46. Quand je n’ai pas pu être aux côtés de mon père pour l’honorer
La lumière du soleil d’un après-midi d’hiver était chaleureuse et douce, elle brillait à travers la fenêtre sur le rebord garni de plantes vertes, et plusieurs pots de fleurs et de plantes absorbaient avec ardeur la lumière nourricière du soleil. Lan Yu regardait par la fenêtre, sentant un souffle de liberté. Elle avait été condamnée à trois ans et quatre mois de prison pour sa croyance en Dieu, et elle venait d’être libérée. Sa sœur aînée avait également été arrêtée à deux reprises, et son père avait été arrêté et condamné à trois ans et demi de prison. Après leur libération, ils sont restés des cibles prioritaires sous la surveillance étroite du gouvernement du PCC. La famille était séparée depuis plus de dix ans, sans pouvoir se réunir. Plus tard, avec l’aide de ses frères et sœurs, Lan Yu est entrée en contact avec son père, et la nostalgie contenue pendant plus d’une décennie est devenue incontrôlable. Enfin, elle allait pouvoir voir son père qui lui avait tant manqué ! Remplie d’excitation, Lan Yu s’est précipitée vers le lieu où elle allait retrouver son père. Alors qu’elle était sur le point d’arriver à destination, Lan Yu a aperçu au loin, à travers la vitre de la voiture, un homme âgé qui se tenait à côté d’un taxi, un masque lui couvrant la moitié du visage. Lan Yu a examiné attentivement l’homme âgé, et soudain, elle a froncé les sourcils et fixé le vieil homme, les yeux écarquillés : n’était-ce pas son père, qu’elle n’avait pas vu depuis quatorze ans ? Des cheveux grisonnants dépassaient de sous son chapeau, et l’homme autrefois si robuste dans son souvenir ne se tenait plus aussi droit. L’homme amaigri se tenait au bord de la route, cherchant quelque chose du regard. Alors que sa voiture prenait un virage et s’arrêtait, Lan Yu a ouvert la portière avec empressement et s’est précipitée vers son père. Elle s’est efforcée de retenir ses larmes qui menaçaient de couler et a appelé doucement : « Papa ! » Son père répondit en disant : « Hé ! » Au moment où il a répondu, ses yeux étaient déjà humides. Son père la pressa : « Vite, monte dans la voiture. Rentrons à la maison. »
Le soleil se couchait à l’ouest, et les lueurs du soir peignaient de rouge chaque recoin de la ville. Le froid d’une soirée d’hiver s’installait progressivement, et bien que le vent lui frôlât le visage, Lan Yu n’avait pas froid. Une fois dans la maison, son père s’est empressé de ranger la literie et a demandé à Lan Yu ce qu’elle voulait manger, et elle s’est sentie enveloppée de chaleur et de bonheur. En tournant la tête, elle a soudain vu un CT-scan accroché au mur, et en ouvrant la porte de la pièce du fond, elle a remarqué des sacs de médicaments sur la table. Lan Yu a deviné que son père devait être souffrant et elle n’a pas pu s’empêcher de s’inquiéter. Après le dîner, Lan Yu et son père ont parlé de leurs expériences au fil des ans, et elle a appris que son père avait contracté la tuberculose à deux reprises en prison. Ses poumons étaient gravement endommagés, et il se mettait à respirer bruyamment et à tousser dès qu’il attrapait un rhume. Au cours des deux dernières années, on lui avait également diagnostiqué des calculs biliaires. Il avait récemment pris des médicaments pour contrôler la maladie ; si son état s’aggravait, il devrait subir une intervention chirurgicale. En raison du harcèlement constant des forces de police du PCC, son père n’avait pas osé contacter les frères et sœurs depuis plus de neuf ans et n’avait pas pu vivre une vie d’Église, et les frères et sœurs ne pouvaient qu’envoyer secrètement à son père les dernières paroles de Dieu, des vidéos de témoignages d’expériences, etc. En écoutant son père raconter ces choses, Lan Yu s’est sentie très contrariée. Son père avait tant souffert à cause de la persécution du PCC, et elle, sa fille, n’avait rien fait pour lui, ayant le sentiment d’avoir été fort peu filiale. Plus tard, quand les proches de Lan Yu ont appris qu’elle était sortie de prison, ils l’ont appelée, l’exhortant à plusieurs reprises : « Ton père vieillit et sa santé n’est pas bonne ; il a besoin que quelqu’un s’occupe de lui. Maintenant que tu es de retour, tu devrais trouver un travail, gagner de l’argent et prendre soin de lui. » Les paroles de ses proches résonnaient dans son cœur, et elle pensait : « Mon père m’a élevée et il m’a aussi amenée devant Dieu, et il m’a appris à choisir le bon chemin dans la vie. Maintenant qu’il est vieux et malade, je devrais accomplir ma responsabilité de fille, être à ses côtés pour parler avec lui et prendre soin de lui, afin qu’il puisse passer ses journées heureux. » Lan Yu a alors consulté des médecins en ligne concernant l’état de son père, et elle a travaillé dur pour gagner de l’argent afin que son père n’ait pas à s’inquiéter de manquer d’argent pour les médicaments et les traitements. Lan Yu voulait vraiment passer plus de temps avec son père, et chaque fois qu’elle voyait un sourire sur le visage de son père, elle se sentait heureuse.
Un jour, Lan Yu est rentrée du travail et son père lui a dit qu’une lettre des dirigeants était arrivée. La lettre disait que, comme la police pouvait venir et harceler Lan Yu à tout moment chez elle et qu’elle ne pouvait pas y faire son devoir, et comme l’Église avait un besoin urgent de personnes pour le devoir textuel, ils espéraient qu’elle pourrait quitter la maison pour faire son devoir. Après avoir lu la lettre, Lan Yu a ressenti un mélange de joie et d’inquiétude. Elle n’avait pas fait de devoirs depuis plusieurs années, et en tant qu’être créé jouissant de tout ce que Dieu lui avait donné, sa conscience était embarrassée. Mais Lan Yu ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour son père. Récemment, la maladie de son père s’était aggravée, et sa vésicule biliaire lui faisait mal tous les jours. Si elle partait, qui s’occuperait de lui s’il devait un jour se faire opérer ? Si elle partait faire ses devoirs, personne ne serait là pour lui apporter de l’eau ou des médicaments. Lan Yu s’est rappelé qu’un jour, son père avait dit : « Parce que ta sœur est recherchée et que tu as été arrêtée et condamnée, nos proches m’ont critiqué et se sont plaints de moi, et les villageois m’ont évité. » Son père n’avait personne à qui confier sa peine, et il était devenu si négatif et faible qu’il avait même songé à mettre fin à ses jours. Mais plus tard, en se souvenant des paroles de Dieu, il est sorti de sa négativité. Lan Yu était très inquiète, pensant : « Et si je quitte la maison pour faire mon devoir, et que mon père fait une bêtise dans sa souffrance ? Il vieillit et a besoin que quelqu’un s’occupe de lui ; que penseront mes proches et mes amis de moi si je quitte la maison ? Ne diront-ils pas que je ne suis pas filiale et que je manque d’humanité ? Mais je ne pourrai pas faire mon devoir à la maison. Depuis ma sortie de prison, la police m’a déjà appelée plusieurs fois pour me demander de me présenter au commissariat et de signer une déclaration de repentir. » Rien qu’en pensant à un avenir de harcèlement policier sans fin où elle ne pourrait ni assister aux réunions ni faire son devoir, Lan Yu a finalement décidé de quitter la maison pour faire son devoir. Mais lorsqu’elle est sortie de sa chambre et a aperçu la silhouette frêle de son père à travers la fenêtre du salon, c’était comme si elle voyait son père seul à la maison après son départ, sans personne pour lui tenir compagnie. Elle est retournée dans sa chambre, pleurant en priant Dieu : « Dieu, je veux faire mon devoir, mais je crains qu’il n’y ait personne pour s’occuper de mon père. Mon père vieillit, mais je ne serai pas à ses côtés pour faire preuve de piété filiale envers lui. Je n’arrête pas de sentir qu’en agissant ainsi, je manque totalement d’humanité. Dieu, cette décision est si difficile. Je T’en prie, éclaire-moi et guide-moi afin que je puisse comprendre Tes intentions. »
Après avoir prié, Lan Yu a lu les paroles de Dieu : « Si, en fonction de ton milieu de vie et du contexte dans lequel tu te trouves, honorer tes parents n’entre pas en conflit avec le fait que tu remplisses la commission de Dieu et que tu accomplisses ton devoir – ou, en d’autres termes, si le fait d’honorer tes parents n’a pas d’impact sur l’accomplissement loyal de ton devoir – alors tu peux pratiquer les deux en même temps. Tu n’as pas besoin de te séparer en apparence de tes parents, et tu n’as pas besoin de renoncer ni de les rejeter en apparence. Dans quelle situation cela s’applique-t-il ? (Quand honorer ses parents n’entre pas en conflit avec l’accomplissement de son devoir.) C’est cela. En d’autres termes, si tes parents n’essaient pas d’entraver ta croyance en Dieu, qu’ils sont croyants aussi et qu’ils te soutiennent et t’encouragent vraiment à accomplir ton devoir loyalement et à accomplir la commission de Dieu, alors ta relation avec tes parents n’est pas une relation charnelle entre proches, au sens ordinaire du terme, mais une relation entre frères et sœurs de l’Église. Dans ce cas, en plus d’interagir avec eux comme des frères et des sœurs de l’Église, tu dois également remplir certaines de tes responsabilités filiales envers eux. Tu dois te montrer un peu plus soucieux d’eux. Tant que cela n’affecte pas l’accomplissement de ton devoir, c’est-à-dire tant que ton cœur n’est pas contraint par eux, tu peux appeler tes parents pour leur demander comment ils vont et leur montrer un peu que tu te soucies d’eux, tu peux les aider à résoudre quelques difficultés et à gérer certains de leurs problèmes de vie, et tu peux même les aider à résoudre certaines de leurs difficultés en matière d’entrée dans la vie ; tu peux faire toutes ces choses. En d’autres termes, si tes parents n’entravent pas ta croyance en Dieu, tu dois maintenir cette relation avec eux et tu dois assumer tes responsabilités envers eux. Et pourquoi dois-tu te soucier d’eux, prendre soin d’eux et leur demander comment ils vont ? Parce que tu es leur enfant et que tu as cette relation avec eux, tu as une autre responsabilité et en raison de cette responsabilité, tu dois un peu plus prendre de leurs nouvelles et leur fournir une aide plus substantielle. Tant que cela n’affecte pas l’accomplissement de ton devoir et tant que tes parents n’entravent ni ne perturbent ta foi en Dieu et l’accomplissement de ton devoir, et qu’ils ne te freinent pas non plus, alors il est naturel et approprié que tu t’acquittes de tes responsabilités envers eux, et tu dois le faire dans la mesure où ta conscience ne te le reproche pas ; c’est la norme minimale que tu dois respecter. Si tu ne peux pas honorer tes parents à la maison en raison de l’impact et des obstacles de ta situation, tu n’as pas à respecter ce règlement. Tu dois te mettre à la merci des orchestrations de Dieu et te soumettre à Ses arrangements, et tu n’as pas besoin de persister à honorer tes parents » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, En quoi consiste la poursuite de la vérité (4)). « Dieu exige différentes choses de différentes personnes : Il a des exigences distinctes pour les unes et pour les autres. Ceux qui servent en tant que dirigeants et ouvriers ont été appelés par Dieu, ils doivent donc renoncer à des choses, et ils ne peuvent pas rester avec leurs parents et les honorer. Ils doivent accepter la commission de Dieu et renoncer à tout pour Le suivre. C’est une des situations possibles. Les croyants ordinaires n’ont pas été appelés par Dieu, ils peuvent donc rester avec leurs parents et les honorer. Il n’y a aucune récompense pour cela et ils n’obtiendront aucune bénédiction en retour, mais s’ils ne font pas preuve de piété filiale, alors ils manquent d’humanité. En fait, honorer ses parents n’est qu’une sorte de responsabilité, et cela est en deçà du fait de pratiquer la vérité. C’est se soumettre à Dieu qui est la pratique de la vérité, c’est accepter la commission de Dieu qui est une manifestation de soumission à Dieu, et ce sont ceux qui renoncent à tout pour accomplir leurs devoirs qui sont ceux qui suivent Dieu. En somme, la tâche la plus importante qui t’attend est de bien faire ton devoir. C’est la pratique de la vérité, et c’est une manifestation de soumission à Dieu » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, En quoi consiste la poursuite de la vérité (4)). Lan Yu méditait sur les paroles de Dieu, et elle a pris conscience que faire preuve de piété filiale envers ses parents était une responsabilité qu’on doit accomplir, et que, tant que cela n’affectait pas son devoir et que la situation le permettait, on pouvait s’acquitter de ses responsabilités filiales envers ses parents. Cependant, si les conditions ne le permettaient pas, il fallait alors faire un choix en fonction de la situation et du devoir que l’on faisait. Tout comme certains frères et sœurs qui n’ont pas été arrêtés par le PCC et qui n’assument pas de travail important dans l’Église, ceux-là peuvent prendre soin de leurs parents tout en exécutant leurs devoirs. Mais d’autres sont confrontés à la poursuite et à la persécution du PCC, et ils ne peuvent pas faire leurs devoirs s’ils ne quittent pas leur foyer, donc dans de telles situations, ils ne peuvent pas se contenter de penser à prendre soin de leurs parents : ils doivent donner la priorité à leurs devoirs. Lan Yu pensait à la manière dont, bien qu’elle puisse s’occuper de son père à la maison, la police du PCC la harcèlerait et la menacerait toujours, et qu’elle ne pourrait donc pas faire ses devoirs chez elle. Il y avait une pénurie de personnes pour le devoir textuel, et elle devait prendre en considération le travail de l’Église. En tant qu’êtres créés, en dehors de leurs responsabilités envers leurs parents, les gens devraient en outre adorer le Créateur et accomplir leurs devoirs en tant qu’êtres créés. Lan Yu s’est rappelé que le Seigneur Jésus a dit : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi n’est pas digne de Moi » (Matthieu 10:37). Dieu exige que les gens renoncent à tout pour Le satisfaire, tout comme Pierre et Jean l’ont fait. Ils ont été capables de prendre la décision de laisser derrière eux leurs parents et leurs affections familiales pour suivre le Seigneur et prêcher l’Évangile, et aux yeux de Dieu, ils avaient de l’humanité. Lan Yu avait l’habitude de penser que ceux qui n’étaient pas filiaux envers leurs parents avaient la pire humanité, mais maintenant elle comprenait que Dieu ne mesure pas si une personne a de l’humanité en fonction de sa piété filiale envers ses parents, mais en fonction de sa capacité à bien faire ses devoirs en tant qu’être créé pour Le satisfaire. Lan Yu pensait à la façon dont elle hésitait et ressassait les choses face à son devoir, s’inquiétant toujours pour son père, et incapable de faire son devoir. Mais même si elle devenait une enfant fortement louée pour sa piété filiale, elle ne serait pas loyale à Dieu, et Dieu n’approuverait pas. Elle a pris conscience que le plus important à ce stade était de faire le devoir d’un être créé, et que c’était là la seule valeur de sa vie. En pensant à cela, Lan Yu éprouvait un sentiment de libération et était disposée à quitter la maison pour faire son devoir.
Lan Yu a mis fin à ses trois mois de retrouvailles avec son père, et a quitté la maison pour faire son devoir ailleurs. Mais au fond d’elle-même, elle se sentait toujours inquiète et préoccupée pour son père, et elle se sentait coupable, pensant toujours au moment où elle pourrait revenir lui rendre visite. Un jour, la sœur avec qui elle coopérait est rentrée chez elle pour s’occuper de quelque chose, et quand elle a pensé que cette sœur allait retrouver sa famille, son cœur ne trouvait plus aucun apaisement. Les yeux fixés sur son ordinateur, l’image de son père assis sur une chaise, attendant son retour, a envahi son esprit. La police l’avait-elle harcelé ? Comment allait-il ? Sa maladie s’était-elle aggravée ? Que diraient ses proches et ses amis de son départ alors que son père était encore malade ? L’esprit de Lan Yu était envahi par ces pensées, et elle n’arrivait pas à se concentrer sur le travail qu’elle avait à faire. Elle a pris conscience que son état n’était pas correct, alors elle a prié Dieu. Pendant ses dévotions, elle a lu les paroles de Dieu : « La plupart des gens choisissent de quitter la maison pour remplir leurs devoirs en partie à cause de circonstances globales objectives qui les obligent à quitter leurs parents ; ils ne peuvent pas rester aux côtés de leurs parents pour s’occuper d’eux et les accompagner. Ce n’est pas qu’ils choisissent volontairement de quitter leurs parents ; la raison de ce choix est objective. Par ailleurs, d’un point de vue subjectif, tu quittes la maison pour accomplir tes devoirs et non parce que tu voulais quitter tes parents et échapper à tes responsabilités, mais en raison de l’appel de Dieu. Pour contribuer à l’œuvre de Dieu, accepter Son appel et accomplir les devoirs d’un être créé, tu n’avais pas d’autre choix que de quitter tes parents ; tu ne pouvais pas rester à leurs côtés pour les accompagner et prendre soin d’eux. Tu ne les as donc pas quittés pour fuir tes responsabilités, n’est-ce pas ? Les quitter pour fuir tes responsabilités et devoir les quitter pour répondre à l’appel de Dieu et accomplir tes devoirs, n’est-ce pas là deux choses de nature différente ? (Si.) Tu as dans le cœur des liens d’affection et des pensées pour tes parents ; tu n’es pas dénué de sentiments. Si les circonstances objectives le permettaient, et si tu étais en mesure de rester à leurs côtés tout en accomplissant tes devoirs, alors tu serais prêt à rester à leurs côtés, à prendre régulièrement soin d’eux et à assumer tes responsabilités. Mais en raison de circonstances objectives, tu as dû les quitter ; tu ne pouvais pas rester à leurs côtés. Ce n’est pas que tu ne voulais pas assumer tes responsabilités d’enfant, mais que tu ne pouvais pas le faire. […] En fait, tu n’es pas indigne ; tu n’as pas atteint le point où tu manquerais d’humanité, où tu ne voudrais même pas te soucier de tes parents ou assumer tes responsabilités à leur égard. C’est pour diverses raisons objectives que tu as dû faire ce choix, si bien que tu n’es pas indigne » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (16)). Les paroles de Dieu étaient très claires. Quand les gens quittent leurs parents pour faire leurs devoirs en raison de leur croyance en Dieu, ce n’est pas par manque de piété filiale, car leur intention n’est pas de se soustraire à leurs responsabilités, mais de faire le devoir d’un être créé. Ces chrétiens de l’ère de la Grâce, par exemple, ont quitté leurs parents et leurs enfants pour répandre l’Évangile de Dieu dans le monde entier, ce qui était la chose la plus juste au sein de l’humanité. Lan Yu voulait aussi faire preuve de piété filiale auprès de son père, et espérait accompagner son père et l’aider à passer ses dernières années en paix. Elle voulait aussi que toute sa famille se réunisse, lise les paroles de Dieu et partage leur compréhension par l’expérience. Mais comme elle vivait dans un pays athée sans liberté de religion, le PCC ne permettait pas aux gens de croire en Dieu ou de suivre le bon chemin, et si elle restait aux côtés de son père, elle serait incapable de faire son devoir. De plus, l’œuvre de Dieu est sur le point de s’achever, les grandes catastrophes ont déjà commencé, et il y a encore beaucoup de gens qui n’ont pas accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours. Propager l’Évangile de Dieu et amener plus de gens devant Lui était son devoir, et elle était différente de ceux qui se soustrayaient à leurs responsabilités et ne voulaient pas être filiaux envers leurs parents. Comprenant ces choses, son cœur n’était plus aussi perturbé ni contraint. Plus tard, pendant son temps libre en dehors de ses devoirs, Lan Yu écrivait des lettres à son père pour lui faire part de son état. Au bout d’un certain temps, elle a reçu une lettre de son père, qui disait que sa cousine avait trouvé une ordonnance pour traiter ses calculs biliaires, et qu’il entamait maintenant sa deuxième cure de médicaments. Les calculs dans sa vésicule biliaire étaient plus petits qu’auparavant ; il n’avait plus aussi mal qu’avant, et son état s’était beaucoup amélioré. En lisant cela, Lan Yu était émue aux larmes, et elle a senti la miséricorde et la bénédiction de Dieu.
Un jour, Lan Yu discutait avec une sœur hôtesse, et la sœur dit que ses enfants lui envoyaient de l’argent de temps en temps, et que lorsqu’ils lui rendaient visite, ils lui achetaient des choses. Lan Yu a pensé qu’elle avait été loin de chez elle depuis presque un an mais qu’elle n’osait pas appeler son père ou lui acheter des vêtements ou des compléments alimentaires à cause de la persécution du PCC. En tant que fille, elle n’avait jamais rien fait pour son père bien qu’elle soit déjà adulte. Elle se sentait constamment redevable envers son père et elle avait un sentiment de malaise au fond d’elle. Plus tard, elle a cherché, se demandant pourquoi elle se sentait toujours redevable envers son père. Elle a lu les paroles de Dieu : « À cause du conditionnement de la culture chinoise traditionnelle, dans les notions traditionnelles du peuple chinois, on croit qu’il faut observer une piété filiale à l’égard de ses parents. Quiconque n’observe pas cette piété filiale est un enfant indigne. Ces idées ont été inculquées aux gens depuis leur premier âge et elles sont enseignées dans presque toutes les familles, ainsi que dans chaque école et dans la société en général. Quand une personne s’est fait bourrer le crâne d’idées pareilles, elle se dit : “La piété filiale est plus importante que tout. Si je ne l’observais pas, je ne serais pas quelqu’un de bien, je serais un enfant indigne et je serais dénoncé par la société. Je serais une personne qui manque de conscience.” Cette idée est-elle correcte ? Les gens ont vu tellement de vérités exprimées par Dieu : Dieu a-t-Il exigé que l’on fasse preuve de piété filiale envers ses parents ? Est-ce une des vérités que les croyants doivent comprendre ? Non, ce n’est pas le cas. Dieu a seulement échangé sur certains principes. Par quel principe les paroles de Dieu demandent-elles que les gens traitent les autres ? Aimer ce que Dieu aime et haïr ce que Dieu hait : c’est là le principe auquel il faut adhérer. Dieu aime ceux qui poursuivent la vérité et sont capables de suivre Sa volonté ; ce sont aussi les gens que nous devrions aimer. Ceux qui ne sont pas capables de suivre la volonté de Dieu, qui Le haïssent et se rebellent contre Dieu, sont des gens détestés par Dieu, et nous devrions les détester, nous aussi. C’est ce que Dieu demande à l’homme. […] Satan utilise ce type de culture traditionnelle et de notions morales pour lier tes pensées, ton esprit et ton cœur, te rendant incapable d’accepter les paroles de Dieu ; tu as été possédé par ces choses de Satan qui t’ont rendu incapable d’accepter les paroles de Dieu. Quand tu veux pratiquer les paroles de Dieu, ces choses provoquent de la perturbation en toi, tu t’opposes alors à la vérité et aux exigences de Dieu, et tu n’as pas la force de te débarrasser du joug de la culture traditionnelle. Après avoir lutté pendant un moment, tu trouves un compromis : tu préfères croire que les notions morales traditionnelles sont correctes et conformes à la vérité, et donc, tu rejettes les paroles de Dieu ou tu y renonces. Tu n’acceptes pas les paroles de Dieu comme étant la vérité et tu n’accordes pas d’importance au salut, et tu te dis que tu vis toujours dans ce monde et que tu ne peux survivre qu’en te fiant à ces choses. Incapable de supporter la condamnation de la société, tu préfères abandonner la vérité et les paroles de Dieu, te livrant aux notions morales traditionnelles et à l’influence de Satan, tu préfères offenser Dieu et ne pas pratiquer la vérité. Dites-Moi, l’homme n’est-il pas pitoyable ? N’a-t-il pas besoin du salut de Dieu ? » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en reconnaissant ses opinions erronées que l’on peut vraiment changer). Lan Yu a pris conscience à travers les paroles de Dieu, que depuis son enfance, elle avait été influencée par les idées traditionnelles telles que « La piété filiale est une vertu à pratiquer avant tout » et « Mes parents m’ont élevée quand j’étais jeune, je dois donc prendre soin d’eux dans leurs vieux jours ». Elle pensait que, puisque ses parents avaient consacré tant d’années d’efforts à l’élever, elle devait leur témoigner sa piété filiale, et que, lorsqu’ils vieilliraient, elle devrait s’occuper d’eux jusqu’à leur dernier souffle, estimant que c’était cela, avoir une conscience. C’est pourquoi elle était réticente à quitter la maison pour faire son devoir, craignant d’être accusée d’être une fille sans piété filiale et une ingrate. En voyant sa partenaire rentrer chez elle pour voir ses parents, Lan Yu se sentait envieuse, et, se complaisant dans ses sentiments de redevabilité envers son père, elle n’arrivait pas à se concentrer sur ses devoirs. Elle a pris conscience que Satan utilise précisément ces pensées et idées en apparence plausibles pour induire les gens en erreur et les contrôler, amenant les gens à ne penser qu’à rendre à leurs parents leur bonté, et non à accomplir leurs devoirs en tant qu’êtres créés. Si elle continuait à s’accrocher à ces idées traditionnelles, elle finirait par être dupée et blessée par Satan, et en fin de compte, elle s’éloignerait de Dieu, Le trahirait, et serait finalement abandonnée par Lui. Satan est vraiment insidieux et malintentionné !
Lan Yu a ensuite lu davantage de paroles de Dieu et a gagné des chemins de pratique. Dieu Tout-Puissant dit : « Quoi qu’il en soit, en t’élevant, tes parents assument une responsabilité et une obligation. T’élever pour faire de toi un adulte est leur obligation et leur responsabilité, et on ne peut pas appeler ça de la bonté. Si on ne peut pas appeler ça de la bonté, alors ne s’agit-il pas de quelque chose dont tu devrais profiter ? (Si.) Il s’agit d’une sorte de droit dont tu devrais profiter. Tu devrais être élevé par tes parents parce qu’avant d’atteindre l’âge adulte, le rôle que tu joues est celui d’un enfant que ses parents élèvent. Par conséquent, tes parents ne font qu’assumer un genre de responsabilité envers toi, et tu ne fais que recevoir cela de tes parents, mais tu ne reçois assurément pas d’eux la grâce ou la bonté. Pour toute créature vivante, donner naissance à des enfants et s’en occuper, se reproduire, et élever la génération suivante est une forme de responsabilité. Ainsi, les oiseaux, les vaches, les moutons et même les tigres doivent s’occuper de leurs petits après s’être reproduits. Il n’y a pas de créatures vivantes qui n’élèvent pas leur progéniture. Il est possible qu’il y ait certaines exceptions, mais celles-ci ne sont pas nombreuses. Il s’agit d’un phénomène naturel dans l’existence des créatures vivantes, il s’agit d’un instinct chez les créatures vivantes, et cela ne peut pas être attribué à la bonté. Les animaux et l’humanité ne font que respecter une loi que le Créateur a établie pour eux. Par conséquent, le fait que tes parents t’élèvent ne relève pas d’une forme de bonté. Sur cette base, on peut dire que tes parents ne sont pas tes créanciers. Ils assument les responsabilités qu’ils ont envers toi. Peu importe combien de sang de leur cœur ils dépensent pour toi ou combien d’argent ils dépensent pour toi, ils ne devraient pas te demander de les dédommager, parce qu’il s’agit là de leur responsabilité en tant que parents. Puisqu’il s’agit d’une responsabilité et d’une obligation, tout cela devrait être gratuit, et tes parents ne devraient pas demander à être dédommagés. En t’élevant, tes parents ne font qu’assumer leurs responsabilités et leurs obligations, ce qui ne devrait pas être rémunéré et ne devrait pas donner lieu à une transaction. Tu n’as donc pas à aborder tes parents ou à gérer ta relation avec eux en te disant que tu dois les dédommager. Si tu traites effectivement tes parents en fonction de cette idée, si tu leur rends la pareille, et si tu gères ta relation avec eux en fonction de cette idée, tout cela est inhumain. En même temps, c’est susceptible de te rendre contraint et lié par tes sentiments charnels, et il te sera difficile de te sortir de cet imbroglio, au point que tu pourrais même perdre ton chemin » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Après avoir lu les paroles de Dieu, Lan Yu a compris qu’élever des enfants fait partie de la responsabilité d’un parent et que c’est une loi et un principe mis en place par Dieu pour les hommes. Son père l’avait élevée et l’avait amenée devant Dieu, et c’était la responsabilité que Dieu lui avait confiée. Elle ne devait pas traiter le fait que ses parents l’avaient élevée et éduquée comme une bonté, ni devait-elle constamment penser à essayer de leur rendre la pareille, mais elle devait plutôt traiter ce fait correctement. Elle a également pris conscience que c’était Dieu qui avait arrangé ses parents et sa famille, et que c’était Dieu qui veillait sur elle et la protégeait. Elle repensait à l’époque où elle avait 18 ans. Un jour, en rentrant du travail à moto, elle percuta un gros tas de terre sur le bord de la route. Elle a fait un tour complet dans les airs et a atterri sur le dos au milieu de la route juste au moment où un gros camion approchait. Le chauffeur a freiné brusquement et s’est arrêté seulement quelques pas d’elle, évitant de peu de la renverser. À cet instant où sa vie ne tenait qu’à un fil, même si ses parents avaient été à ses côtés, ils n’auraient pas pu la protéger. C’est Dieu qui, en coulisses, l’a gardée en sécurité, lui permettant de survivre. Elle a également pensé aux années qu’elle avait passées en prison. Son père ne pouvait que s’inquiéter pour elle, mais il était impuissant à faire quoi que ce soit. Chaque fois qu’elle se sentait négative et faible, elle se souvenait des hymnes des paroles de Dieu, et grâce à la direction des paroles de Dieu, elle comprenait les intentions de Dieu et gagnait la foi. Elle a fait l’expérience que Dieu seul était son véritable soutien, et que Celui envers qui elle était le plus redevable était Dieu, et qu’elle devait se soumettre à Dieu et accomplir son devoir pour rendre l’amour de Dieu. Si elle ne pensait qu’à être filiale envers ses parents sans faire son devoir, ce serait le comportement de quelqu’un dépourvu d’humanité. Après avoir compris ces choses, elle a gagné un chemin clair pour la pratique dans son cœur, et elle est devenue disposée à bien faire son devoir pour réconforter le cœur de Dieu.
En un clin d’œil, près de deux ans s’étaient écoulés depuis qu’elle avait vu son père pour la dernière fois. Elle recevait de temps en temps des lettres de sa part, dans lesquelles il lui disait que la police le harcelait toujours, qu’il avait été malade et prenait des médicaments, et que parfois il se sentait négatif, perdu et seul. En lisant ces choses, elle se sentait un peu inquiète et préoccupée pour son père, mais ensuite, elle pensait aux paroles de Dieu : « Tes parents sont entre les mains de Dieu, par conséquent, qu’y a-t-il encore à craindre ? Tous les soucis que l’on peut avoir sont superflus. Chacun vivra tranquillement selon la souveraineté et les dispositions de Dieu jusqu’à la fin, chacun atteindra le bout de son chemin, sans prendre de détours. Les gens n’ont donc plus à s’inquiéter à ce sujet. Faire preuve de piété filiale ou non, avoir assumé ses responsabilités envers ses parents ou non, ou avoir une dette à honorer envers ses parents ou non, ce sont là des choses auxquelles tu n’as pas à penser ; ce sont des choses que tu dois abandonner » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (16)). Lan Yu comprenait que son père était aussi entre les mains de Dieu, que quelles que soient les situations dont il allait faire l’expérience, elles avaient toutes été arrangées par Dieu, et que les arrangements de Dieu sont toujours les plus appropriés. Lan Yu pensait qu’alors qu’elle était à la maison, son père avait souffert de vives douleurs à la vésicule biliaire, mais bien qu’elle se soit sentie bouleversée, elle avait été incapable de faire quoi que ce soit pour l’aider. Tout ce qu’elle avait pu faire, c’était de lui rappeler de prendre ses médicaments, rien de plus. Elle pensait aussi que son père avait été négatif et faible, voulant même se suicider, et que sans elle à ses côtés, c’était Dieu qui l’avait éclairé et guidé pour lui faire comprendre Ses intentions. Ce sont les paroles de Dieu qui l’ont conduit et guidé, lui donnant la foi pour faire l’expérience de ces situations. Elle voyait que Dieu veille et protège toujours les gens en coulisses, que ses inquiétudes étaient inutiles, et qu’elle devait confier son père à Dieu et simplement s’attacher à bien faire son devoir. Quand elle pensait de cette façon, elle pouvait laisser de côté ses préoccupations et ses inquiétudes concernant son père. Dès qu’elle avait du temps, elle écrivait des lettres à son père pour lui faire part de son état, partageant les compréhensions et les gains qu’elle avait eus récemment, et quand l’état de son père était mauvais, elle échangeait sur les paroles de Dieu avec lui. Lan Yu ne se complaisait plus dans son sentiment de redevabilité envers son père ; elle a pu apaiser son cœur et se consacrer à son devoir. Du fond du cœur, elle a remercié Dieu pour Sa direction !