30. Quand j’ai appris que ma mère était dans un état critique

Par Maude, États-Unis

Je suis née dans une famille paysanne ordinaire ; mon père travaillait à l’extérieur toute l’année et rentrait rarement à la maison. Ma mère nous a élevées, ma sœur et moi, toute seule, et bien que nous n’étions pas riches, ma mère faisait toujours de son mieux pour nous offrir une belle vie, et elle faisait de son mieux pour m’offrir les choses que je voulais. Enfant, j’étais faible et maladive, j’attrapais souvent des rhumes et des fièvres, et de plus, comme je grandissais vite, j’avais souvent mal aux genoux. Nous n’avions pas les moyens d’acheter de la viande, mais ma mère me préparait souvent de la soupe de côtes de porc, car elle craignait qu’un manque de nutriments n’affecte ma croissance. Chaque fois que j’étais malade, ma mère s’occupait de moi sans relâche. Parfois, j’avais de fortes fièvres qui ne voulaient pas baisser, et ma mère s’inquiétait beaucoup, alors la nuit, elle me frictionnait sans cesse le corps avec de l’alcool pour faire baisser ma température. Non seulement elle s’occupait de moi avec attention, mais elle faisait aussi de son mieux pour honorer mes grands-parents. Chaque fois qu’elle m’emmenait chez ma grand-mère, elle achetait des choses qu’elle était normalement réticente à acheter, comme des fruits, du lait ou des desserts, et elle me répétait souvent de bien traiter mes grands-parents. Parfois, quand elle entendait parler d’un enfant qui n’honorait pas ses parents, elle le traitait d’ingrat et disait que ses parents l’avaient élevé en vain. Sans m’en rendre compte, par ses paroles et son exemple, j’en suis venue à croire que c’était en honorant ses parents qu’on était une bonne personne, qu’on pouvait alors avoir la tête haute et mériter des éloges, et que si l’on n’était pas filial, on se ferait critiquer dans le dos pour son manque de conscience, et l’on ne pourrait pas garder la tête haute. Quand j’ai eu 14 ans, mon père est tragiquement décédé dans un accident de voiture. J’ai commencé à chérir encore plus le temps passé avec ma mère, et je me suis promis qu’une fois adulte, je ferais tout mon possible pour offrir une belle vie à ma mère, que je m’occuperais d’elle aussi méticuleusement qu’elle s’était occupée de moi quand j’étais enfant, afin qu’elle puisse être heureuse dans sa vieillesse. J’avais le sentiment que si j’étais incapable de faire cela, je manquerais de conscience et ne mériterais même pas d’être appelée une personne.

En 2011, j’ai eu la chance d’accepter l’œuvre de Dieu des derniers jours. En 2012, j’ai été arrêtée par la police pendant que je prêchais l’Évangile. Après avoir été libérée, comme ce n’était pas sûr à la maison, j’ai dû partir ailleurs pour faire mon devoir. Bien que je n’aie pas été aux côtés de ma mère au cours des années suivantes, j’ai toujours espéré qu’un jour je pourrais la retrouver, prendre soin d’elle et l’honorer, et concrétiser mon désir de longue date.

Vers mars 2023, j’ai soudain reçu une lettre de ma sœur, qui disait que deux ans plus tôt, ma mère avait eu une hémorragie cérébrale et un infarctus cérébral soudains, et que depuis, elle était clouée au lit, paralysée et incapable de prendre soin d’elle-même. Elle souffrait également d’un diabète sévère, qui avait évolué en pied diabétique, provoquant une ulcération de la peau et de la chair de ses orteils. Son état s’était récemment aggravé, il ne lui restait peut-être plus beaucoup de temps, et ma sœur espérait que je pourrais rentrer bientôt pour voir ma mère une dernière fois. En lisant la lettre, j’ai eu l’impression que le ciel me tombait sur la tête. Je n’arrivais pas à y croire. Incapable de contrôler mes émotions, j’ai fondu en larmes, en pensant : « Comment cela a-t-il pu arriver à ma mère ? Est-ce que c’est vrai ? Pendant ces dernières années loin de chez moi, j’ai toujours espéré qu’un jour je pourrais retrouver ma mère, prendre soin d’elle, l’honorer et lui permettre de vivre ses dernières années heureuse. » Cette nouvelle soudaine a été comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, anéantissant tous mes espoirs et toutes mes attentes. Pendant un moment, je n’ai pas pu l’accepter, et au fond de moi, je n’ai pu m’empêcher de me plaindre de Dieu : « Pourquoi n’as-Tu pas laissé ma mère vivre quelques années de plus en bonne santé ? » J’ai même envisagé de demander à Dieu de raccourcir ma vie pour prolonger celle de ma mère, juste pour qu’elle puisse profiter de quelques jours de bonheur tranquille. Pour cela, j’aurais été prête à vivre quelques années de moins. Dans la lettre de ma sœur, elle disait aussi que mon beau-père avait demandé le divorce quelques jours seulement après que ma mère était tombée malade, que son attitude envers elle était terrible, et qu’il la battait et la grondait. Ma mère souffrait déjà à cause de sa maladie, et elle devait encore endurer le tourment de mon beau-père chaque jour, de sorte qu’elle a fini par développer une dépression sévère. N’ayant pas d’autre choix, ma sœur a dû accepter que mon beau-père divorce de ma mère. J’ai pensé que ma mère avait besoin de quelqu’un pour s’occuper d’elle pour tout. Mais comme ma sœur devait aller travailler, ma mère était toute seule à la maison. Et si elle avait soif ou faim ? Qui s’occuperait d’elle ? En contractant des maladies aussi graves si soudainement, ma mère, à la volonté si forte, a dû se sentir tellement frustrée et étouffée, et quand elle se sentait déprimée, qui était là pour la consoler et l’encourager ? Plus j’y pensais, plus je ressentais en moi une douleur déchirante. J’aurais aimé pouvoir voler jusqu’à ma mère immédiatement pour être avec elle, lui parler, la réconforter, l’encourager et m’occuper de ses besoins quotidiens. Mais j’avais été arrêtée par la police auparavant, et si je rentrais maintenant, je tomberais sûrement droit dans un piège. Rentrer à la maison pour m’occuper de ma mère et la voir une dernière fois est devenu un souhait inaccessible. Je me sentais complètement malheureuse, je n’arrivais tout simplement pas à trouver la moindre motivation, et je n’avais pas le cœur à faire mes devoirs. La nuit, je ne pouvais pas dormir, et je n’arrêtais pas de penser : « Je me demande comment va maman. Est-ce qu’elle se repose déjà ? Ou est-ce qu’elle se tourne et se retourne encore dans son lit, tourmentée par la douleur, incapable de dormir ? » En y pensant, je n’ai pu m’empêcher de pleurer, en étouffant mes sanglots. Une nuit, j’ai même rêvé de ma mère, je la voyais dans sa jeunesse, avec deux longues tresses, s’affairant joyeusement à quelque chose. Je me tenais non loin, la regardant, mais j’avais beau l’appeler, elle ne réagissait pas. Il semblait qu’elle ne pouvait ni me voir ni entendre ma voix. À mon réveil, j’ai compris que ce n’était qu’un rêve, mais plus j’y pensais, plus je me sentais triste, et je n’ai pu m’empêcher de pleurer amèrement à nouveau.

Ces jours-là étaient remplis de douleur, alors j’ai prié pour que Dieu me guide afin de comprendre Son intention. Pendant cette période, quelques paroles de Dieu me revenaient sans cesse à l’esprit : « Naître, devenir vieux, tomber malade et mourir sont des choses que toute personne doit accepter. Sur quelle base es-tu incapable de le supporter ? C’est la loi que Dieu a ordonnée quant à la naissance et à la mort de l’homme, pourquoi veux-tu l’enfreindre ? Pourquoi ne l’acceptes-tu pas ? Quelles sont tes intentions ? » J’ai trouvé le passage des paroles de Dieu d’où provenaient ces phrases et je l’ai lu. Dieu Tout-Puissant dit : « Certains disent : “Je sais que je ne devrais pas analyser ou investiguer le fait que mes parents tombent malades ou qu’ils soient confrontés à un grand malheur. Je sais qu’il est inutile de le faire et que je devrais aborder cette question en me basant sur les vérités-principes, mais je ne peux pas m’empêcher d’analyser et d’investiguer ce problème.” Alors, résolvons cette question de la retenue, pour que tu n’aies plus à te retenir de faire quelque chose. Comment peut-on y parvenir ? Dans cette vie, les gens en bonne santé commencent à ressentir les symptômes de la vieillesse après avoir atteint l’âge de 50 ou 60 ans. Leurs muscles et leurs os se détériorent, ils perdent leur force, ne dorment pas bien, ne mangent pas beaucoup, et ils n’ont pas assez d’énergie pour travailler, lire ou accomplir la moindre tâche. Diverses maladies se déclarent, telles que l’hypertension, le diabète, les affections cardiaques, les maladies cardiovasculaires, les maladies cérébrovasculaires, et ainsi de suite. […] Tout le monde sera confronté à ces maladies charnelles. Aujourd’hui, c’est eux, demain, ce sera vous et nous. En fonction de l’âge, et dans cet ordre chronologique, tout le monde nait, devient vieux, tombe malade et meurt. Les gens passent de la jeunesse à la vieillesse, de la vieillesse, ils passent à la maladie et de la maladie à la mort, c’est la loi. Simplement, quand tu apprends que tes parents sont tombés malades, comme il s’agit des personnes les plus proches de toi, pour lesquelles tu te fais le plus de souci, et de celles qui t’ont élevé, tu seras incapable de franchir l’obstacle de tes sentiments, et tu te diras : “Je ne ressens rien quand les parents des autres meurent, mais mes parents ne peuvent pas tomber malades, parce que cela me rendrait triste. Je ne le supporte pas, mon cœur souffre, je n’arrive pas à surmonter mes sentiments !” Simplement parce qu’il s’agit de tes parents, tu penses qu’ils ne devraient pas devenir vieux, ni tomber malades, et qu’ils ne devraient certainement pas mourir. Cela a-t-il un sens ? Cela n’a aucun sens, et ce n’est pas une vérité. Le comprends-tu ? (Oui.) Chaque individu fera face au fait que ses parents vieillissent, qu’ils tombent malades. Dans certains cas graves, les parents de ces personnes sont même paralysés et alités, et certains sombrent dans un état végétatif. Les parents de certaines personnes font de l’hypertension, souffrent de paralysie partielle, font un AVC, ou contractent une maladie grave et meurent. Toute personne verra, entendra parler ou sera personnellement témoin du processus de vieillissement, de maladie, et de mort de ses parents. Simplement, certaines personnes l’apprennent plus tôt, quand leurs parents ont la cinquantaine. Certaines personnes apprennent cette nouvelle quand leurs parents ont la soixantaine. Et d’autres encore ne l’apprennent que lorsque leurs parents ont 80, 90 ou 100 ans. Mais quel que soit le moment auquel tu apprends cette nouvelle, en tant que fils ou fille, un jour, tôt ou tard, tu accepteras ce fait. Si tu es adulte, tu dois penser en faisant preuve de maturité et avoir une attitude correcte vis-à-vis du fait que les gens naissent, vieillissent, tombent malades et meurent, et ne pas être impulsif. Tu ne dois pas être incapable de le supporter quand tu apprends que tes parents sont malades ou que l’hôpital les a informés qu’ils sont dans un état de santé critique. Naître, devenir vieux, tomber malade et mourir sont des choses que toute personne doit accepter. Sur quelle base es-tu incapable de le supporter ? C’est la loi que Dieu a ordonnée quant à la naissance et à la mort de l’homme, pourquoi veux-tu l’enfreindre ? Pourquoi ne l’acceptes-tu pas ? Quelles sont tes intentions ? Tu ne veux pas laisser tes parents mourir, tu ne veux pas qu’ils vivent selon la loi de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort que Dieu a établie. Tu veux empêcher tes parents de tomber malades et de mourir. Qu’est-ce que cela ferait d’eux ? Cela n’en ferait-il pas des gens artificiels ? Seraient-ils alors encore des personnes ? Par conséquent, tu dois accepter ce fait. Avant d’apprendre que tes parents vieillissent, qu’ils sont tombés malades et qu’ils sont morts, tu dois t’y préparer dans ton cœur. Un jour, tôt ou tard, toute personne vieillira, s’affaiblira et mourra. Comme tes parents sont des gens normaux, pourquoi ne peuvent-ils pas faire l’expérience de cette étape ? Ils doivent vivre cette étape et tu dois l’aborder correctement » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Les paroles de Dieu m’ont progressivement calmée. La naissance, le vieillissement, la maladie et la mort, c’est la loi de la vie que Dieu a ordonnée pour l’humanité. Ma mère ayant la soixantaine, ses organes et ses fonctions corporelles se dégradaient lentement, et il était normal que son corps développe des maladies ; je ne devais pas argumenter avec Dieu, ni tenter d’échanger des années de ma propre vie pour la santé et la longévité de ma mère. C’était ne pas me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu. Je suis un être créé insignifiant, et Dieu est le Créateur ; je devais accepter la loi de la vie qu’Il a ordonnée pour l’humanité et faire l’expérience des choses comme elles viennent. Je ne peux même pas contrôler ou changer les choses dont je fais l’expérience chaque jour, et pourtant je nourrissais le vain espoir de changer le destin de ma mère. C’était vraiment insensé et déraisonnable de ma part ! J’ai pleuré et prié Dieu : « Ô Dieu, je n’arrive pas à accepter ce changement soudain de situation. S’il Te plaît, guide-moi afin que je puisse me soumettre et tirer des leçons de cette situation. » Plus tard, j’ai consciemment cherché les paroles de Dieu qui se rapportaient à mon état.

Un jour, pendant mes dévotions, j’ai lu un passage des paroles de Dieu : « Quelle que soit la maladie que tes parents contractent, ce ne sera pas parce que t’élever les a vraiment épuisés, ou parce que tu leur as manqué. Surtout, ils ne contracteront aucune de ces grandes maladies, graves et potentiellement fatales, à cause de toi. C’est leur destin et cela n’a rien à voir avec toi. Quel que soit ton amour filial, le maximum que tu puisses faire, c’est réduire un peu leurs souffrances charnelles et leurs fardeaux, mais quant au moment où ils tomberont malades, quant à la maladie qu’ils contracteront, quant au moment où ils mourront et à l’endroit où ils mourront, ces choses ont-elles quoi que ce soit à voir avec toi ? Non. Si tu fais preuve d’amour filial, si tu n’es pas un ingrat insensible, et que tu passes toute tes journées avec tes parents, à veiller sur eux, cela les empêchera-t-il de tomber malades ? Cela les empêchera-t-il de mourir ? S’ils doivent tomber malades, ne tomberont-ils pas malades malgré tout ? S’ils doivent mourir, ne mourront-ils pas malgré tout ? N’est-ce pas vrai ? » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris que le fait que des parents tombent malades, la gravité de leur maladie, ou même leur mort, sont tous des événements prédestinés et arrangés par Dieu, et n’ont rien à voir avec les enfants. Que les enfants soient aux côtés de leurs parents ou non, les difficultés, les revers et les tribulations auxquels les parents sont confrontés dans la vie sont inévitables, et leurs enfants ne peuvent rien y changer. J’ai pensé à mon grand-père. Ses enfants étaient tous à ses côtés et il paraissait en bonne santé, mais vers l’âge de 60 ans, il a contracté une maladie grave qui l’a laissé paralysé et cloué au lit ; il est tombé dans un état végétatif et est devenu dépendant des autres pour toutes ses fonctions corporelles. Ma mère, mon oncle et ma tante se relayaient tous, s’occupant de lui jour et nuit, le massant quotidiennement, lui parlant et prenant de lui un soin méticuleux pendant des années, mais il ne s’est jamais réveillé. Maintenant que ma mère était gravement malade et paralysée au lit, même si j’étais à ses côtés pour m’occuper de ses besoins quotidiens, cela ne rendrait son corps qu’un peu plus confortable, et je ne pourrais pas supporter la souffrance de sa maladie à sa place. Qu’elle se rétablisse ou qu’elle meure, c’était quelque chose que je ne pouvais pas changer. Ma présence ou mon absence à ses côtés pour m’occuper d’elle ne changerait rien à sa maladie. En prenant conscience de cela, mes inquiétudes pour ma mère se sont un peu apaisées.

Plus tard, quand je repensais à cela et à ce que ma sœur m’avait dit dans sa lettre, je me sentais encore le cœur brisé et bouleversée. Ma sœur a écrit : « “Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère.” Même les animaux savent honorer leurs parents. Si un être humain ne le sait pas, il est pire qu’un animal. » J’ai pensé aux années que j’avais passées loin de la maison. De si grandes choses s’étaient produites à la maison, et pourtant, je n’étais jamais revenue. Je n’avais aucune idée de ce que nos voisins, nos proches et nos amis disaient de moi, mais ils devaient sûrement parler de moi dans mon dos, en disant que je manquais à mes devoirs filiaux, que je ne rentrais même pas à la maison alors que ma mère était gravement malade et proche de la mort. Ma mère m’avait élevée depuis que j’étais petite, et cette grâce est quelque chose que je ne pourrai jamais lui rendre, je devrais donc faire de mon mieux pour offrir à ma mère la meilleure vie possible, pour qu’elle n’ait pas à se soucier de la nourriture ou des vêtements, et qu’elle puisse profiter d’une vieillesse heureuse et paisible. Mais maintenant qu’elle était malade, je ne pouvais même pas prendre soin d’elle. J’avais l’impression d’être vraiment pire qu’une bête. Penser à cela était comme un coup de poignard dans le cœur, et je pleurais souvent en secret, me sentant coupable de ne pas pouvoir rendre à ma mère sa grâce nourricière. Plus tard, j’ai lu les paroles de Dieu : « Examinons la question de ta mise au monde par tes parents. Qui a décidé que tes parents te donnent naissance, toi ou eux ? Qui a choisi qui ? […] De ton point de vue, tu es né passivement de tes parents, sans avoir aucun choix en la matière. Du point de vue de tes parents, ils t’ont donné naissance de leur propre volonté indépendante, n’est-ce pas ? En d’autres termes, en mettant de côté l’ordination de Dieu, quand il s’agit de la question de ta mise au monde, ce sont tes parents qui avaient tout pouvoir. Ils ont choisi de te donner naissance et ils ont décidé de tout. Tu n’as pas choisi à leur place qu’ils te donnent naissance, tu es né passivement d’eux, et tu n’as eu aucun choix en la matière. Alors, puisque tes parents avaient tout pouvoir, et qu’ils ont choisi de te donner naissance, ils ont l’obligation et la responsabilité de t’élever, de faire de toi un adulte, de te fournir une éducation, de la nourriture, des vêtements et de l’argent : voilà leur responsabilité et leur obligation, et c’est ce qu’ils sont censés faire. Comme tu as toujours été passif durant la période pendant laquelle ils t’ont élevé, tu n’avais pas le droit de choisir, tu étais obligé d’être élevé par eux. Parce que tu étais jeune, tu n’avais pas la possibilité de t’élever toi-même, tu n’avais pas d’autre choix que d’être élevé passivement par tes parents. Tu as été élevé de la manière que tes parents ont choisie. S’ils t’ont donné de bonnes choses à boire et à manger, alors tu as bu et mangé de bonnes choses. Si tes parents t’ont donné un environnement de vie où tu as survécu en mangeant de la paille et des plantes sauvages, alors tu as survécu en mangeant de la paille et des plantes sauvages. Quoi qu’il en soit, pendant que tes parents t’élevaient, tu as été passif et tes parents ont assumé leurs responsabilités. C’est comme si tes parents prenaient soin d’une fleur. Puisqu’ils veulent prendre soin d’une fleur, ils doivent la fertiliser, l’arroser et s’assurer qu’elle reçoit la lumière du soleil. Donc, pour ce qui est des gens, peu importe si tes parents se sont occupés de toi méticuleusement ou s’ils ont pris grand soin de toi, quoi qu’il en soit, ils ne faisaient qu’assumer leurs responsabilités et leurs obligations. Indépendamment de la raison pour laquelle ils t’ont élevé, c’était leur responsabilité : parce qu’ils t’ont donné naissance, ils doivent assumer leur responsabilité vis-à-vis de toi. Sur cette base, peut-on considérer que tout ce que tes parents ont fait pour toi soit de la bonté ? C’est impossible, n’est-ce pas ? (En effet.) Le fait que tes parents assument leurs responsabilités envers toi n’étant pas considéré comme de la bonté, alors, s’ils assument leurs responsabilités envers une fleur ou une plante, qu’ils l’arrosent et la fertilisent, est-ce considéré comme de la bonté ? (Non.) C’est même encore moins considéré comme de la bonté. Fleurs et plantes poussent mieux à l’extérieur. Si elles sont plantées dans la terre, et qu’elles ont du vent, du soleil et de l’eau de pluie, elles prospèrent. Elles ne poussent pas aussi bien quand elles sont plantées dans un pot à l’intérieur, mais où qu’elles se trouvent, elles vivent, n’est-ce pas ? Peu importe où elles sont, cela a été ordonné par Dieu. Tu es une personne vivante et Dieu a la responsabilité de toute vie, Il permet à toute vie de survivre et de suivre la loi que tous les êtres créés respectent. Mais en tant que personne, tu vis au sein de l’environnement dans lequel tes parents t’élèvent, donc tu devrais grandir et exister dans cet environnement. Que tu vives dans cet environnement est dû à l’ordination de Dieu, à plus grande échelle. À plus petite échelle, c’est dû au fait que tes parents t’élèvent, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, en t’élevant, tes parents assument une responsabilité et une obligation. T’élever pour faire de toi un adulte est leur obligation et leur responsabilité, et on ne peut pas appeler ça de la bonté » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). « Dans le monde non-croyants, un dicton dit : “Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère.” Un autre dicton dit : “Une personne sans piété filiale est pire qu’une bête.” Comme ces dictons semblent grandioses ! En fait, les phénomènes évoqués par le premier dicton, “les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère”, existent réellement, ce sont des faits. Cependant, il s’agit seulement de phénomènes appartenant au monde des êtres vivants. Il s’agit simplement d’un type de loi que Dieu a établi pour diverses créatures vivantes. Toutes sortes de créatures vivantes, y compris les êtres humains, respectent cette loi, et cela démontre encore davantage que toutes les créatures vivantes sont créées par Dieu. Aucune créature vivante ne peut enfreindre cette loi et aucune créature vivante ne peut la transcender. Même des carnivores relativement féroces, comme les lions et les tigres, élèvent leurs petits et ne les mordent pas avant qu’ils aient atteint l’âge adulte. Il s’agit là d’un instinct animal. Tous les animaux, quelle que soit leur espèce, qu’ils soient féroces ou gentils et doux, possèdent cet instinct. Toutes sortes de créatures, y compris les êtres humains, ne peuvent continuer à se multiplier et à survivre qu’en respectant cet instinct et cette loi. Si ces créatures ne respectaient pas cette loi, ou si elles n’avaient pas cette loi et cet instinct, elles ne pourraient pas se multiplier et survivre. La chaîne biologique n’existerait pas, pas plus que ce monde, n’est-ce pas exact ? (Si.) Le dicton : “Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère” démontre précisément que le monde des êtres vivants respecte ce type de loi. Toutes sortes de créatures vivantes ont cet instinct. Une fois que leurs petits sont nés, les femelles ou les mâles de l’espèce concernée s’en occupent et les élèvent jusqu’à ce qu’ils soient adultes. Toutes sortes de créatures vivantes sont capables d’assumer leurs responsabilités et leurs obligations vis-à-vis de leurs petits en élevant la génération suivante consciencieusement et scrupuleusement. Cela devrait être davantage le cas chez les êtres humains. Les êtres humains sont qualifiés d’animaux supérieurs par l’humanité, s’ils ne peuvent pas respecter cette loi et s’ils sont dépourvus de cet instinct, alors les êtres humains sont pires que les animaux, n’est-ce pas ? Par conséquent, peu importe combien tes parents ont pris soin de toi et à quel point ils se sont acquittés de leur responsabilité envers toi pendant qu’ils t’élevaient, ils faisaient par instinct seulement ce qu’ils étaient censés faire dans les limites des capacités d’un être humain créé » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)).

Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai eu le cœur un peu plus léger. Le fait que les parents élèvent leurs enfants est un instinct naturel que Dieu a donné aux créatures vivantes et une loi de la vie qu’Il a établie pour toutes les créatures vivantes, et c’est aussi la responsabilité et l’obligation des parents. Qu’il s’agisse de bêtes sauvages ou de créatures douces, toutes suivent de telles lois. Les parents qui choisissent d’avoir des enfants devraient assumer la responsabilité et l’obligation de les élever et d’en prendre soin. C’est un choix conscient de leur part, et non quelque chose qui leur est imposé par les autres. « Les corbeaux remercient leur mère en la nourrissant et les agneaux s’agenouillent pour téter le lait de leur mère. » C’est simplement une loi et un principe établis par Dieu pour ces créatures, un instinct naturel, et non, comme les gens l’enseignent, que les animaux savent honorer leurs parents et rendre leur bonté. Dieu a doté les diverses créatures de l’instinct d’élever et de soigner leurs enfants afin que toutes les créatures, y compris les humains, puissent se reproduire et se multiplier. En apparence, il semble que les parents prennent soin de leurs enfants et les élèvent, mais en réalité, c’est Dieu qui est souverain et qui arrange le destin de chaque personne. Je n’ai pu m’empêcher de repenser à quelque chose que ma mère m’avait dit un jour. Avant ma naissance, elle avait déjà eu deux filles, mais la plus jeune est tombée malade et est décédée subitement à l’âge de 3 ans, et ce n’est que des années plus tard, alors que ma mère n’arrivait pas à surmonter la douleur de la perte de sa fille, qu’elle m’a mise au monde. Ma mère s’était également occupée de tout son cœur de ma sœur aînée, que je n’ai jamais connue, mais elle est tragiquement décédée jeune, alors que moi, j’ai pu grandir en bonne santé jusqu’à ce jour. Bien que nous ayons eu la même mère, nos destins étaient complètement différents. Cela m’a fait voir encore plus clairement que le destin humain est sous la souveraineté de Dieu, et que les parents ne peuvent qu’être responsables d’élever et de prendre soin de leurs enfants, mais ils ne peuvent ni contrôler ni changer leur destin. C’est parce que le destin humain est entièrement sous la souveraineté et les arrangements de Dieu. J’ai pensé à toutes les difficultés et tous les revers que j’avais connus au fil des ans depuis que j’avais quitté la maison. Il y a eu tant de fois où j’ai eu l’impression que je ne pouvais pas continuer, et c’est Dieu qui n’a cessé de me guider et de m’aider. Je me souviens d’une fois où mon état était vraiment terrible, mais Dieu, par l’intermédiaire des frères et sœurs, a patiemment échangé sur la vérité avec moi, m’a aidée et soutenue, et c’est alors seulement que mon cœur engourdi a commencé à se réveiller lentement, et que j’ai commencé à réfléchir sur moi-même et à me tourner à nouveau vers Dieu. Dieu a soigneusement arrangé les personnes, les événements et les choses selon mes besoins, non seulement en subvenant à mes besoins matériels, mais en assumant de plus la responsabilité de ma vie. En pensant à l’amour de Dieu, j’ai été très émue. Mais j’avais été influencée et trompée par des idées fallacieuses, attribuant tout ce que j’avais reçu de Dieu, depuis mon enfance, aux efforts de ma mère, pensant que sans les soins de ma mère, je ne serais pas celle que je suis devenue. Je m’étais même résolue à rendre à ma mère sa grâce nourricière, et j’avais même voulu abandonner mes devoirs pour rentrer à la maison m’occuper d’elle. Cela a non seulement affecté mon propre état, mais aussi les résultats de mon devoir. Sans la révélation des paroles de Dieu, j’aurais continué à croire à cette idée erronée, et alors, j’aurais ruiné ma chance d’être sauvée, et il aurait été trop tard pour les regrets. En prenant conscience de cela, mon cœur s’est senti très soulagé.

Plus tard, j’ai lu un autre passage des paroles de Dieu, et j’ai compris plus clairement comment traiter les parents. Dieu Tout-Puissant dit : « Tes parents ne sont pas tes créanciers : autrement dit, tu ne dois pas sans cesse te demander comment leur rendre la pareille, simplement parce qu’ils ont passé beaucoup de temps à t’élever. Si tu n’es pas à même de leur rendre la pareille, si tu n’as pas l’occasion de leur rendre la pareille ou si tu ne remplis pas les conditions pour le faire, alors tu te sentiras constamment triste et coupable, jusqu’à te sentir même triste quand tu vois quelqu’un avec ses parents, prenant soin d’eux ou témoignant de la piété filiale envers eux. Dieu a ordonné que tes parents t’élèvent, mais pas pour que tu passes ta vie à leur rendre la pareille. Dans cette vie, tu as des responsabilités et des obligations à assumer et un chemin à prendre, tu as ta propre vie. Dans ta vie, tu ne devrais pas consacrer toute ton énergie à faire preuve de piété filiale envers tes parents et à leur rendre leur bonté. Faire preuve de piété filiale envers tes parents est simplement une chose qui t’accompagne dans ta vie. C’est quelque chose d’inévitable dans les relations d’affection humaine. Mais quant au type de connexion que toi et tes parents êtes destinés à avoir et à combien de temps vous pourrez vivre ensemble, tout cela dépend des orchestrations et des arrangements de Dieu. Si Dieu a orchestré et arrangé que tes parents et toi soyez dans des lieux différents, que tu sois très éloigné d’eux et dans l’impossibilité de vivre ensemble, alors assumer cette responsabilité n’est pour toi qu’une sorte de désir. Si Dieu a arrangé que ta résidence sera très proche de celle de tes parents et que tu pourras rester à leurs côtés, alors assumer certaines responsabilités envers eux, et leur témoigner une certaine piété filiale, sont des choses que tu devrais faire, ce n’est en rien critiquable. Mais si tu te trouves dans un endroit différent de tes parents, et que tu n’as pas la possibilité de leur témoigner ta piété filiale, ou que les circonstances ne s’y prêtent pas, alors tu n’as pas à considérer cela comme honteux. Tu ne dois pas avoir honte de faire face à tes parents parce que tu n’es pas à même de leur témoigner ta piété filiale. Simplement, les circonstances dans lesquelles tu te trouves ne le permettent pas. En tant qu’enfant, tu dois comprendre que tes parents ne sont pas tes créanciers. Si tu ne prêtes attention qu’à rendre à tes parents leur bonté, cela entravera de nombreux devoirs que tu devrais faire. Tu dois faire de nombreuses choses dans ta vie, et ces devoirs que tu devrais faire sont des choses qu’un être créé devrait faire, et qui t’ont été confiées par le Créateur et qui n’ont aucun rapport avec le fait que tu rendes leur bonté à tes parents. Faire preuve de piété filiale à l’égard de tes parents, leur rendre la pareille, leur rendre leur bonté, tout cela n’a aucun rapport avec ta mission dans la vie. On peut également dire que tu n’es pas obligé de faire preuve de piété filiale vis-à-vis de tes parents, de leur rendre la pareille ni d’assumer les moindres responsabilités envers eux. Pour dire les choses simplement, tu peux le faire en partie, et assumer un peu de tes responsabilités quand les circonstances le permettent, mais quand ce n’est pas possible, tu n’as pas besoin de te forcer pour le faire. Si tu ne peux pas assumer ta responsabilité qui consiste à faire preuve de piété filiale envers tes parents, ce n’est pas une faute grave, cela va simplement quelque peu à l’encontre de ta conscience et de la justice morale, et tu seras critiqué par certaines personnes ; voilà tout. Mais au moins, cela ne va pas à l’encontre de la vérité. Si c’est dans le but de faire ton devoir et de suivre la volonté de Dieu, alors tu seras même approuvé par Dieu. Par conséquent, en ce qui concerne la piété filiale envers tes parents, tant que tu comprends la vérité et que tu comprends les exigences de Dieu envers les gens, alors même si tes conditions ne te permettent pas d’être filial envers tes parents, ta conscience n’éprouvera pas de reproches » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (17)). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris que chacun vient en ce monde avec sa propre mission, et que le fait d’être filial envers ses parents et de leur rendre leur grâce nourricière n’a rien à voir avec sa mission. Si nous vivons avec nos parents, alors prendre soin d’eux et leur être filiaux au mieux de nos capacités est ce que nous devrions faire. Mais si la situation ne le permet pas et que nous ne pouvons pas vivre avec eux, nous ne devrions pas nous sentir coupables ou redevables de ne pas pouvoir prendre soin d’eux ; nous devrions plutôt donner la priorité à nos devoirs. J’avais été arrêtée par la police pour avoir prêché l’Évangile et j’avais maintenant un casier judiciaire. Je me suis dit : « Si je rentrais maintenant, ce serait comme me jeter dans la gueule du loup. Sans parler de m’occuper de ma mère, même ma propre sécurité pourrait être en danger. » Dans ces circonstances, je ne pouvais pas rentrer à la maison ; je devais calmer mon cœur et bien faire mes devoirs. C’est ce qui est le plus important. Alors que ma mère vieillissait, la maladie et la mort faisaient partie du cours normal de la vie. J’étais incapable de prendre soin d’elle ou de lui être filiale, et bien que je ressente quelques regrets, j’étais prête à me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu. Dieu a déjà ordonné le destin de chacun, et la naissance, le vieillissement, la maladie et la mort sont tous entre Ses mains. J’avais beau m’inquiéter et me tourmenter pour elle, même si je l’accompagnais et prenais soin d’elle, je ne pouvais pas changer son destin. Après avoir compris ces choses, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, la maladie de ma mère est entre Tes mains, et sa vie ou sa mort est entre Tes mains. Le nombre d’années qu’elle vivra a déjà été prédestiné par Toi, et je suis prête à confier ma mère entre Tes mains. Peu importe l’issue, je suis prête à accepter et à me soumettre à Tes orchestrations et à Tes arrangements. » Après avoir prié, mon cœur s’est senti bien plus apaisé et libéré, et je ne m’inquiétais plus à ce sujet. Je pouvais calmer mon cœur et faire mes devoirs. Dieu soit loué !

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