84. Je ne m’inquiète plus de la maladie de ma femme
Au printemps 2005, ma femme Huijuan et moi, on a eu la chance de recevoir l’Évangile de Dieu Tout-Puissant des derniers jours, et plus tard, on a tous les deux commencé à faire nos devoirs dans l’Église. Quand on rencontrait des difficultés et des défis dans nos devoirs, on priait, on cherchait et on lisait les paroles de Dieu ensemble, et on s’aidait et on échangeait l’un avec l’autre. Sous la direction des paroles de Dieu, on a fini par comprendre certaines vérités. En un clin d’œil, plus de dix ans ont passé et on avait tous les deux la soixantaine. Avec l’âge, notre santé s’est détériorée, surtout celle de ma femme, qui a développé une hypertension et devait prendre des médicaments fréquemment. Parfois, quand son état s’aggravait vraiment, elle avait des vertiges et ne pouvait pas bouger. Son cœur et son estomac étaient également en très mauvais état. Dans notre vie quotidienne, on prenait soin l’un de l’autre, on échangeait ensemble et on se soutenait mutuellement, et je me sentais en paix et satisfait.
Un jour, en septembre 2023, j’ai reçu une lettre des dirigeants supérieurs qui me demandaient de superviser le travail d’évangélisation de l’Église. J’étais très heureux de voir ça et je savais que c’était Dieu qui me faisait grâce et m’élevait. Même si je comprenais certains principes et que j’avais une certaine expérience en matière de prédication de l’Évangile j’étais encore plein de lacunes dans l’échange sur la vérité, et si j’allais ailleurs pour faire mon devoir, j’aurais plus d’occasions de me former, je pourrais souvent communiquer avec les frères et sœurs, et je progresserais très vite. En plus, le travail d’évangélisation est le travail central de la maison de Dieu, et l’intention la plus urgente de Dieu est que davantage de personnes viennent devant Lui et acceptent Son salut, je devais donc tenir compte de l’intention de Dieu et coopérer avec le travail d’évangélisation. En pensant à ça, j’ai tourné mon regard vers ma femme, en me demandant : « Qu’est-ce qui va lui arriver si je pars ? Elle va se retrouver toute seule à la maison. Elle a déjà de l’hypertension, avec une pression systolique d’environ 160 à 180 mmHg et une pression diastolique d’environ 120 à 130 mmHg, et quand elle est malade, elle a l’impression que le lit se retourne et que la pièce s’effondre, et elle reste alitée, trop effrayée même pour bouger. Est-ce qu’elle pourrait s’en sortir sans moi à ses côtés pour prendre soin d’elle ? » Je ne pouvais pas m’empêcher de me morfondre dans ces difficultés et ces angoisses. J’ai vu des larmes dans les yeux de ma femme et je lui ai demandé : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Elle a marqué une pause, puis elle a répondu : « Si tu pars, je n’aurai plus personne à qui me confier. Je vieillis et mon corps est malade, et t’avoir à mes côtés signifie que j’ai quelqu’un sur qui compter et qui prend soin de moi. » Ma femme avait mis des mots sur ce que je pensais dans mon cœur : « Sera-t-elle triste et désespérée si je pars ? Et si elle est dans un mauvais état et que sa tension artérielle monte soudainement ? Notre fils fait ses devoirs ailleurs et ne peut pas être avec nous, mais je peux encore prendre soin d’elle quand je suis à ses côtés. On dit souvent : “Compagnons dans la jeunesse, partenaires dans la vieillesse”, et que, quand on vieillit, l’idée est qu’on devrait être ensemble, à prendre soin l’un de l’autre. » En pensant à ça, je ne savais pas quoi faire. Je tournais et retournais la question dans ma tête, mais je n’arrivais pas à me décider. Les sœurs qui habitaient à proximité lui rendaient visite, mais je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter : « Et si elle tombe malade et qu’il lui arrive quelque chose ? Est-ce qu’elle s’en sortira sans moi ? Qui va s’occuper d’elle ? Je devrais peut-être envoyer une lettre aux dirigeants pour leur expliquer nos vraies difficultés et leur demander de trouver quelqu’un d’autre. » Mais ensuite, je me suis dit : « Superviser le travail d’évangélisation est une lourde responsabilité, et puisque ce devoir m’a été confié, c’est la volonté de Dieu. Si je ne le fais pas, ce serait de l’insubordination, mais qu’arrivera-t-il à ma femme si je pars ? Je ne peux pas non plus me contenter de l’ignorer. » J’ai donc prié Dieu : « Dieu, je veux faire ce devoir, mais la maladie de ma femme est une vraie difficulté. Dieu, je ne sais pas quoi faire. Je T’en prie, guide-moi. » À ce moment-là, je me suis souvenu d’un passage des paroles de Dieu : « Et considérer avant tout les intérêts de la maison de Dieu en toutes choses » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment est ta relation avec Dieu ?). J’ai compris dans mon cœur que je suis un être créé et que je dois me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu et donner la priorité au travail de l’Église. Prêcher l’Évangile et faire mes devoirs est une responsabilité à laquelle je ne peux pas me soustraire, et je dois m’y soumettre.
Le lendemain matin, j’ai vu ma femme allongée dans le lit. Sa tension artérielle avait à nouveau grimpé, elle avait trop de vertiges pour se lever et son visage était pâle et hagard. Je me suis à nouveau senti troublé dans mon cœur et je me suis dit : « Elle pourrait tomber malade à tout moment ; et si elle se levait pour aller boire afin de prendre ses médicaments et qu’elle s’évanouissait, et que ça entraînait d’autres maladies, voire une paralysie ? Vu son état, je ne pense pas que je pourrais partir la conscience tranquille ! Surtout qu’à mesure qu’elle vieillit, les risques que son état s’aggrave seront plus élevés, et elle aura encore plus besoin de mes soins. Je pourrais écrire aux dirigeants pour leur demander si ma femme pourrait venir avec moi pour qu’on fasse nos devoirs ensemble, et elle pourrait faire un devoir d’hébergement. Comme ça, je n’aurais pas à m’inquiéter pour elle. » Plus tard, j’ai écrit une lettre, mais en la relisant, je me suis senti très mal à l’aise. Je me suis demandé : « Qu’est-ce que je fais en écrivant cette lettre ? Est-ce que je ne suis pas en train de poser des conditions ? Je suis croyant, et pourtant, quand je suis confronté à un devoir qui ne correspond pas à mes désirs, je trouve des excuses pour refuser. En quoi est-ce que je me soumets en agissant ainsi ? Est-ce que je ne demande pas simplement à Dieu de faire les choses conformément à ma volonté ? Est-ce que j’ai ne serait-ce qu’une once de raison ? » J’ai à nouveau regardé à quel point ma femme était dans l’inconfort, et mon esprit était dans la tourmente. D’un côté, j’avais le devoir de prêcher l’Évangile, et de l’autre, il y avait la maladie de ma femme. Je m’inquiétais constamment pour elle, mais je ne voulais pas non plus abandonner mon devoir. L’œuvre de Dieu ayant atteint ce stade, si je trouvais des excuses pour refuser maintenant, avais-je la moindre conscience ? À ce moment-là, les vertiges de ma femme se sont calmés, et on s’est tous les deux agenouillés pour prier Dieu. J’ai dit : « Dieu, je veux sortir de cette difficulté et accepter mon devoir, mais je suis de trop petite stature pour mettre ma femme de côté. Je T’en prie, guide-moi. »
Pendant mes dévotions, j’ai lu les paroles de Dieu : « Dieu n’a jamais eu l’intention de forcer, de ligoter ou de manipuler les gens. Dieu ne contraint ni n’astreint jamais les gens, et encore moins ne les force-t-Il à quoi que ce soit. Ce que Dieu donne aux gens, c’est une grande liberté – Il laisse les gens décider du chemin qu’ils doivent suivre. Même si tu es dans la maison de Dieu, même si tu es prédestiné et choisis par Dieu, tu n’en es pas moins libre. Tu peux choisir de rejeter les diverses exigences et les divers arrangements de Dieu, ou tu peux choisir de les accepter ; Dieu te donne la possibilité de choisir librement. Mais, quel que soit ton choix, ta façon d’agir ou ton point de vue sur toute question à laquelle tu es confronté, ou les moyens et les méthodes que tu utilises finalement pour la résoudre, tu dois assumer la responsabilité de tes actes. Ton issue finale ne dépend pas de tes jugements et de tes définitions personnels ; en revanche, Dieu tient un registre sur toi. Lorsque Dieu aura exprimé un grand nombre de vérités, et lorsque les gens auront entendu ce grand nombre de vérités, Dieu évaluera précisément les raisons et les torts de chacun pour déterminer son issue finale à l’aune de ce qu’Il aura dit, de ce qu’Il aura exigé et des principes qu’Il aura formulés pour les gens. Ici, l’examen de Dieu, les orchestrations et les arrangements de Dieu, ne sont pas des manipulations faites par Dieu sur les gens ni des liens qu’Il leur impose – tu es libre. Tu n’as pas à te méfier de Dieu, ni à avoir peur ou à te sentir mal à l’aise. Tu es une personne libre du début à la fin. Dieu te donne un environnement libre, une volonté de faire des choix libres et un espace pour choisir librement, un espace qui te permet de choisir par toi-même, et le résultat auquel tu aboutis est entièrement déterminé par le chemin que tu prends. Cela est juste, n’est-ce pas ? (Oui.) Si, au bout du compte, tu es sauvé, si tu es quelqu’un qui se soumet à Dieu et qui est compatible avec Dieu, et si tu es quelqu’un qui est accepté par Dieu, c’est ce que tu obtiens du fait de tes choix corrects ; si, au bout du compte, tu n’es pas sauvé, si tu n’es pas capable d’être compatible avec Dieu, si tu n’es pas gagné par Dieu, et si tu n’es pas quelqu’un qui est accepté par Dieu, alors c’est également dû à tes propres choix. Ainsi donc, dans Son œuvre, Dieu donne aux gens beaucoup d’espace pour faire leurs choix, et Il leur donne aussi la liberté absolue » (La Parole, vol. 7 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (2)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai enfin compris : « Dieu m’a donné la volonté de choisir librement, et dans des situations comme celle-ci, Il observe mes choix et le chemin que j’emprunte : si je choisis de me soumettre à Lui et de faire mon devoir d’être créé, ou si je choisis de mettre mon devoir de côté et de rester à la maison pour prendre soin de ma femme. Les dirigeants m’ont demandé de superviser le travail d’évangélisation. Ça me donnera l’occasion de me former à mon devoir, et l’intention de Dieu est derrière ça. Les désastres deviennent de plus en plus graves, et beaucoup de gens n’ont toujours pas entendu la voix de Dieu, et souffrent encore sous le tourment et les atteintes de Satan. Dieu ne veut pas les voir tomber dans le désastre, et Il espère que davantage de personnes prêcheront l’Évangile et témoigneront de Son œuvre des derniers jours. » Pourtant, même si je savais que le travail d’évangélisation nécessitait urgemment ma coopération, je craignais que ma femme tombe malade, alors je voulais rester à la maison pour prendre soin d’elle, préférant refuser et éviter mon devoir. Pour lui éviter de souffrir, je voulais même qu’elle vienne avec moi afin qu’elle puisse faire un devoir d’hébergement, même si je savais qu’elle ne pouvait pas faire ce devoir compte tenu de ses problèmes de santé. Mon comportement témoignait vraiment d’un manque total de soumission à Dieu. Si je ne pouvais pas faire mon devoir parce que je voulais prendre soin de ma femme, non seulement je ne rendrais pas le sang du cœur que Dieu a investi en moi, mais je perdrais aussi l’occasion de m’entraîner à faire mon devoir et de gagner la vérité, et mon entrée dans la vie en pâtirait. Je n’aurais aucune loyauté ni soumission envers Dieu, et je ne serais pas accepté par Lui. Je devais donner la priorité au travail de l’Église et accepter activement mon devoir, car c’est ce qu’un être créé doit faire.
Plus tard, je me suis demandé : « Pourquoi je ne peux pas lâcher prise sur ma femme dans mon cœur ? J’ai peur qu’elle se sente seule ou qu’elle tombe malade, et j’ai même pensé à trouver des excuses pour éviter mon devoir juste pour prendre soin d’elle. » Après réflexion, j’ai pris conscience que c’était l’influence des sentiments. J’ai lu les paroles de Dieu : « Je ne donne pas aux gens la possibilité d’exprimer leurs sentiments, car Je suis sans sentiments charnus, et J’en suis venu à détester les sentiments des gens à un degré extrême. C’est à cause des sentiments entre les gens que J’ai été rejeté, et donc Je suis devenu un “autre” à leurs yeux ; c’est à cause des sentiments entre les gens que J’ai été oublié ; c’est à cause des sentiments de l’homme qu’il saisit l’occasion pour retrouver sa “conscience” ; c’est à cause des sentiments de l’homme qu’il a toujours de l’aversion envers Mon châtiment ; c’est à cause des sentiments de l’homme qu’il M’accuse d’être déloyal et injuste et dit que Je n’ai aucun souci des sentiments de l’homme dans Mon traitement des choses. Est-ce que J’ai aussi de la parenté sur la terre ? Qui n’a jamais, comme Moi, travaillé jour et nuit, sans soucis de nourriture ou de sommeil, dans l’intérêt de Mon plan de gestion entier ? Comment l’homme pourrait-il être comparable à Dieu ? Comment l’homme pourrait-il être compatible avec Dieu ? Comment Dieu, qui crée, pourrait-Il être du même genre que l’homme qui est créé ? Comment pourrais-Je toujours vivre et agir en coopération avec l’homme sur la terre ? Qui a la capacité de se soucier de Mon cœur ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 28). « Certains sont extrêmement sentimentaux. Chaque jour, dans tout ce qu’ils disent et dans toutes les manières dont ils se comportent envers les autres, ils vivent selon leurs sentiments. Ils ressentent des choses pour telle ou telle personne et passent leurs journées à s’occuper des questions de relations et de sentiments. Dans tout ce qu’ils rencontrent, ils vivent dans le domaine des sentiments. […] ses sentiments sont trop vifs. On pourrait dire que les sentiments sont le défaut fatal de cette personne. Tout ce qu’elle fait est contraint par ses sentiments, elle est incapable de pratiquer la vérité et d’agir selon les principes et elle est souvent encline à se rebeller contre Dieu. Les sentiments sont sa plus grande faiblesse, son défaut fatal, et ses sentiments peuvent très bien la conduire à la ruine et la détruire. Les gens trop sentimentaux sont incapables de mettre la vérité en pratique et de se soumettre à Dieu. Ils sont préoccupés par la chair et ils sont insensés et confus. C’est la nature de ce genre de personne que d’être très sentimentale, et elle vit selon ses sentiments » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Comment connaître la nature de l’homme). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai compris pourquoi Dieu exècre les sentiments qui existent entre les gens. C’était à cause de mes sentiments pour ma femme que j’étais prêt à éviter mon devoir. Quand je me trouvais face à une situation, je faisais passer mes sentiments en premier et je commençais par penser au bien-être de ma femme, et je ne tenais pas compte de l’intention de Dieu ni du devoir que je devais faire. Aujourd’hui, le travail d’évangélisation de Dieu se diffuse dans toutes les nations, et les frères et sœurs prêchent activement l’Évangile et témoignent de l’œuvre de Dieu. J’avais une certaine compréhension des vérités et des principes relatifs à la prédication de l’Évangile, et j’avais obtenu quelques résultats dans mon travail d’évangélisation, alors je devais faire mon devoir. Mais je ne tenais pas compte de l’intention de Dieu, et je m’inquiétais plutôt pour la santé de ma femme. Je craignais qu’elle ne se sente seule à la maison et qu’elle n’ait personne pour s’occuper d’elle si elle tombait malade. J’étais contrôlé par mes sentiments et je ne considérais pas du tout le travail d’évangélisation. Je voulais trouver des excuses pour refuser mon devoir afin de rester à la maison et prendre soin de ma femme. Même si je savais que les intérêts de la maison de Dieu devaient passer en premier, le lendemain, quand j’avais vu ma femme malade et incapable de bouger dans son lit, je m’étais trouvé pris dans mes sentiments, en pensant que ma femme avait besoin de mes soins, et j’avais même écrit aux dirigeants pour leur dire que je ne sortirais plus pour faire mon devoir, ou bien que ma femme devrait être avec moi pour faire un devoir d’hébergement afin que je puisse prendre soin d’elle. En y réfléchissant, puisque ma femme était en si mauvaise santé et incapable de prendre soin d’elle-même quand elle était malade, comment aurait-elle pu gérer un devoir d’hébergement ? Il était complètement contraire aux principes qu’elle fasse un devoir d’hébergement, mais à cause de mes sentiments conjugaux, je ne tenais pas compte des principes selon lesquels les gens sont utilisés dans la maison de Dieu. Je considérais seulement que si on pouvait être ensemble et si je pouvais prendre soin d’elle, ça suffirait. J’ai pris conscience que mes sentiments pour ma femme étaient trop forts et que je traitais mon devoir comme un fardeau. Dans mon cœur, les sentiments que j’avais pour ma femme l’emportaient sur les intérêts de la maison de Dieu et sur mon devoir. En quoi Dieu avait-Il alors une quelconque place dans mon cœur ? Je vivais conformément à mes sentiments, et j’étais contraint par eux en tout point. Je ne pouvais pas faire mes devoirs, sans parler de pratiquer la vérité et de me soumettre à Dieu. Un tel comportement est exécrable pour Dieu. J’ai rapidement prié Dieu : « Dieu, mes sentiments sont devenus mon défaut fatal, et à cause d’eux, je ne peux pas me soumettre véritablement à Toi, et j’ai même voulu me soustraire à mon devoir. Je n’ai ni humanité ni conscience ! Dieu, je souhaite me repentir, et je Te demande de me guider pour que je me libère des contraintes de mes sentiments et que je mène à bien mes devoirs afin de satisfaire Ton intention. »
Plus tard, j’ai lu davantage des paroles de Dieu, et mon cœur s’est éclairé. Dieu dit : « Dieu a ordonné le mariage pour toi et Il t’a donné un partenaire. Tu entres dans le mariage, mais ton identité et ton statut devant Dieu ne changent pas : tu es toujours toi. Si tu es une femme, alors tu es toujours une femme devant Dieu ; si tu es un homme, alors tu es toujours un homme devant Dieu. Mais il y a une chose que vous partagez tous les deux, peu importe que tu sois un homme ou une femme : vous êtes tous des êtres créés devant le Créateur. Dans le cadre du mariage, vous vous tolérez et vous aimez l’un l’autre, vous vous aidez et vous soutenez, et cela représente l’accomplissement de vos responsabilités. Cependant, devant Dieu, les responsabilités que tu dois remplir et la mission que tu dois accomplir ne peuvent pas être remplacées par les responsabilités que tu assumes envers ton partenaire. Ainsi, lorsqu’il y a un conflit entre tes responsabilités envers ton partenaire et le devoir d’être créé que tu dois accomplir devant Dieu, ce que tu devrais choisir, c’est d’accomplir le devoir d’un être créé et non de remplir tes responsabilités envers ton partenaire. C’est la direction et l’objectif que tu devrais choisir et, bien sûr, c’est aussi la mission que tu devrais accomplir. Pourtant, certains se trompent en faisant de la poursuite du bonheur conjugal ou de l’accomplissement de leurs responsabilités envers leur partenaire, le fait de prendre soin de lui, de s’occuper de lui et de l’aimer, leur mission dans la vie et ils considèrent leur partenaire comme étant leur univers, leur destin. C’est faux. […] Ainsi, les actions de tous les partenaires qui, dans le cadre du mariage, poursuivent le bonheur conjugal à tout prix ou font des sacrifices ne seront pas prises en compte par Dieu. Peu importe à quel point tu remplis bien, voire parfaitement, ces obligations et responsabilités envers ton partenaire, ou à quel point tu réussis à combler ses attentes – en d’autres termes, peu importe à quel point tu maintiens bien, voire parfaitement, ton bonheur conjugal ou à quel point il est enviable – cela ne signifie pas que tu as rempli la mission d’un être créé, et cela ne prouve pas non plus que tu es un être créé qui corresponde au standard. Peut-être que tu es une femme parfaite ou un mari parfait, mais cela reste uniquement confiné au cadre du mariage. Le Créateur prend la mesure du genre de personne que tu es en Se basant sur la manière dont tu accomplis le devoir d’un être créé devant Lui, le genre de chemin que tu choisis, ta perspective sur la vie, ce que tu poursuis dans la vie et la manière dont tu accomplis la mission d’un être créé. À partir de ces choses, Dieu mesure le chemin que tu suis en tant qu’être créé et ta future destination. Il ne mesure pas ces choses en Se basant sur ta manière de remplir tes responsabilités et obligations en tant que mari ou que femme, ni sur le fait que l’amour que tu as pour ton partenaire lui plaise ou non » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (11)). Les paroles de Dieu échangent clairement sur les responsabilités que les époux doivent remplir l’un envers l’autre. Quand on peut éviter de retarder ses devoirs, les époux peuvent tenir compte l’un de l’autre, prendre soin l’un de l’autre, s’aider et se soutenir mutuellement. C’est la responsabilité que les époux doivent remplir. Tout comme par le passé, quand je ne retardais pas mes devoirs, je pouvais accompagner ma femme et prendre soin d’elle quand elle était en mauvaise santé, et en faisant ça, je remplissais mes responsabilités et mes obligations en tant que mari. Toutefois, ça ne voulait pas dire que je faisais les devoirs et que j’assumais les responsabilités d’un être créé. Quand l’Église me demandait d’effectuer son travail, Il fallait que je donne la priorité au travail de l’Église en tant que devoir incontournable, et que je remplisse les responsabilités d’un être créé. En somme, quand prendre soin de ma femme entre en conflit avec mes devoirs, je dois choisir de faire mes devoirs. C’est le bon choix et le devoir et la responsabilité dont je dois m’acquitter. En ce moment, le travail d’évangélisation a urgemment besoin de gens pour y coopérer, et prêcher l’Évangile et témoigner de Dieu est ma responsabilité et ma mission. Je dois choisir de faire mes devoirs de manière résolue, car c’est ce que je dois pratiquer. Or je me complaisais dans les idées sataniques qui disent : « le mari et la femme doivent s’aimer profondément » et « compagnons dans la jeunesse, partenaires dans la vieillesse », et je plaçais le lien émotionnel entre les époux au-dessus de tout, en me disant qu’en vieillissant, nous, les époux, on doit rester ensemble, s’accompagner et prendre soin l’un de l’autre, s’aider et se soutenir mutuellement, et que l’on doit toujours être ensemble. Surtout avec ma femme en mauvaise santé, je pensais qu’en prenant soin d’elle, je m’acquittais de ma responsabilité en tant que mari, et que ce n’était qu’avec moi à ses côtés qu’elle se sentirait réconfortée et qu l’on connaîtrait le bonheur dans notre vieillesse. Mon esprit était rempli de pensées sur la maladie de ma femme et notre vie future, et je ne tenais pas du tout compte du travail d’évangélisation de la maison de Dieu, ni de la façon dont je pourrais accomplir la mission de prêcher l’Évangile et de témoigner de Dieu. J’avais même écrit une lettre en voulant refuser mes devoirs, ou bien emmener ma femme avec moi pour faire mes devoirs, en me disant que c’était justifié. Je considérais que le fait de s’acquitter des responsabilités entre époux comme la pratique de la vérité, et je voyais le fait de prendre soin de ma femme et de l’accompagner comme mon seul objectif dans la vie. Même si les paroles de Dieu m’avaient éclairé et m’avaient permis de comprendre Son intention, je choisissais quand même de rester à la maison à ses côtés pour prendre soin d’elle. Dans mon cœur, je plaçais ma femme au-dessus de tout, même au-dessus de Dieu. J’étais vraiment rebelle ! Je voyais les choses conformément à la perspective satanique qui dit : « compagnons dans la jeunesse, partenaires dans la vieillesse », et je traitais les exigences et les devoirs de Dieu comme facultatifs. Je préférais même résister à Dieu et me soustraire à mes devoirs pour rester à la maison et prendre soin de ma femme, et je mettais de côté mes devoirs. J’ai vu à quel point j’étais égoïste ! J’ai aussi pris conscience que, peu importe à quel point je prenais soin de ma femme, ce n’était que la responsabilité et l’obligation d’un époux, pas la pratique de la vérité, mais mener à bien mes devoirs en tant qu’être créé, m’acquitter de mes responsabilités dans le travail d’évangélisation et terminer ma mission sont les choses qui donnent à ma vie de la valeur et du sens, et ce sont les buts que je devrais poursuivre. J’ai réfléchi à la façon dont Dieu m’avait donné l’occasion de croire en Lui et d’être sauvé, ainsi que la possibilité de me former à mes devoirs et de gagner la vérité, et pourtant je n’arrivais toujours pas à faire correctement mes devoirs pour rendre à Dieu Son amour. Je m’accrochais même à des points de vue sataniques, et je n’avais aucune loyauté ni soumission envers Dieu. Je manquais vraiment de conscience et d’humanité. Non seulement ça amènerait Dieu à me détester, mais ça finirait par me conduire à ma perte.
Plus tard, j’ai aussi pris conscience que mon incapacité à lâcher prise sur ma femme et ma pensée selon laquelle ce n’était qu’en restant à ses côtés que je pouvais prendre soin d’elle démontraient un manque de foi en la souveraineté de Dieu. Je me suis souvenu des paroles de Dieu : « Le destin de l’homme est entre les mains de Dieu. Tu es incapable de te contrôler : malgré le fait qu’il est toujours pressé et affairé pour son propre compte, l’homme reste incapable de se contrôler. Si tu pouvais connaître tes propres perspectives, si tu pouvais contrôler ton propre destin, serais-tu toujours un être créé ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Restaurer la vie normale de l’homme et l’emmener vers une merveilleuse destination). « Qui peut vraiment et complètement se dépenser pour Moi et offrir tout ce qu’il est pour Moi ? Vous êtes tous tièdes ; vos pensées tournent en rond, vous pensez à votre foyer, au monde extérieur, à la nourriture et aux vêtements. Malgré le fait que tu es ici devant Moi à faire des choses pour Moi, au fond de toi tu penses toujours à ta femme, à tes enfants et à tes parents à la maison. Est-ce que toutes ces choses sont ta propriété ? Pourquoi ne Me les confies-tu pas ? N’as-tu pas confiance en Moi ? Ou as-tu peur que Je fasse des arrangements inappropriés pour toi ? Pourquoi t’inquiètes-tu toujours au sujet de la famille de ta chair et ressens-tu de l’inquiétude pour ceux que tu aimes ? Est-ce que J’occupe une certaine place dans ton cœur ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 59). Les paroles de Dieu m’ont fait prendre conscience que mon destin est entre Ses mains, qu’il en va de même pour celui de ma femme et que je ne peux pas contrôler son destin. Son état physique, le fait qu’elle tombe malade ou non, ou que sa maladie s’aggrave ou pas, tout ça est sous la souveraineté de Dieu, et ce n’est pas comme si, en restant à ses côtés et en prenant soin d’elle, elle ne tombera pas malade. À ce moment-là, je passais chaque jour à ses côtés pour prendre soin d’elle, mais n’avait-elle pas quand même de l’hypertension, des vertiges et des difficultés à se déplacer ? J’ai pris conscience que je ne comprenais pas vraiment la souveraineté de Dieu et que je ne croyais et ne me soumettais pas véritablement, et que quand il s’agissait de la maladie de ma femme, je voulais toujours essayer de la contrôler moi-même et me libérer de la souveraineté de Dieu. J’étais vraiment tellement dénué de raison ! D’habitude, je ne faisais que prononcer des formules et des doctrines, en disant que Dieu est souverain sur tout, mais Dieu n’avait pas de place dans mon cœur, et je ne comprenais pas vraiment la souveraineté ni l’autorité de Dieu, et quand des situations réelles se produisaient, je n’avais absolument aucun témoignage. Je ne croyais pas que la maladie de ma femme était entre les mains de Dieu et je n’osais pas la confier à Dieu. En quoi avais-je la moindre vraie foi en Dieu ? Dieu contrôle tout, Il est souverain sur tout, et l’étendue des souffrances que ma femme va endurer, ce dont elle va faire l’expérience, le nombre d’échecs qu’elle va rencontrer, si sa maladie va s’aggraver ou si elle va être paralysée, tout ça est entre les mains de Dieu. Si Dieu a ordonné que sa maladie va s’aggraver ou lui causer une paralysie, alors même si je reste à ses côtés, je serai impuissant. Si elle est destinée à être paralysée, elle le sera. Si Dieu n’a pas ordonné que sa maladie s’aggrave ou provoque une paralysie, alors même si je ne suis pas là pour prendre soin d’elle, son état ne s’aggravera pas. J’ai pensé à un directeur d’hôpital que j’ai connu autrefois. Sa femme était en parfaite santé un jour, mais le lendemain, elle ne se sentait pas bien et a été admise à l’hôpital, et après un examen, on a découvert qu’elle avait un cancer avancé. Ce directeur était un expert médical, et même s’il est resté aux côtés de sa femme, il était impuissant, et elle est finalement décédée après l’échec du traitement. Il y avait aussi un frère qui avait travaillé avec moi. Il avait 70 ans. Il avait perdu sa femme et ses enfants travaillaient ailleurs. Parfois, quand il était malade, personne n’était à ses côtés, mais il s’en remettait à Dieu pour tirer des leçons, il faisait ses devoirs normalement, et sa santé restait bonne. À travers ça, j’ai vu que les gens ne peuvent pas contrôler leur propre destin, ni celui des autres. Le destin de chacun est entre les mains de Dieu. J’ai repensé au fait que ma femme croyait en Dieu, ce qui voulait dire que quand elle avait un mauvais état ou qu’elle était malade, elle pouvait prier Dieu et chercher la vérité, et ce n’était qu’avec la direction et l’éclairage des paroles de Dieu que son cœur pouvait trouver la paix et la stabilité, et peu importe à quel point je prenais soin d’elle, quand elle était malade, j’étais impuissant à l’aider. Je devais confier la maladie de ma femme à Dieu et me tourner vers Lui. Sous la direction des paroles de Dieu, j’ai arrêté de m’inquiéter et de me tourmenter au sujet de la maladie de ma femme, et mon cœur est devenu libre et léger. L’état de ma femme s’est aussi beaucoup amélioré, et elle était disposée à prier Dieu et à s’en remettre à Lui pour en faire l’expérience concrètement, et elle m’a exprimé son soutien pour que je parte faire mon devoir. J’ai donc écrit aux dirigeants, en leur faisant part du fait que j’étais disposé à partir faire mon devoir.
Plus tard, la santé de ma femme s’est un peu améliorée, et elle a pris conscience qu’elle n’avait pas fait de place à Dieu dans son cœur et qu’elle n’avait pas cru en la souveraineté de Dieu. Elle n’avait pas voulu que je parte parce qu’elle ne se sentait en sécurité qu’avec moi à ses côtés. Sa maladie récurrente à cette époque l’avait amenée à réfléchir sur elle-même, et elle était prête à se soumettre aux orchestrations et aux arrangements de Dieu : peu importe où j’allais faire mon devoir, elle me soutiendrait et ne voulait pas que je m’inquiète pour elle. Elle a dit qu’elle prierait Dieu, qu’elle s’appuierait sur Lui pour faire l’expérience de Ses paroles et qu’elle se concentrerait sur son entrée dans la vie. Plus tard, je suis allé superviser le travail d’évangélisation et peu de temps après, j’ai appris que la santé de ma femme s’était grandement améliorée et qu’elle faisait son devoir du mieux qu’elle pouvait.
Grâce à cette expérience, j’ai pris conscience que j’accordais trop d’importance à mes sentiments et qu’à cause de mes sentiments, je pouvais même refuser mon devoir et trahir Dieu, ce qui montrait que je n’avais aucune loyauté ni soumission envers Dieu. J’avais aussi compris comment envisager la maladie de ma femme, et j’étais devenu disposé à me soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu et à donner la priorité à mon devoir de prêcher l’Évangile. Je rends grâce à Dieu de Son amour et de Son salut pour moi !