantiel. Ils doivent suivre leur propre chemin dans la vie, et tu n’as aucune obligation à prendre en charge leurs affaires et leurs conséquences. Telle est l’attitude que les parents doivent adopter à l’égard de leurs enfants devenus adultes » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). « Si tu consacres exclusivement ton temps, ton énergie et ton esprit à la vérité et aux principes, et si tu ne penses qu’à des choses positives, comme bien faire ton devoir et comment venir devant Dieu, et si tu dépenses ton énergie et ton temps à ces choses positives, alors ce que tu obtiendras sera différent. Tu obtiendras les avantages les plus substantiels qui soient. Tu sauras comment vivre, comment te comporter, comment faire face à n’importe quel type de personne, d’événement et de chose. Une fois que tu sauras comment faire face à n’importe quel type de personne, d’événement et de chose, cela te permettra, dans une large mesure, de te soumettre naturellement aux orchestrations et aux arrangements de Dieu. Quand tu pourras naturellement te soumettre aux orchestrations et aux arrangements de Dieu, alors, sans même t’en rendre compte, tu deviendras le genre de personne que Dieu accepte et aime. Réfléchis-y, n’est-ce pas une bonne chose ? Peut-être que tu ne le sais pas encore, mais en menant ta vie, et en acceptant les paroles de Dieu et les vérités-principes, tu en viendras insensiblement à vivre, à voir les gens et les choses, et te comporter et agir selon les paroles de Dieu, avec la vérité comme critère. Cela signifie que tu te soumettras inconsciemment aux paroles de Dieu et que tu te soumettras à Ses exigences et y répondras. Tu seras alors déjà devenu le genre de personne que Dieu accepte, auquel Dieu fait confiance et qu’Il aime, sans même que tu le saches. N’est-ce pas formidable ? (Si.) Par conséquent, si tu dépenses ton énergie et ton temps à poursuivre la vérité et à bien faire ton devoir, tu obtiendras en fin de compte les choses les plus précieuses qui soient » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (18)). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris comment traiter les enfants devenus adultes. Le destin de chacun est décidé par la souveraineté et les prédestinations de Dieu, et les souffrances et les bénédictions dont les enfants font l’expérience dans leur vie sont toutes arrangées par Dieu, et ce n’est pas quelque chose que les parents peuvent changer. En tant que parents, nous devons traiter nos enfants selon les paroles de Dieu. Tout comme Dieu dit, nous sommes nés dans un monde corrompu par Satan, nous sommes confrontés au chaos, aux intrications et aux complications de la vie parmi les autres, et nous faisons l’expérience d’une vie dans toute son amertume et sa douceur. Les enfants doivent traverser ces choses et apprendre à faire face à différentes difficultés. Et si nos enfants ont réellement besoin de notre aide, nous devons les aider dans le cadre de nos compétences, cela peut-être en guidant leurs pensées ou en leur fournissant une aide financière. Si nous avons le temps, nous pouvons prendre soin de leurs enfants, mais si ce n’est pas le cas, nous ne devons pas nous forcer. Nous avons toujours nos propres devoirs à terminer et, en tant qu’êtres créés, nous devrions mener à bien notre devoir pour le travail d’évangélisation et cela est la chose la plus importante.
En juin 2024, je suis rentrée chez moi pour régler certaines choses. J’ai appris que les choses n’allaient pas bien pour ma fille au travail, que la famille avait des problèmes financiers importants, et qu’elle voulait créer une entreprise. Mon gendre avait trouvé un travail dans une autre ville mais n’avait pas d’endroit où loger. J’étais inquiète qu’ils souffrent, alors j’ai essayé de penser à trouver des façons de résoudre leurs difficultés. Mais ma fille m’a dit : « Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi. Je vais trouver une façon de résoudre mes propres problèmes. » En entendant ma fille dire cela, j’ai eu un peu honte, et j’ai pensé à ce que Dieu a dit : « La souffrance que tu éprouves, ils doivent aussi l’éprouver ; la vie que tu mènes, ils doivent aussi la mener ; […] vouloir les aider à éviter toute souffrance et à profiter de toutes les bénédictions du monde est une illusion stupide et une idée insensée » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). Oui, elle avait déjà grandi et était devenue indépendante, et je ne devrais plus m’impliquer dans sa vie. Je devais lâcher prise et lui permettre de gérer les choses par elle-même. En pensant à ces choses, je me suis sentie en paix. Je devrais bien faire mon devoir et arrêter de m’inquiéter pour elle. Même si parfois, je pense encore aux difficultés de ma fille, je sais dans mon cœur que c’est quelque chose qu’elle doit vivre, et que je dois consacrer mon cœur à mon devoir. Lorsque je pratiquais ainsi, j’éprouvais un sentiment de liberation et de liberté dans mon cœur.