100. Décisions en temps de crise
En octobre 2020, je faisais mes devoirs de prédicatrice. Peu de temps après, les dirigeants m’ont demandé de prendre en charge une Église. Le jour de la première réunion à laquelle j’allais assister, une sœur m’a vue dans la rue et m’a demandé de m’éloigner rapidement, disant que certaines sœurs avaient été arrêtées. À ce moment-là, elle n’a pas précisé qui étaient les personnes arrêtées. Le lendemain, je suis allée dans une Église voisine pour organiser du travail, et une autre sœur m’attendait dans la rue. Quand elle m’a vue, elle a dit avec anxiété : « Maintenant, cinq dirigeants et deux superviseurs d’équipe vidéo ont été arrêtés, et la police a ta photo. Tu ne dois absolument pas aller chez tes frères et sœurs, va vite te cacher ! » J’étais très nerveuse à ce moment-là, et quand ma sœur m’a pressée de m’en aller vite, j’étais si anxieuse que je ne savais pas où aller sur le coup. J’ai alors pensé : « Si je m’en vais, qu’adviendra-t-il du travail de l’Église ? Mais si je ne me cache pas, alors comme cinq des frères et sœurs qui ont été arrêtés savent où j’habite, qu’arrivera-t-il s’ils ne peuvent pas résister à la torture et me trahissent ? Si la police découvre que je suis une dirigeante, elle ne me laissera sûrement pas partir facilement. Si je suis arrêtée, qui sait comment ils me tortureront ! » J’ai aussi pensé à la façon dont les frères et sœurs qui avaient été arrêtés étaient soumis à diverses formes de torture, comme être suspendus avec des chaînes de fer, attachés à des « bancs du tigre » et soumis à des décharges électriques. J’ai toujours été faible et maladive depuis mon enfance – comment mon corps pourrait-il le supporter ? Si je devenais invalide, alors je ne pourrais plus vivre normalement dans cette vie. Quand j’ai pensé à cela, j’ai senti un frisson glacial dans mon cœur, et j’ai hâtivement demandé à ma fille de venir me chercher.
Ce n’est qu’après que ma fille est venue me chercher et que nous roulions sur l’autoroute, que mon cœur s’est lentement calmé. C’est seulement alors que j’ai pris conscience que, comme plusieurs dirigeants avaient été arrêtés, il n’y avait personne pour gérer les conséquences. Auparavant, les dirigeants avaient échangé avec moi que lorsque des membres de l’Église sont arrêtés, la première chose à faire est de protéger les livres des paroles de Dieu et mes frères et sœurs. Si je partais, qu’adviendrait-il de la vie de l’Église ? Qui serait responsable du transfert des livres de l’Église ? Si personne ne s’occupait de ces tâches, l’Église subirait une grande perte ! Quand j’ai pensé à cela, j’ai ressenti une douleur déchirante dans mon cœur, et j’ai pris conscience qu’il était trop égoïste de ma part de me cacher chez ma fille. Après être arrivée chez ma fille, j’ai voulu repartir, mais ma fille ne m’a pas laissée. J’ai alors pensé : « Si je rentre, je pourrais me faire arrêter. De plus, ce sont mes sœurs qui m’ont exhortée à partir pour éviter d’être arrêtée par la police. Si je devais y retourner et me faire arrêter, cela causerait des ennuis à mes frères et sœurs. » Je me suis sentie un peu mieux en y pensant de cette manière. Cependant, par la suite, je continuais à me sentir accusée et je ne pouvais ni manger ni dormir. « Je ne sais pas comment vont les choses dans l’Église. Est-ce que plus de personnes ont encore été arrêtées ? Quelqu’un s’occupe-t-il des conséquences ? Si les livres de l’Église ont été saisis par la police, j’en aurais une responsabilité indéniable ! » Quand j’ai pensé à cela, j’ai eu l’impression qu’un couteau m’avait transpercé le cœur, et je me suis détestée d’être si craintive. J’avais cru en Dieu pendant tant d’années, et la maison de Dieu me cultivait pour être une dirigeante, mais maintenant que cet environnement dangereux s’était abattu sur moi, je ne pouvais pas protéger les intérêts de l’Église. J’étais vraiment redevable envers Dieu.
Pendant mes dévotions, j’ai lu les paroles de Dieu : « Les antéchrists sont extrêmement égoïstes et méprisables. Ils n’ont pas de véritable foi en Dieu, et encore moins de loyauté envers Dieu ; quand ils rencontrent un problème, ils ne font que se protéger et se sauvegarder. À leurs yeux, rien n’est plus important que leur propre sécurité. Tant qu’ils peuvent vivre et ne se font pas arrêter, ils ne se soucient pas de l’importance du tort causé au travail de l’Église. Ces gens-là sont extrêmement égoïstes, ils ne pensent pas du tout aux frères et sœurs, ni au travail de l’Église, ils ne pensent qu’à leur propre sécurité. Ce sont des antéchrists. Quand de telles choses arrivent à ceux qui sont loyaux à Dieu et ont une vraie foi en Dieu comment les gèrent-ils ? En quoi ce qu’ils font est-il différent de ce que font les antéchrists ? (Lorsque de telles choses arrivent à ceux qui sont loyaux à Dieu, ils penseront à tout ce qu’ils peuvent faire pour sauvegarder les intérêts de la maison de Dieu, la protéger contre la perte des offrandes de Dieu et ils feront ce qui est nécessaire pour les dirigeants et les ouvriers, les frères et les sœurs, afin de minimiser les pertes. Les antéchrists, de leur côté, s’assurent d’abord de se protéger. Ils ne se soucient pas du travail de l’Église ou de la sécurité du peuple élu de Dieu, et lorsque l’Église fait face à des arrestations, il en résulte une perte pour le travail de l’Église.) Les antéchrists abandonnent le travail de l’Église et les offrandes faites à Dieu et ils ne prennent aucune disposition pour que les autres en gèrent les conséquences. Cela revient au même que de permettre au grand dragon rouge de s’emparer des offrandes faites à Dieu et de Son peuple élu. N’est-ce pas là une trahison cachée vis-à-vis des offrandes faites à Dieu et de Son peuple élu ? Lorsque ceux qui sont fidèles à Dieu savent clairement qu’un environnement est dangereux, ils prennent néanmoins le risque de faire le travail qui consiste à gérer les conséquences, et ils réduisent au minimum les pertes de la maison de Dieu avant de se retirer eux-mêmes. Ils ne donnent pas la priorité à leur propre sécurité. Dis-Moi, dans ce pays malfaisant du grand dragon rouge, qui pourrait assurer qu’il n’y a aucun danger à croire en Dieu et à faire un devoir ? Quel que soit le devoir que l’on assume, cela comporte un certain risque, mais l’accomplissement du devoir est confié par Dieu, et tout en suivant Dieu, on doit prendre le risque de faire son devoir. Il faut faire preuve de sagesse et prendre des mesures pour assurer sa sécurité, mais il ne faut pas faire passer sa sécurité personnelle en premier. Il faut considérer les intentions de Dieu et prioriser le travail de Sa maison et la diffusion de l’Évangile. Accomplir la commission de Dieu qui t’incombe est ce qui compte le plus, et cela vient en premier. Les antéchrists donnent la priorité à leur sécurité personnelle ; ils estiment que tout le reste n’a rien à voir avec eux. Ils se moquent que quelque chose arrive à quelqu’un d’autre, peu importe qui cela peut être. Tant que rien de mal n’arrive aux antéchrists eux-mêmes, ils vont bien. Ils sont dénués de toute loyauté, ce qui est déterminé par la nature-essence des antéchrists. […] Les antéchrists ne font preuve d’aucune loyauté envers Dieu. Lorsqu’on leur confie un travail, ils l’acceptent volontiers et font de belles déclarations, mais lorsque le danger arrive, ce sont eux qui s’enfuient le plus vite ; ils sont les premiers à fuir, les premiers à s’échapper. Cela montre que leur égoïsme et leur côté méprisable sont particulièrement profonds. Ils n’ont aucun sens des responsabilités ni de la loyauté. Face à un problème, ils ne savent que fuir et se cacher, et ne pensent qu’à se protéger, sans jamais penser à leurs responsabilités ou à leurs devoirs. Pour le bien de leur sécurité personnelle, les antéchrists montrent constamment à quel point ils sont égoïstes et méprisables. Ils ne donnent pas la priorité au travail de la maison de Dieu ni à leurs propres devoirs. Ils donnent encore moins la priorité aux intérêts de la maison de Dieu. Ils donnent plutôt la priorité à leur propre sécurité » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie II)). Les paroles de Dieu étaient comme une épée à double tranchant qui me transperçait le cœur. Ce que j’avais révélé était le tempérament d’un antéchrist. Quand les antéchrists rencontrent une situation dangereuse, la première chose à laquelle ils pensent est de prendre la fuite et de s’échapper, sans s’occuper de gérer les conséquences, et sans se soucier le moins du monde des dommages que subit le travail de l’Église à cause de leur désir de se préserver. Tant de frères et sœurs de l’Église avaient été arrêtés, mais je n’ai pas réfléchi à la manière de bien gérer les conséquences en protégeant les livres des paroles de Dieu et en organisant la vie de l’Église. La première chose à laquelle j’ai pensé était comment me cacher et éviter d’être arrêtée. Quand j’ai appris que la police avait ma photo, j’ai juste voulu quitter cet endroit le plus vite possible, craignant d’être arrêtée et torturée. Je ne me souciais tout simplement pas de savoir si quelqu’un était là pour organiser et gérer les conséquences. En tant que dirigeante, même s’il y avait des risques pour ma sécurité et que je ne pouvais pas me montrer, j’aurais pu confier la gestion des conséquences à d’autres pour qu’ils s’en occupent, et ne me cacher qu’une fois le travail organisé. Cependant, afin de protéger ma propre sécurité, j’ai fui chez ma fille comme une lâche, sans me soucier des intérêts de la maison de Dieu, et j’ai mis de côté toutes mes propres responsabilités et tous mes devoirs. Où était l’humanité en moi ! J’étais trop égoïste et méprisable ! Plus je réfléchissais sur moi-même, plus je me détestais. J’ai prié Dieu en larmes, « Cher Dieu ! Je suis indigne de manger et de boire tant de Tes paroles. J’ai trop profité de Ton abreuvement et Ta provision, mais tout ce que j’ai fait T’est détestable. Je ne mérite pas Ton pardon, mais je Te supplie seulement de me donner une chance de réparer mes transgressions et de remplir mes responsabilités. »
J’ai lu davantage de paroles de Dieu : « Peu importe à quel point Satan est “puissant”, peu importe à quel point il est audacieux et ambitieux, peu importe à quel point son habileté à infliger des dommages est grande, peu importe l’ampleur de ses techniques pour corrompre et séduire l’homme, peu importe l’habileté de ses ruses et de ses intrigues pour intimider l’homme, peu importe la flexibilité de la forme sous laquelle il existe, il n’a jamais été capable de créer une seule chose vivante, n’a jamais été capable d’établir des lois ou des règles pour l’existence de toutes choses et n’a jamais été capable de régner et de contrôler n’importe quel objet, qu’il soit animé ou inanimé. Dans le cosmos et le firmament, il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit né de lui ou qui existe à cause de lui ; il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit dirigé par lui ou contrôlé par lui. Au contraire, non seulement il doit vivre sous la domination de Dieu, mais il doit de plus se soumettre à tous les ordres et commandements de Dieu. Sans la permission de Dieu, il est difficile pour Satan de toucher même une goutte d’eau ou un grain de sable sur la terre ; sans la permission de Dieu, Satan n’a même pas la liberté de déplacer les fourmis sur la terre, et encore moins l’humanité qui a été créée par Dieu. Aux yeux de Dieu, Satan est inférieur aux lys des montagnes, aux oiseaux qui volent dans les airs, aux poissons dans la mer et aux asticots sur la terre. Son rôle parmi toutes choses est de servir toutes choses, de servir l’humanité et de servir l’œuvre de Dieu et Son plan de gestion. Peu importe à quel point sa nature est malintentionnée et son essence malfaisante, la seule chose qu’il puisse faire est de se conformer consciencieusement à sa fonction : être au service de Dieu et fournir un faire-valoir à Dieu. Telles sont l’essence et la position de Satan. Son essence n’a pas de rapport avec la vie, avec la puissance, avec l’autorité ; il n’est qu’un jouet entre les mains de Dieu, juste une machine au service de Dieu ! » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique I). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai vu Son autorité et Sa puissance. Satan n’est qu’un jouet entre les mains de Dieu, un objet de service que Dieu utilise pour perfectionner Son peuple élu. Sans la permission de Dieu, Satan ne peut rien nous faire. J’ai repensé aux nombreux dangers dont j’avais fait l’expérience au fil des ans. Par deux fois, je m’étais échappée juste sous le nez de la police. Si Dieu ne permet pas que je sois arrêtée, alors la police ne pourra pas m’arrêter. Ma vie vient de Dieu et sera orchestrée et arrangée par Dieu. Quand j’ai pensé à cela, je n’avais plus peur, et j’étais disposée à affronter cet environnement et à en faire l’expérience. Peu importait ce qui s’était produit, je devais retourner gérer les conséquences. J’ai trouvé une excuse pour que ma fille me ramène dans la zone locale, puis j’ai trouvé un moyen de retrouver mes frères et sœurs. Quand j’ai vu qu’ils avaient déjà commencé à gérer les conséquences, j’ai coopéré avec eux.
Peu de temps après, les dirigeants supérieurs m’ont trouvée et m’ont demandé de prendre la responsabilité du travail de plusieurs autres Églises. J’ai recommencé à m’inquiéter : « Ce devoir est trop dangereux. Si je suis arrêtée, ce sera différent de l’arrestation des frères et sœurs ordinaires. Quand les dirigeants sont arrêtés, ils sont torturés plus brutalement. Comment mon corps pourra-t-il le supporter ? Il y a déjà des risques pour ma sécurité. Si je suis arrêtée cette fois, je ne sais pas comment la police me torturera jusqu’au seuil de la mort. » Plus j’y pensais, plus j’avais peur. Cependant, le devoir avait appelé, et je ne pouvais pas refuser, alors j’ai accepté ce devoir. Bientôt, une sœur qui prêchait l’Évangile était surveillée par la police. Tous les frères et sœurs avec lesquels elle avait été en contact couraient des risques pour leur sécurité. Je me suis dit : « Je suis allée à un groupe de réunion auquel elle a assisté récemment, donc j’ai dû être ciblée aussi. » À ce moment-là, j’ai appris qu’une sœur qui venait juste de commencer à croire avait été arrêtée, et les dirigeants de l’Église étaient aussi surveillés et suivis. J’étais très anxieuse quand j’ai appris cette nouvelle. « Tant de frères et sœurs ont été arrêtés, et les dirigeants sont suivis. Si je ne me dépêche pas de transférer les livres des paroles de Dieu hors d’ici, alors la perte sera encore plus grande ! Mais si je vais les transférer, je pourrais me faire arrêter. Je suis si faible et maladive, et si je ne peux pas résister à la torture et que je deviens un Judas, comment serai-je sauvée ? » J’ai commencé à réfléchir à qui serait la personne la plus appropriée pour transférer les livres. J’y ai réfléchi encore et encore, mais personne d’autre ne connaissait la maison où les livres étaient entreposés. Dans mon cœur, je comprenais clairement que j’étais la seule personne appropriée, mais comme j’étais un peu craintive et effrayée, je me suis présentée devant Dieu pour prier, « Cher Dieu, mon cœur est terrifié. Puisses-Tu me donner la foi pour mettre ma vie en jeu afin de remplir mes responsabilités. » Après avoir prié, j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu et je l’ai cherché pour le lire. Dieu Tout-Puissant dit : « Certaines Églises se trouvent dans des environnements hostiles où les gens se font souvent arrêter et, pour cette raison, il y a de fortes chances pour que l’emplacement des maisons où les offrandes sont sauvegardées soit trahi et que ces dernières soient attaquées et fouillées par le grand dragon rouge ; les offrandes peuvent être pillées par des démons à tout moment. De tels lieux sont-ils appropriés pour stocker des offrandes ? (Non.) Alors, si elles y ont déjà été placées, que faut-il faire ? Il faut les déplacer sur-le-champ. […] Lorsqu’un incident vient de se produire et qu’ils pressentent que les offrandes sont en danger, il leur faut les déplacer rapidement afin d’éviter que le grand dragon rouge n’en prenne possession et ne les dévore. C’est la seule façon de garantir la sécurité des offrandes et d’éviter tout écueil ou toute bévue. Tel est le travail que doivent faire les dirigeants et les ouvriers. Dès qu’il y a le moindre signe de danger, dès que quelqu’un est arrêté, dès qu’un incident se produit, la première pensée des dirigeants et des ouvriers devrait être de se demander si les offrandes sont en sécurité, si elles ne risquent pas de tomber entre les mains de personnes malfaisantes, d’être prises en leur possession ou d’être saisies par des démons, et si les offrandes n’ont pas subi de pertes. Ils doivent prendre rapidement des mesures pour sauvegarder les offrandes. Telle est la responsabilité des dirigeants et des ouvriers. Certains dirigeants et ouvriers pourraient dire : “Faire ces choses exige que nous prenions des risques. Pouvons-nous ne pas les faire ? N’est-il pas vrai que l’humain est notre première priorité, ce qui signifie qu’il est inutile de donner la priorité aux offrandes et qu’il faut donner la priorité à l’humain ?” Que pensez-vous de leur question ? Ces personnes ont-elles de l’humanité ? (Non.) Bien sauvegarder les offrandes, les gérer et veiller sur elles : ce sont là les responsabilités qu’un bon intendant se doit assumer. En termes plus sérieux, même si tu dois sacrifier ta vie, cela en vaut la peine et c’est ce que tu dois faire. C’est ta responsabilité. Les gens s’écrient toujours : “Mourir pour Dieu, c’est mourir dignement.” Sont-ils réellement prêts à mourir pour Dieu ? À présent, il ne t’est pas demandé de mourir pour Dieu ; il est simplement exigé de toi que tu prennes un petit risque pour sauvegarder les offrandes de manière sûre. Es-tu prêt à le faire ? Tu devrais répondre avec joie : “Je le suis !” Pourquoi ? Parce que c’est le mandat et l’exigence de Dieu à l’égard de l’homme, c’est ta responsabilité incontournable et tu ne devrais pas tenter de t’y soustraire. Étant donné que tu affirmes que tu serais prêt à mourir pour Dieu, pourquoi ne peux-tu donc pas payer un petit prix et prendre un petit risque pour sauvegarder les offrandes ? N’est-ce pas ce que tu devrais faire ? Si tu ne fais rien de réel mais que tu es toujours en train de crier sur tous les toits que tu es prêt à mourir pour Dieu, ces paroles ne sont-elles pas creuses ? Les dirigeants et les ouvriers devraient avoir une compréhension pure du travail de sauvegarde des offrandes et ils devraient endosser cette responsabilité. Ils ne devraient pas l’esquiver ou l’éviter, et ils ne devraient pas se soustraire à leur responsabilité. Puisque tu es un dirigeant ou un ouvrier, ce travail est une charge qui t’incombe. C’est un travail important ; es-tu disposé à l’effectuer, même si tu prends un certain risque, même si ta vie est en jeu ? Faudrait-il que tu le fasses ? (Oui.) Tu devrais être disposé à le faire ; tu ne dois pas te dédouaner de cette responsabilité. Telle est l’exigence de Dieu envers l’homme et le mandat qu’Il donne à l’homme » (La Parole, vol. 5 : Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers, Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers (12)). Après avoir lu les paroles de Dieu, mon cœur s’est éclairé, et j’avais un chemin de pratique. Quand les dirigeants et les ouvriers sont confrontés à des environnements dangereux, la première chose qu’ils doivent faire est de protéger les offrandes et les livres des paroles de Dieu afin qu’ils ne soient pas emportés par la police. C’est la responsabilité des dirigeants et des ouvriers, et s’ils ne peuvent pas le faire, c’est un manquement au devoir. Dieu utilisait aussi ce genre d’environnement pour révéler si j’avais de la loyauté ou non. Peu importe à quel point l’environnement était hostile, je devais transférer les livres des paroles de Dieu même si cela devait me coûter la vie. J’avais de la détermination et je n’avais plus peur, et je suis allée discuter de la manière de transférer les livres avec mes frères et sœurs. Sous la direction et la protection de Dieu, les livres ont été transférés en toute sécurité. Après avoir fait l’expérience de cet environnement, ma foi a également redoublé.
Plus tard, j’ai réfléchi, pourquoi est-ce que je pensais d’abord à ma propre sécurité chaque fois qu’un environnement s’abattait sur moi ? Quelle nature gouvernait cela ? J’ai lu les paroles de Dieu : « Comment comprenez-vous la nature de l’homme ? Le plus important, c’est de la discerner du point de vue de la vision que l’homme a du monde, de sa vision de la vie et de ses valeurs. Tous ceux qui sont du diable vivent pour eux-mêmes. Leur point de vue sur la vie et leurs maximes proviennent principalement des dictons de Satan, tels que : “Chacun pour soi, Dieu pour tous”, “L’homme meurt pour la richesse comme les oiseaux le font pour la nourriture” et autres idées fausses de ce genre. Toutes ces paroles prononcées par ces diables-rois, ces grands et ces philosophes sont devenues la vie même de l’homme. La plupart des paroles de Confucius, en particulier, encensé comme un “sage” par les Chinois, sont devenues la vie de l’homme. Il y a aussi les célèbres proverbes du bouddhisme et du taoïsme, et les dictons classiques que différents personnages célèbres ont souvent répétés. Tout cela est la somme des philosophies de Satan et de la nature de Satan. Tous ces dictons illustrent et expliquent le mieux également la nature de Satan. […] Satan corrompt les hommes par l’éducation et par l’influence de gouvernements nationaux, de célébrités et de grands personnages. Leurs paroles diaboliques sont devenues la vie et la nature de l’homme. “Chacun pour soi, Dieu pour tous” est un dicton satanique bien connu qui a été instillé en tous et c’est devenu la vie de l’homme. Il y a d’autres paroles de philosophies des relations mondaines qui sont aussi comme ça. Satan utilise la culture traditionnelle de chaque nation pour éduquer, fourvoyer et corrompre les gens, provoquant la chute et l’engloutissement de l’humanité dans un abîme de destruction sans limites, et à la fin, les hommes sont détruits par Dieu parce qu’ils servent Satan et résistent à Dieu » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Comment connaître la nature de l’homme). Les paroles de Dieu ont révélé l’essence et la cause profonde du problème. Quand j’ai appris que les dirigeants avaient été arrêtés, la première chose à laquelle j’ai pensé n’était pas de protéger les livres des paroles de Dieu, mais de me protéger moi-même. Des poisons sataniques tels que « Chacun pour soi, Dieu pour tous », et « une mauvaise vie vaut mieux qu’une bonne mort » étaient devenus mes règles de survie depuis longtemps, et je plaçais ma propre sécurité au-dessus de tout. Quand un environnement dangereux s’abattait sur moi, je ne pensais qu’à m’échapper pour préserver ma propre vie ; j’ai rejeté tous mes devoirs et mes responsabilités, comme une tortue qui se rétracte dans sa carapace, craignant lâchement la mort. J’étais trop égoïste et méprisable, et dépourvue d’humanité ! J’ai prié Dieu avec repentance, avec le désir de ne plus vivre selon les philosophies sataniques et la volonté de remplir mes responsabilités. J’ai pensé aux paroles du Seigneur Jésus : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (Luc 9:24). Les saints à travers les âges ont été martyrisés pour le Seigneur afin de répandre l’Évangile du Seigneur Jésus dans le monde entier. Certains ont été lapidés à mort, d’autres ont été écartelés par cinq chevaux, d’autres encore ont été ébouillantés dans l’huile, et Pierre a été crucifié la tête en bas pour Dieu. Ils sont tous morts pour la justice. Bien que d’un point de vue humain, ils aient perdu la vie, aux yeux de Dieu, ils n’ont pas considéré ni planifié leurs propres intérêts, et ont au contraire mis leur vie de côté pour rendre des témoignages puissants et retentissants pour Dieu. Cela est approuvé par Dieu. Ceux qui ont trahi Dieu sont devenus des Judas pour sauver leur vie, et bien qu’ils vivent encore aux yeux des hommes, ils étaient morts aux yeux de Dieu, et ils ont tous finalement été punis. C’est seulement alors que j’ai compris le sens de cette citation : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (Luc 9:24). Si je mettais à nouveau mon devoir de côté pour préserver ma propre vie, alors je perdrais vraiment la chance d’être sauvée par Dieu. Je devais suivre l’exemple des saints des âges passés, et mettre ma vie en jeu pour accomplir mon devoir.
Quelques jours plus tard, j’ai pensé à la sœur qui venait juste de commencer à croire en Dieu mais qui avait été arrêtée, et aux dirigeants qui étaient surveillés et suivis. J’ai senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas ici. Quelqu’un les avait-il trahis ? Nous avons discuté pour savoir qui était le plus apte à se renseigner. Je me suis dit : « C’est moi qui connais le mieux cette Église, donc je suis la plus apte », et j’ai dit calmement que j’irais me renseigner. En marchant dans la rue, j’ai commencé à réfléchir : « La plupart des frères et sœurs de cette Église courent des risques pour leur sécurité. À qui devrais-je parler en premier ? Il y a des caméras partout dans les rues, et je pourrais être arrêtée à tout moment. » J’ai pris conscience que je pensais à nouveau à ma propre sécurité, et j’ai prié Dieu à la hâte. Quoi qu’il en soit, je devais comprendre clairement la situation et éliminer toute source de problèmes futurs pour protéger les intérêts de l’Église. J’ai d’abord parlé à un dirigeant de l’Église pour comprendre les détails de l’arrestation de la sœur, et j’ai aussi parlé à d’autres frères et sœurs de la situation. Finalement, j’ai découvert que quelqu’un dans l’Église était un espion du PCC. Il se renseignait souvent sur les informations personnelles des frères et sœurs, et il prenait aussi secrètement des photos d’eux pour les dénoncer à la police du PCC. Finalement, nous avons exclu cet espion de l’Église, et des ajustements ont été faits pour les groupes de réunion qui couraient des risques pour leur sécurité. Quelques jours plus tard, les frères et sœurs ont repris leur vie d’Église. Je me sentais très heureuse et sereine, et j’ai remercié Dieu pour Sa direction !
Grâce à cette expérience, et au jugement et à l’exposition des paroles de Dieu, j’ai gagné une certaine compréhension de ma propre nature-essence égoïste et méprisable. J’ai aussi pris conscience que ma stature actuelle est extrêmement petite, mais je suis disposée à poursuivre la vérité et à bien faire mon devoir pour satisfaire Dieu.